Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
Introduction à l'Atlas des paysages Plan du site Recherche multi-critères Lexique Contacts Aide et mode d'emploi
Fondements des paysages Organisation des paysages Unités de paysage Enjeux majeurs
 

> Les fondements des paysages

I. Fondements géographiques et historiques

  1. 1. Les paysages et les reliefs
  2. 2. Les paysages et la géologie
  3. 3. Les paysages et l’eau
  4. 4. Les paysages et la couverture végétale
  5. 5. Les paysages et l’espace agricole
  6. 6. Les paysages, l’urbanisation et les infrastructures
  7. 7. Les paysages et l’architecture

II/ Fondements culturels
Aperçu sur les représentations des paysages de la Lozère

  1. Introduction
  2. 1. Les affreux pays, sauvages et incultes, des montagnes Lozériennes
  3. 2. La valeur des contrastes entre hauteurs incultes et vallées cultivées
  4. 3. La valeur des paysages travaillés par l’homme
  5. 4. La naissance du pittoresque et du tourisme
  6. 5. Les immensités Lozériennes, comme un océan
  7. 6. Une valeur paysagère liée à celle de l’écologie
  8. 7. Des paysages ouverts et perchés dans le ciel : la dimension mystique des paysages de Lozère
  9. 8. Les disgrâces de l’évolution contemporaine

> Les fondements des paysages de la Lozère

II/ Fondements culturels
Aperçu sur les représentations
des paysages de la Lozère

 

3. La valeur des paysages travaillés par l’homme

« là, tout est le produit de l’art »

Les paysages des vallées Cévenoles, marqués par les terrasses, l’irrigation, les cultures des mûriers, des châtaigniers, des céréales, suscitent l’admiration des hommes des XVIIIe et XIXe siècle. C’est bien le travail de l’homme qui est admiré à travers les paysages produits, en contraste avec les hauteurs montagneuses stériles.

« Les montagnes dont Valleraugue est environné sont très hautes et fort raides. Elles sont cultivées avec tant de soin que je crois pouvoir avancer qu’il n’y a peut-être pas de pays dans le monde qui présente un tableau plus frappant de ce que peut, dans les hommes, l’industrieuse nécessité et le désir de l’aisance. Ces montagnes forment une chaîne de rochers couverts de quelques pieds de terre qu’on travaille avec une adresse et un succès incroyables »

Jean Angliviel, 1766

 

« De Ganges aux montagnes au sol raboteux que je traversai, la promenade est ce que j’ai vu de plus intéressant en France, les efforts de l’activité les plus vigoureux, l’animation la plus vivante. L’activité que l’on a déployé ici, a triomphé de toutes les difficultés et a couvert de verdure de véritables rochers. »

Arthur Young, Voyages en France en 1787, 1788 et 1789

 

« Des roches escarpées formaient originairement la presque totalité (des Cévennes) ; mais la main de l’home les a successivement converties en terres fertiles, et ce sol, qui jadis n’aurait pas fourni à la nourriture d’une famille de sauvages, nourrit, en ce moment, deux ou trois cent mille habitants ; là, tout est le produit de l’art, et l’on peut y étudier d’autant mieux ce que peut l’industrie, qu’elle y a tout créé (…) Les exemples de ces prodiges ne sont pas rares dans les Cévennes (…) On ne peut se défendre d’un sentiment d’admiration même d’un retour d’amour-propre, lorsqu’on considère une de ces montagnes arrachée par la main de l’homme à une stérilité absolue, couverte, de la base au sommet, d’arbres, de fruits, de grains et autres productions utiles. »

Jean-Antoine Chaptal,
Mémoire sur la manière dont on fertilise les montagnes dans les Cévennes, prononcé devant la Société d’Agriculture du département de la seine en rairal an VII (juin 1799)

 

« (Dans la chaîne des Cévennes) les difficultés que la nature présente à l’exploitation sont surmontées par des prodiges enfantés à l’aide de la patiente persévérance de l’habitant de nos montagnes. La main de l’homme a successivement converti en terres fertiles des roches escarpées, et, dans ce travail immense, où l’art a fait tous les frais, on peut d’autant mieux y suivre la marche de l’industrie qu’elle a, pour ainsi dire, tout créé. »

Henri Rivoire
Statistiques du département du Gard, Nîmes, 1843, tome II

 

« Les Cévennes offrent le roc, rien que le roc, les schistes tranchants ». Mais aussi, partout, « vous sentez la lutte de l’homme, son travail opiniâtre, prodigieux, contre la nature ».

Jules Michelet, Notre France, 1886


Retour en haut de page

Fondements des paysages | Organisation des paysages | Unités de paysage | Enjeux majeurs

Dreal Languedoc-Roussillon - Agence Folléa-Gautier, paysagistes-urbanistes
Ne pas reproduire sans autorisation