Dès que la montagne s’abaisse en altitude et
devient cultivable, le regard et le jugement changent ; et le contraste même
entre les deux mondes, prend une valeur paysagère :
« En haut, sur la table de pierre (le causse),
c’est le vent, le froid, la nudité, la pauvreté, la laideur,
la tristesse, le vide ; en bas sur le tapis de gazon, c’est le zéphyr
dans les vergers, une atmosphère tiède, l’abondance et
la gaieté. »
« La contraste inouï que certains causses font avec les gorges
environnantes est une des plus rares beautés de la France »
O. Reclus, « France, Algérie, colonies
»
« Les montagnes deviennent ensuite plus affreuses
et plus stériles que jamais. Mais quand on approche du pied, la vue
est circonscrite aux seuls coteaux qui bordent le Gardon et ses affluents.
Ces coteaux, couverts de bocages et de quelques vignes, sont assez pittoresques
».
X, Description routière, géographique,
historique et pittoresque de la France et de l’Italie, 1816
« Dès qu’on descend au-dessous de
1 000 m d’altitude, les horizons se rétrécissent, et
il semble que la terre s’humanise : les ruisseaux sont bordés
de prairies, le sol commence à être cultivé, les vallées
sont habitées ; partout des coins charmants ou gracieux, des eaux
vives, des bouquets de bois de pin ou de bouleau ; c’est la jolie partie,
la seule vraiment habitable de la granitique Montagne ; tels sont les environs
du Malzieu, de Saint-Chély et d’Aumont. »
A. Joanne, « Dictionnaire géographique
»
Pour Joanne, la vallée du Lot est
« le vrai jardin de la Lozère, où les vignes (...)
couvrent de leur pampre les coteaux ».