Isolés en altitude, secs et désertiques en
apparence, les Causses ont longtemps rebuté les voyageurs. Ils ont
pris une valeur paysagère récente et très forte, nourrie
par leurs dimensions, la découverte de l’écologie, et
le symbole de liberté et de résistance qu’est devenu le
Larzac.
« Mais le soir au couchant, quand le soleil commence
à peser dans le ciel, le Larzac se dessine, se colorie, se multiplie,
aux arêtes des Causses, au vertige des avens, et le regard espère
un nouveau décor à chaque pas. L’air et la pluie ont
patiemment découpé la croupe de calcaire, creusé des
baumes dans le roc, dressé des tours dans l’espace, bancales
et tendues comme les piliers du ciel. Les hommes et les siècles ont
jeté des carrés de labour çà et là sur
le Causse comme des greffes de peau vive sur ce grand corps brûlé
»
Jean-Baptiste Harang,
Libération 1981
« A quoi attribuer la fascination qu’exercent
ces paysages (des Causses) sur tous ceux qui les ont quelque peu fréquentés
? D’abord sans doute à leur dimension : rien ne vient y entraver
le regard, qui porte à l’infini, nous invitant à la méditation.
(…) Vert tendre, puis multicolores, puis d’un bond platiné,
retrouvant, en fin de saison, leurs couleurs minérales, ils semblent
un océan dont les nuances épousent les caprices du temps. Oui,
les causses sont une mer sur laquelle on peut marcher. »
Paysage des Cévennes,
sous la direction de Anne Rivière-Honegger,
éditions Privat 1995.
« La pelouse caussenarde reste un régal
pour l’œil. Hélianthèmes blancs et jaunes, ononis
striés aux feuilles minuscules et aux fleurs jaunes veinées
de pourpre, inules des montagnes aux capitules soufrés éclatants,
asters des Alpes, étoiles violettes au cœur ocre, anthylis des
montagnes formant de larges taches mauves, la liste des merveilles est inépuisable
»
Paysage des Cévennes,
sous la direction de Anne Rivière-Honegger,
éditions Privat 1995.