> Les fondements
des paysages : sommaire
I. Fondements géographiques et historiques
- 1. Les paysages et les reliefs
- 2. Les paysages et la géologie
- 3. Les paysages et l’eau
- 4. Les paysages et la couverture
boisée
- 5. Les paysages et l’espace
agricole
- 6. Les paysages, l’urbanisation
et les infrastructures
II. Fondements culturels :
Aperçu sur les représentations des paysages du Gard
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> Les fondements des
paysages du Gard
II/ Fondements culturels
Aperçu sur les représentations
des paysages du Gard
Le Gard a longtemps été considéré
comme un « affreux pays », avec ses montagnes austères
et peu praticables, ses garrigues sèches et surchauffées, ses
marais de Camargue, où sévissaient les maladies.
Le Rhône
Le Rhône, principale voie de circulation durant de
siècles, a cristallisé l’attention des voyageurs, et ce
sont les paysages des rives, qui naissent sous les regards :
« Au loin, voici la chaîne vaporeuse des
Alpilles, la Montagnette, la petite et calme ville d’Aramon. Et toujours,
des îles boisées entre les eaux calmes où le gravier
devient rose : le caillou fait place au sable dans ces parages où
le fleuve n’a qu’une faible pente. Le sites est dominé
à distance, au-dessus de l’embouchure du Gard, par la roche
de Comps, semblable à un tombeau antique. Plus loin apparaît
le château de Beaucaire ».
Ardouin-Dumazet.
Et les visions poétiques d’un fleuve sauvage,
pourtant peu anciennes, semblent aujourd’hui évanouies derrière
la réalité d’un fleuve tenu par ses digues :
« Des parfums de lavande et de thym flottent sur
le fleuve. Celui-ci, comme pour mieux jouir de la chaleur et du soleil, se
met à paresser, se divise en bras nombreux embrassant des îles
où poussent roseaux et tamaris et la verdure blonde des saules et
les chevelures argentées des peupliers blancs ».
Frédéric Mistral, Poème du Rhône.
(le Rhône)
« divaguant au comble de sa force et de son opulence, paressant
et colmatant hors de propos, combattant le mer et y amoncelant son déblai,
grignotant et atterrissant sans cesse, avançant son barrage alluvionnaire,
enlisant les épaves, glaciaire ou marécageux, bondissant ou
déposant ses troubles…Tel quel, pourtant, des gentianes aux
saladelles, c’est mon fleuve ; je lui appartiens ».
Alexandre Arnoux
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