Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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> Paysages des Pyrénées orientales : les enjeux majeurs

  • 1. La maîtrise de l'urbanisation et la requalification paysagère de la côte sableuse
     
  • 2. La valorisation paysagère de la côte rocheuse
     
  • 3. La maîtrise de l'urbanisation dans la plaine du Roussillon
     
  • 4. La préservation des paysages du synclinal du Fenouillèdes et de la vallée du Verdouble
     
  • 5. L'organisation paysagère des vallées du Tech et de la Têt
     
  • 6. La préservation et la gestion des grands espaces de nature
     
  • 7. La préservation du cadre agricole et naturel de Cerdagne et du Capcir
     
  • > Paysages des Pyrénées orientales : les enjeux majeurs

    7. La préservation du cadre agricole et naturel de Cerdagne et du Capcir

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    'Plateau' cerdan : paysage agricole remarquable à plus de 1 300 mètres d'altitude La plaine agricole des Angles compose un damier remarquable bien visible depuis les constructions implantées sur le versant Troupeau de bovins dans la plaine de Cerdagne L'urbanisation de Font-Romeu à flanc de versant face à la plaine de Cerdagne : malgré les nombreuses constructions, le site reste encore tenue par l'ampleur des paysages montagnards
    Bolquère : urbanisation dans les bois de pins à crochet Urbanisation entre La Cabanasse et Mont-Louis : les poches agricoles préservent de précieuses coupures d'urbanisation Le site des Angles : le village entouré des extensions urbaines liées à la station de ski Problème d'urbanisation aux Angles sur le versant boisé : implantation en crête, mitage, lignes trop géométriques
    Exemple de constructions récentes ; ici à Err Bocage dans la plaine de basse Cerdagne Talus enherbés animant le paysage agricole ; ici vers Saint-Pierre-dels-Forcats Restes de murets en pierres sèches dans les prairies pâturées ; ici vers Targassonne
    Terrasses entretenues par le pâturage à Angoustrine La citadelle de Mont-Louis émergeant tout juste des bois de pins à crochets Points noirs aux abords de Mont-Louis : aire de dépôt Trouées formées par les pistes de ski ; ici aux Angles
    Impact négatif des surfaces minéralisées des stations de ski, notamment hors période hivernale Espaces publics mal conçus : pas de trottoirs, voitures omniprésentes, minéralisation excessive ; ici aux Angles Parking aménagé dans les douves de la citadelle de Mont-Louis  

    En Cerdagne et Capcir, l'agriculture reste dynamique, avec une population agricole relativement jeune (70% des exploitants ont moins de 35 ans), et une trentaine d'installations d'exploitations agricoles depuis 1995 (données : PNR des Pyrénées Catalanes). Elle contribue à dessiner d’étonnants paysages agricoles ouverts d’altitude, rares et originaux dans le contexte national. Le système extensif transhumant domine largement, avec la production de bovins et ovins viande et de chevaux lourds. Ce type d'agriculture nécessite une utilisation raisonnée de tous les étages de végétation ; mais l'emprise des exploitations se limite aux zones les plus planes, qui sont relativement rares (12 000 ha soit 9 % des 130 000 ha du territoire du PNR Pyrénées-Catalanes). Dans cette économie, les espaces agricoles des plateaux de Cerdagne et du Capcir s’avèrent particulièrement précieux puisqu'ils assurent la production de fourrage, ressource indispensable à l'élevage : les prairies de fauches, et surtout les prairies irriguées, permettent de nourrir les troupeaux qui assurent l'entretien du milieu montagnard. En Cerdagne, les prairies irriguées représentent 2 500 ha et la production de foin est généralement excédentaire ; en revanche, dans le Haut-Conflent et le Capcir, les prairies irriguées ne représentent que 558 ha et les agriculteurs sont contraints de s'approvisionner hors du territoire.
    Or, depuis une cinquantaine d’année, la pression d'urbanisation a fini par marquer fortement ces précieux paysages agricoles de montagne. Après une diminution importante de la population entre 1911 et 1946 en raison d'un exode vers la plaine du Roussillon, l’augmentation s'est amorcée dans les années 1960, essentiellement liée au tourisme. Aujourd’hui la dynamique d’urbanisation fragilise les espaces agricoles : consommation d’espace, concurrence de l’eau, spéculation foncière.

    Les enjeux majeurs en termes de paysage sont :

    • la protection stricte sur le long terme des plaines agricoles d'altitude, qui représentent la principale originalité des paysages de Cerdagne et du Capcir ;

    • la maîtrise de l'extension de l'urbanisation, dans un contexte fragile de paysages ouverts où les covisibilités sont importantes : confortement des centralités lors des opérations de développement, identification et préservation des sites bâtis (Font-Romeu  adossé à flanc de versant, Les Angles accroché au versant boisé, SuperBolquères implanté au milieu des bois de pins, ...), protection des coupures d'urbanisation agricoles qui dessinent de précieux espaces de respiration entre les bourgs (notamment entre Saint-Pierre-dels-Forcats et Montlouis), maîtrise du développement des zones d’activités aux entrées de bourgs ;

    • l’identification, la protection, le renforcement et la gestion des structures paysagères qui animent les étendues agricoles : talus, arbres isolés, haies, ripisylves, murets, ... ;

    • la mise en valeur du patrimoine construit : abords de la citadelle de Montlouis (coupes d'arbres, ouvertures visuelles), églises romanes, patrimoine lié à l’eau (canaux, petits ouvrages, …), villages, mas, …

    • la résorption de "points noirs" (constructions, infrastructures) ;

    • la gestion agro-sylvicole, paysagère et écologique des versants boisés : diversification des essences, développement de lisières et d'espaces de transition, maîtrise de l'érosion ;

    • l’intégration paysagère et écologique des percées occasionnées par les pistes de ski dans le paysage des pentes boisées : végétalisation, recomposition des lisières ;

    • la requalification des sites d'accueil du public, excessivement minéralisés, et la résorption de points noirs architecturaux au bord des routes : stationnements (Montlouis, stations de ski, …), abords de routes, points de vue, … ;

    • la maîtrise du développement des équipements touristiques (extension des stations de ski notamment) ;

    • la gestion de l’eau (concurrence des canons à neige).

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