Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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> Les fondements des paysages de l'Hérault

  1. 1. Les paysages et les reliefs
  2. 2. Les paysages et la géologie
  3. 3. Les paysages et l’eau
  4. 4. Les paysages et la couverture boisée
  5. 5. Les paysages et les espaces agricoles
  6. 6. Les paysages, l’urbanisation et les infrastructures
> Les fondements des paysages de l'Hérault

1. Les paysages et les reliefs


Le relief, élément essentiel de différenciation des paysages

Les reliefs contribuent de façon majeure à différencier les paysages Héraultais les uns des autres : c’est vrai pour les grands ensembles de paysages bien sûr, qui s’étagent depuis les horizons aplanis du littoral et des grandes plaines rétro-littorales jusqu’aux montagnes de l’Espinouse, du Caroux et du Somail, en passant par « l’étage » intermédiaire des garrigues et des collines  ; mais plus précisément, à l’intérieur d’un même ensemble, beaucoup d’unités paysagères appuient leurs limites sur une variation sensible de la morphologie. Dans les garrigues par exemple, les reliefs saillants des plateaux et causses (causses d’Hortus et de Viols-le-Fort de part et d’autre du Pic Saint-Loup, causse de la Selle entre les gorges de l’Hérault et celles de la Buèges) se différencient nettement des plaines qui s’étendent à leurs pieds (plaines de Saint-Martin-de-Londres, de Ganges).
Dans la montagne et ses contreforts, ce sont à nouveau les reliefs qui différencient les vallées (Salesse, Jaur, Orb) des sommets. Même logique évidente de reliefs pour différencier le plateau du Larzac des gorges de la Vis.
Sur le littoral, seule la montagne de la Gardiole forme une unité qui se distingue des autres d’abord par le relief.

Des paysages morphologiques remarquables

La montagne de la Gardiole vue depuis les étangs
Le mont Saint-Clair dominant l’étang de Thau, vu depuis Balaruc-les-Bains
Le pic Saint-Loup vu depuis les environs de Saint-Bauzille-de-Montmel
Le pic Saint-Loup (à droite) et le causse d’Hortus (à gauche) face à face, vus depuis la plaine de Saint-Martin-de-Londres
Pic Saint-Loup et causse d’Hortus vus depuis le mont Saint-Baudille (rebord du causse du Larzac)
Le cirque de Navacelles, méandre coupé de la Vis au fond des gorges
Les gorges de la Cesse, près de Minerve
Le Pic de Vissou, vu depuis la plaine de l’Hérault
Les gorges d’Héric, entaillant le rempart gneissique du mont Caroux
Le rebord du causse du Larzac, au-dessus des monts d’Orb, vu depuis l’échine de l’Escandorgue
Le rocher des Vierges, dominant la plaine de l’Hérault, vers Saint-Guiraud

Quelques reliefs contribuent à dessiner des paysages particulièrement remarquables dans l’Hérault :

  • Sur le littoral, la montagne de la Gardiole, le Mont Saint-Clair et le Mont Saint-Loup prennent d’autant plus de valeur qu’ils apparaissent isolés dans les étendues plates des plaines. Ils marquent de façon forte le paysage par leurs silhouettes arrondies qui émergent à l’horizon, et par les vues lointaines qu’ils ouvrent ;

  • Dans les garrigues trône le Pic Saint-Loup au nord de Montpellier. Il dresse sa silhouette aigue en forme de dent de requin largement au-dessus des reliefs moyens qui l’environnent, atteignant 658 m d’altitude. On le perçoit largement à des kilomètres à la ronde, visible par exemple depuis Montpellier (promenade du Peyrou) ou même du littoral. Il apparaît particulièrement spectaculaire depuis les environs de Saint-Mathieu-de-Tréviers (unité de paysage n° 16) et de Saint-Martin-de-Londres (unité de paysage n° 19). La valeur de ce paysage morphologique est renforcée par la confrontation étonnante du Pic avec les falaises de la montagne d’Hortus, séparés par la combe de Fambétou que creuse le ruisseau du Terrieu. Cette valeur est largement reconnue depuis longtemps, et le Pic Saint-Loup, intensément arpenté par les promeneurs, cher au cœur des Montpelliérains, forme le paysage emblématique par excellence du pays des garrigues ;

  • Sur le causse, ce sont bien sûr les gorges de la Vis qui dessinent en creux des paysages morphologiques impressionnants, dont l’intérêt est rehaussé par le méandre coupé de Navacelles qui forme un « cirque » ; mais la bordure sud du causse offre là aussi des parois calcaires remarquables, que dominent en particulier le Mont Saint-Baudille (846 m) et la montagne de la Séranne (942 m) ;

  • Dans les premiers contreforts de la montagne, au pays du Salagou, d’ultimes reliefs calcaires émergent nettement dans l’horizon : le Pic de Vissou à 480 m d’altitude, dessine comme le Pic Saint-Loup une dent aigue visible de fort loin, notamment de la plaine de la vallée de l’Hérault ; la montagne de Liausson (523 m), juste au nord, sépare le cirque de Mourèze du lac du Salagou ;

  • Dans la montagne, ce sont les falaises du Mont Caroux, dressées au-dessus de la confluence du Jaur et de l’Orb, qui composent une toile de fond remarquable à un paysage de piémont de grande qualité ; le site est magnifié par les gorges qui entaillent ces falaises (dont les gorges d’Héric) et par les sites bâtis comme Olargues.

A des échelles plus fines, d’autres reliefs contribuent à la valeur des paysages : les pentes particulièrement élégantes des avants-monts dans leur partie sud-est (unité de paysage n° 27), qui descendent vers les plaines et collines de Béziers et de Pézenas ; les reliefs du Saint-Chiniannais, finement découpés en lanières de collines et de plaines (unité de paysage n° 28), l’escarpement de la vallée de l’Orb sur lequel s’est juché Béziers(unité de paysage n° 13), les gorges de l’Hérault et de la Buèges, cette dernière magnifiée par des sites bâtis comme Saint-Jean-de-Buèges (unité de paysage n° 22).


Des paysages de transition précieux et fragiles

Le piémont du Caroux, à la confluence du Jaur et de l’Orb, paysage remarquable
Le piémont en rebord de la plaine de l’Hérault, vers Saint-Jean-de-Fos, paysage remarquable
Les rondeurs des reliefs du piémont des avants-monts, entre l’Orb et Faugères : paysage remarquable
Le piémont du causse du Larzac vers Saint-Privat
Urbanisation diffuse sur coteau à Brissac : effet de mitage

La présence de nombreux reliefs cadrant les plaines génère de longs linéaires de coteaux, qui dessinent des paysages de transitions souvent remarquables : les coteaux et les piémonts forment les horizons des plaines, les vitrines bien perceptibles des paysages, les terroirs finement dessinés par un parcellaire plus petit qu’ailleurs, les lignes d’accroches privilégiées des villages, qui forment autant de sites bâtis souvent remarquables ; ils cristallisent une richesse plus grande de petit patrimoine et offrent des situations dominantes ouvrant de larges vues vers l’aval.
Pourtant, en formant souvent des limites ou des confins de territoires, ils peuvent facilement être oubliés des mesures centrales en faveur d’une ambition qualitative de l’aménagement. Par ailleurs ils offrent une capacité d’accueil à l’urbanisation (ancrage historique des villages, bonne orientation vis-à-vis du soleil et du vent, attractivité de terrains ouvrant des vues dominantes) qui, mal exploitée, peut être contradictoire avec les qualités paysagères en place : mitage, consommation d’espace, destruction des structures paysagères, …). Pour ces raisons, les coteaux et piémonts ont été identifiés comme paysages à enjeux forts dans la partie « Enjeux majeurs » du présent atlas.


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