> Paysages
de l'Hérault : les enjeux majeurs
- 1. L’amélioration des relations
ville / nature du littoral
- 2. La valorisation paysagère des grandes
plaines
- 3. La maîtrise qualitative de l’urbanisation
des villages dans les garrigues et les collines viticoles
- 4. L’organisation paysagère
des vallées du Jaur et de l’Orb
- 5. La gestion des espaces boisés et
de nature
- 6. La préservation des paysages des
coteaux et des piémonts
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> Paysages de l'Hérault
: les enjeux majeurs
6. La préservation des paysages des coteaux et des piémonts
Unités n° 11, 27, 28 ;
Transitions des unités :
1/2 ; 6 /15 ; 6/17 ; 6/2 ; 8/11 ; 11/17 ;
17/18 ; 16/18 ; 16/20 ; 19/20 ; 18/19 ; 19/22 ;
22/24 ; 22/23 ; 25/23 ;
10/28 ; 12/27 ; 12/26 ; 7/22 ; 7/26 ; 7/18 ;
10/12 ; 26/34 ; 31/29 ; 31/34 ; 32/36
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Les horizons célèbres du Pic Saint-Loup et de la
montagne d’Hortus |
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Les pentes sud des avants-monts, grands paysages de coteaux
remarquables |
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Les paysages du Saint-Chinianais, imbrication étroite
et remarquable des petites plaines et petits coteaux. Ici au sud
de Saint-Chinian. |
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Le coteau qui cadre la plaine viticole de l’Hérault
vers Saint-Jean-de-Fos : horizon de qualité. |
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Le paysage agricole remarquable du piémont, vers Saint-Jean-de-Fos |
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Le coteau de la Mosson, transition nette entre l’agglomération
de Montpellier et la plaine de Fabrègues |
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Le piémont du causse du Larzac vers Saint-Privat, paysage
remarquable |
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Les coteaux et piémonts, sites privilégiés
pour les vues. Ici ouverture lointaine depuis les coteaux de la
Montagne de la Moure. |
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Point de vue aménagé à Lespignan |
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Les coteaux et piémonts, sites privilégiés
pour la promenade |
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Les coteaux et piémonts, sites privilégiés
pour les routes-paysage. Ici une route en balcon dans les pentes
sud des avants-monts, vers Cabrerolles. |
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Les coteaux et piémonts, sites privilégiés
pour l’implantation du bâti. Ici Roquessels. |
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Arboras |
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Les coteaux et piémonts, sites privilégiés
pour le petit patrimoine. Ici vers Loiras. |
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Problème d’urbanisation d’activités
à Saint-Chinian |
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Urbanisation des pentes de Lodève |
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Urbanisation éclatée sur le coteau de Faugères |
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Développement de l’urbanisation sur les coteaux
de Vailhauquès |
Le département de l’Hérault,
riche en paysages contrastés, présente souvent des déroulés
de coteaux et de piémonts de très grande qualité,
à la rencontre des différents paysages : ces « rebords »,
qui forment par eux-mêmes des paysages particuliers, soulignent
l’étagement des altitudes et leur progression en paliers ;
ils marquent aussi bien la rencontre entre les plaines et les garrigues
qu’entre les garrigues et les montagnes ou les causses. Aussi forment-ils
des paysages linéaires certes parfois peu étendus mais démultipliés
sur le territoire.
A l’échelle du présent atlas régional,
ils forment des unités de paysages propres en trois endroits dans l'Hérault :
-
le piémont des garrigues d’Aumelas
et de la Moure (unité de paysage n° 11) ;
-
les pentes sud-est des avants-monts (unité
n° 27, autour de Faugères) ;
-
les vignes et les garrigues du Minervois et de
Saint-Chinian (unité n° 28).
Ailleurs, ils forment des transitions entre des paysages
de natures différentes :
-
rebord oriental du causse d’Hortus et du
Pic Saint-Loup sur les plaines de Saint-Mathieu-de-Tréviers
-
rebord du Caroux et gorges d’Héric
sur la confluence Orb/Jaur
-
rebord méridional du causse de Viols-le-Fort
sur les garrigues d’Aumelas
-
rebord des collines montpelliéraines sur
la plaine de Fabrègues par le coteau de la Mosson
-
rebord des garrigues de Saint-Guilhem-le-Désert
sur la plaine de l’Hérault vers Saint-Jean-de-Fos
-
rebord du causse du Larzac et de la Séranne
sur les garrigues et vallées de la Buèges
-
rebord du causse du Larzac sur la Lergue et ses
affluents
-
rebord des avants-monts sur les collines viticoles
du Piscénois et du Biterrois
-
…
La qualité paysagère remarquable de ces espaces est liée
à plusieurs facteurs :
-
ce sont par définition
des paysages visibles, vitrines, qui s’affichent de
loin en refermant l’horizon : à ce titre, ce sont
principalement eux qui qualifient les paysages des plaines ;
-
ce sont inversement des
espaces qui ouvrent des vues dominantes très valorisantes
lorsqu’on les parcourt ou lorsqu’on y habite ;
-
ce sont le plus souvent
des paysages plus finement dessinés que les espaces
qu’ils séparent, ne serait-ce que par les reliefs, plus
marqués, plus pentus qu’ailleurs. Dans cette géographie
mouvementée, il a fallu ruser, s’adapter finement, sans
pouvoir faire table rase ou être systématique et radical
dans les aménagements : parcellaire plus petit, dessinant
des paysages plus jardinés, terrasses pour les cultures, bâti
accroché et imbriqué avec la roche-mère, éléments
de petit patrimoine davantage présents : constructions,
murets, structures végétales, arbres isolés,
…, l’ensemble dessinant des paysages précieux,
rares, fragiles, « arcadiens », archétypes
du paysage-jardin méditerranéen ;
-
ce sont en même temps
des espaces attractifs pour l’implantation humaine :
pentes abritées des vents du nord, bien exposées ;
terroirs favorables à la viticulture ; espaces de contact
entre zones cultivées à l’aval et zones de parcours
à l’amont ; … ;
-
ce sont enfin des paysages
naturellement plus riches que les espaces qu’ils séparent,
comme tous les espaces de transition : géologie complexe,
milieux naturels et habitats diversifiés, abritant une plus
grande variété faunistique et floristique.
Pour ces différentes raisons, ces paysages de
rebords, de coteaux, de piémonts, méritent d’être
identifiés et reconnus pour mieux prendre en compte leurs spécificités
et préserver leurs qualités paysagères. Leur tendance
à subir une pression pour l’implantation du bâti nouveau,
mais aussi la fragilité économique chronique de la viticulture,
qui gère largement ces espaces et contribue à leur valeur
paysagère, incitent à élaborer des plans et des chartes
de paysages spécifiques sur ces territoires, qui définissent
les principes d’aménagement, de préservation et de
gestion de ces espaces :
-
repérage, protection et définition
des conditions de gestion des espaces les plus sensibles ou remarquables ;
-
conditions du développement des villages
des coteaux et piémonts pour éviter le mitage, conforter
les centralités, intégrer les éléments
de patrimoine essentiels, développer une politique foncière
adaptée : capacités d’accueil du site, volumétrie
et couleurs, intégration de la pente dans le plan d’aménagement
et dans les constructions, …
-
repérage, protection et gestion des éléments
de patrimoine construit et végétal ;
-
développement des circulations douces ;
-
repérage de routes-paysages ouvrant des
vues larges sur le territoire ;
-
aménagement de points de vues ;
-
…
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