Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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> Paysages de l'Hérault : les enjeux majeurs

  1. 1. L’amélioration des relations ville / nature du littoral
  2. 2. La valorisation paysagère des grandes plaines
  3. 3. La maîtrise qualitative de l’urbanisation des villages dans les garrigues et les collines viticoles
  4. 4. L’organisation paysagère des vallées du Jaur et de l’Orb
  5. 5. La gestion des espaces boisés et de nature
  6. 6. La préservation des paysages des coteaux et des piémonts

 

> Paysages de l'Hérault : les enjeux majeurs

3. La maîtrise qualitative de l’urbanisation des villages dans les garrigues et les collines viticoles

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Unités paysagères n° 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 21, 26, 27, 28

L’urbanisme des villages :

Créateur de paysages remarquables 

Brissac

Saint-Jean-de-Buèges

Saint-Guilhem-le-Désert

Autignac

Minerve

Imbrication des volumes bâtis à Murviel-lès-Béziers

Le problème de l’urbanisation diffuse sur coteau :

Un positionnement juste dans le paysage (bâti accroché au relief), mais des formes urbaines consommatrices d’espaces et génératrices de mitage 

Urbanisation diffuse sur coteau à Saint-Jean-de-Cucules

Urbanisation diffuse sur coteau à Brissac

Urbanisation diffuse sur coteau à Buzignargues


Le problème de l’urbanisation en nappe dans les plaines :

Consommation des meilleures terres agricoles ; pas de limite tangible au tartinage de l’urbanisation, générateur de conurbation sans espaces de respiration (coupures)

Zone d’activité commerciale en plaine entre Jacou et Clapiers

Lotissement en plaine à Teyran

Equipements sportifs dans la plaine du Lez à Saint-Clément-de-Rivière


Le problème du paysage urbain récent :

Faillite de l’espace public, réduit à la seule fonction de circulation

Paysage appauvri de lotissement (Saint-Aunès)

Banalisation du paysage urbain par défaut de politique d’espace public : route, bas-côtés en friches et linéaires de clôtures aveugles (Pailhès)

Banalisation du paysage urbain par défaut de politique d’espace public : route, bas-côtés minéralisés et linéaires de clôtures aveugles (Villetèle)

Banalisation du paysage urbain par défaut de politique d’espace public : route, réseaux aériens, clôtures aveugles de parpaings et thuyas (Bessan)

Bord de route urbanisé aux Matelles

Route et murs aveugles à l’entrée de Vailhauquès


Quelques exemples intéressants

Essai intéressant d’architecture contemporaine en centre ancien (Saint-Aunès)

Essai intéressant d’urbanisation contemporaine : petits collectifs et espaces publics traités : une alternative au banal lotissement de maisons individuelles isolées (Jacou)

Urbanisation récente accrochée aux reliefs ; préservation du vallon à l’aval ; transition par voie de contournement plantée (le vallon de la Mosson et le quartier de la Paillade à Montpellier)

Plaine préservée en ville et mise en valeur par création d’un golf (Montpellier)

La pression de l’urbanisation dans l’Hérault ne se fait pas ressentir seulement sur Montpellier, le littoral ou les abords des grandes infrastructures. Les facilités de déplacements offertes par la voiture rendent attractifs les villages pour une population qui travaille en ville mais recherche un cadre de vie rural et de qualité. Les villages des garrigues et des collines viticoles subissent de ce fait une forte pression : ils sont à la fois de qualité, dans une aire d’influence urbaine (de Montpellier ou de Béziers notamment) et ils restent proches du littoral.

Cette pression se lit dans le paysage de façon parfois négative. Plusieurs problèmes peuvent être évoqués de manière synthétique :

  • mitage des coteaux par une urbanisation diffuse d’habitations individuelles, qui contraste avec le site bâti originel du village, à l’inverse concentré, économe en espace, développant des espaces publics communs et partagés ;

  • développement d’urbanisation en nappe dans les plaines agricoles, sous forme de lotissements ou de zones d’activités, qui consomme les meilleures terres agricoles et vient en contradiction avec les sites bâtis originels des villages, le plus souvent accrochés aux reliefs ou en piémont ;

  • banalité des paysages urbanisés récents, pauvres en architecture contemporaine intéressante, pauvres en espaces publics de qualité, qui se réduisent le plus souvent à des voies de dessertes sans âme bordées de clôtures hétéroclites et peu avenantes ;

  • affaiblissement économique et social des centres villages constitués : on habite un lotissement et non plus un village, avec des services éclatés dans l’espace aggravant la dictature du déplacement individuel par la voiture : écoles, collèges, lycées, équipements sportifs et culturels sont placés au barycentre des intercommunalités, parfois en pleine campagne ; super et hypermarchés se développent au détriment du commerce de proximité ;

  • coût élevé des réseaux et des services (ramassage scolaire, collecte des ordures ménagères, …).


L’affaiblissement qualitatif de l’urbanisme des villages apparaît finalement très contradictoire avec la qualité générale des paysages de garrigues et de collines viticoles, et avec leur valeur culturelle et économique viticole, agricole et touristique. Face à la pression, le seul opportunisme foncier n’est pas une réponse à la hauteur des enjeux. Une politique plus volontariste en terme d’ambition qualitative doit émerger, qui développe davantage de réflexion de conception, et s’appuie sur des outils fonciers permettant d’anticiper et de maîtriser les processus :

  • Elaboration de chartes intercommunales pour l’urbanisme des villages, identifiant les typologies bâties, développant les principes d’urbanisation/protection adaptées, posant les bases d’une politique foncière éclairée ;

  • Soutien à la réalisation d’études paysagères pour chaque site de village, déterminant : la capacité d’accueil du site, les maîtrises foncières à opérer, les conditions paysagères, urbaines et architecturales de constructibilité en terme de volumes, couleurs, circulations et liaisons aux centres bourgs, plantations ;

  • Appel systématique à des concepteurs pour l’opérationnel (architectes et paysagistes-urbanistes) ;

  • Développement de la mise à disposition de conseillers, notamment paysagistes-conseils et architectes-conseils, par/pour les communes et intercommunalités.
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