Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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> Les fondements des paysages de l'Aude

  1. 1. Les paysages et les reliefs
  2. 2. Les paysages et la géologie
  3. 3. Les paysages et l’eau
  4. 4. Les paysages et la couverture boisée
  5. 5. Les paysages et les espaces agricoles
  6. 6. Les paysages, l’urbanisation et les infrastructures
> Les fondements des paysages de l'Aude

6. Les paysages, l'urbanisation
et les infrastructures

urbanisation et les infrastructures


Un développement très inégal entre des plaines urbanisées et des montagnes désertées

Carcassonne ne se limite pas à sa Cité médiévale

Carcassonne ne se limite pas à sa Cité médiévale : avec ses 46000 habitants, la préfecture de l'Aude s'étend dans la plaine autour de la Bastide Saint-Louis, au centre du sillon audois.

Narbonne, dans la basse plaine de l Aude au pied des Corbières.

Narbonne, dans la basse plaine de l'Aude au pied des Corbières.

Castelnaudary, capitale du Lauragais et ville-relais à  l'ouest de Carcassonne, constitue un site bâti dominant la plaine agricole  céréalière.

Castelnaudary, capitale du Lauragais et ville-relais à l'ouest de Carcassonne, constitue un site bâti dominant la plaine agricole céréalière.

Quillan, ancienne ville industrielle de la Haute vallée de  l'Aude : les friches autour de la gare coupent la ville en deux. Quillan, ancienne ville industrielle de la Haute vallée de l'Aude : les friches autour de la gare coupent la ville en deux.

Le département de l'Aude apparaît relativement peu peuplé : avec 310 000 habitants, il se place derrière l'Hérault, le Gard et les Pyrénées-Orientales.
La géographie de l'Aude joue un rôle prépondérant dans la répartition de l'urbanisation et des infrastructures : c'est sans surprise que la carte fait apparaître un développement nettement plus marqué du sillon audois et du littoral, où se concentre la majorité de la population, tandis que les reliefs, représentant une large partie du territoire, accueillent aujourd'hui une faible part de la population :

  • le sillon audois, large et confortable, est particulièrement développé et accueille les principales infrastructures de communication reliant le Languedoc-Roussillon à Toulouse et aux pays atlantiques, avec la préfecture de Carcassonne (46 000 habitants) et Narbonne (46 500 habitants), les deux principales villes rassemblant 30% de la population du département, ainsi que les villes-relais de Castelnaudary, Lézignan-Corbières et Trèbes ;
  • dans la moyenne vallée de l'Aude, les anciennes villes industrielles de Quillan, Espéraza et Limoux (troisième ville du département), font figurent d'exception et forment un bassin de développement qui se maintient, non sans difficultés, témoignant du passé industriel prospère de la vallée ;
  • le littoral est un axe de circulation majeur de circulation vers l'Espagne ; la côte n'est aménagée que depuis les années 1960 et ses stations balnéaires récentes accueillent une forte population en été, tandis que toute la frange littorale s'urbanise rapidement ;
  • les reliefs du Pays de Sault, des Corbières, de la Montagne Noire, du Quercorb et des collines de la Piège, se sont globalement dépeuplés suite à l'exode rural, mais aussi au déclin des petites activités industrielles telles que la draperie, l'exploitation minière ou les forges.

 

L'Aude, un territoire carrefour

La RN9, doublée par l'autoroute A9, longe la plaine languedocienne entre la vallée du Rhône et l'Espagne, comme le faisait la via Domitia à l'époque romaine.

La RN9, doublée par l'autoroute A9, longe la plaine languedocienne entre la vallée du Rhône et l'Espagne, comme le faisait la via Domitia à l'époque romaine.

L autoroute des Deux Mers A61 connecte Narbonne à Toulouse en passant par Carcassonne. Son parcours offre un panorama intéressant d'une partie du département en traversant les confins Nord des Corbières, la plaine viticole de l Aude, dont une partie longée au pied des reliefs imposants de la montagne d Alaric, puis le Lauragais.

L'autoroute des Deux Mers A61 connecte Narbonne à Toulouse en passant par Carcassonne. Son parcours offre un panorama intéressant d'une partie du département en traversant les confins Nord des Corbières, la plaine viticole de l'Aude, dont une partie longée au pied des reliefs imposants de la montagne d'Alaric, puis le Lauragais.

La route des gorges désenclave le Pays de Sault depuis le début du XIXe siècle : ici les falaises verticales du défilé de Pierre-Lys.

La route des gorges désenclave le Pays de Sault depuis le début du XIXe siècle : ici les falaises verticales du défilé de Pierre-Lys.

Deux grandes routes traversaient les pays de l'Aude dès l'époque romaine et se croisaient à Narbonne :

  • la voie Domitienne qui venait de Béziers et descendait vers l'Espagne,
  • la voie d'Aquitaine qui partait de Narbonne en direction de Toulouse via Carcassonne.

Les deux axes jouent encore leur rôle aujourd'hui, faisant de l'Aude un territoire carrefour, et composent une belle vitrine en traversant certains des plus beaux paysages du département :

  • l'autoroute A61 avec les confins Nord des Corbières, la plaine viticole de l'Aude, les puissants contreforts de la montagne d'Alaric, la Cité de Carcassonne et la plaine du Carcassès, les coteaux viticoles et boisées de la Malepère, la plaine céréalière du Lauragais ;
  • l'A9 avec la basse plaine viticole de l'Aude, les pentes boisées et rocailleuses du massif de la Clape, les étangs et les piémonts viticoles des Corbières maritimes.

Seul le Pays de Sault restera longtemps isolé. Le franchissement des Pyrénées s'effectuant par le col de Puymorens (RN20), Andorre (RN22), la Cerdagne (RN116) ou le col du Perthus (RN11 et A9), les routes principales évitent le Pays de Sault qui constitue un confins du territoire Audois. Il faudra attendre la construction de la route qui longe l'Aude de 1774 à 1823 avec le creusement du ''Trou du Curé'' à l'entrée du Défilé de Pierre-Lys pour désenclaver les villages jusqu'alors inaccessibles en hiver car la neige rendait impraticable les chemins des plateaux. Cette route de la vallée propose un parcours pittoresque au travers du Défilé de Pierre-Lys ou des Gorges de Saint-Georges :  d'impressionnantes parois rocheuses verticales, mais aussi des pentes boisées qui se transforment à l'automne en une véritable mosaïque de couleurs, variant du rouge vif au vert en passant par toutes les teintes d'oranges et de jaunes.

Les grandes infrastructures modernes renforcent le rôle de carrefour de l'Aude, les autoroutes A61 et A9 comme les voies ferrées, qui empruntent les mêmes directions que les voies romaines : nord-sud de Montpellier vers l'Espagne, est-ouest de Narbonne à Toulouse. Mais les routes de montagnes sont restées secondaires avec la baisse de la population et sa concentration dans les plaines.

Pourtant la desserte des montagnes est ancienne et tout un réseau de routes secondaires parcourait les Corbières et la Montagne Noire :

  • le chemin de l'Estrade et le chemin Romieu traversaient le Minervois et passaient au pied de la Montagne Noire joignant Béziers à Toulouse par Castelnaudary,
  • la voie des Corbières connectait les différents lieux habités en passant par Lagrasse, Lairière puis Ladern et Saint-Hilaire, et continuait vers Toulouse via Fanjeaux en suivant la ligne de crête des collines de la Piège.

 

Le développement marqué du sillon audois et du littoral

La pression périurbaine se fait sentir autour des villes : Cazilhac au sud de Carcassonne, la Cité à gauche et la Montagne Noire à l horizon.

La pression périurbaine se fait sentir autour des villes : Cazilhac au sud de Carcassonne, la Cité à gauche et la Montagne Noire à l'horizon.

La ville de Narbonne s étire dans la plaine, notamment le long de la RN9 au sud et sur le coteau du Massif de Fontfroide (à gauche sur la photo). La cathédrale Saint-Just signale la vieille ville sur la droite, la Montagne Noire se détache à l horizon.

La ville de Narbonne s'étire dans la plaine, notamment le long de la RN9 au sud et sur le coteau du  Massif de Fontfroide (à gauche sur la photo). La cathédrale Saint-Just signale la vieille ville sur la droite, la Montagne Noire se détache à l'horizon.

La pression urbaine sur le littoral : le vieux village de Fitou dans son vallon et l urbanisation récente sur la crête.

La pression urbaine sur le littoral : le vieux village de Fitou dans son vallon et l'urbanisation récente sur la crête.

Le rôle de la plaine languedocienne, couloir de communication d'importance régionale, se trouve ici contrebalancé par le sillon audois. Le département s'organise autour de deux pôles de développement avec Narbonne sur le littoral et Carcassonne dans les terres : l'ouverture vers l'ouest contribue ainsi à développer une partie de " l'arrière-pays '', un territoire qui reste souvent en marge dans les autres départements littoraux de la région.

Narbonne : de la cité maritime à la conquête de la plaine

À Narbonne, les vestiges de la via Domitia devant l'Hôtel de ville témoignent de l'importance de cette cité au carrefour de grandes voies romaines : la via Domitia entre l'Italie et l'Espagne, et la via Aquitania en direction de l'Atlantique en passant par Toulouse et Bordeaux. Fondée en 118 avant J.C., la colonie romaine de Narbo Martius occupe une situation stratégique à l'embouchure de l'Atax (Aude) qui dessine un grand golfe en se jetant dans la mer (étang de Bages), et au carrefour des voies commerciales. Elle est alors la capitale de la Narbonnaise, avec son port en liaison directe avec la mer et le commerce méditerranéen. Mais au XIVe siècle, une crue exceptionnelle balaye la digue de Sallèles (1316). Le cours de l'Aude reprend alors son cours primitif au nord de la Clape (voir ''les paysages et l'eau''). La navigation est rendue difficile et le port décline, malgré la construction du canal de la Robine dans l'ancien cours méridional du fleuve. C'est au lendemain de la crise du phylloxéra que le paysage du Narbonnais sera bouleversé : les avantages de la submersion hivernale des vignes entraînent une conquête massive des terres marécageuses et insalubres, les ''paluds'' des basses terres du littoral. Le parcellaire drainé et irrigué de fossés plantés est encore bien visible. De nombreux petits bourgs avoisinant aujourd'hui les 2000 habitants quadrillent la plaine : Coursan, Ouveillan, Sallèles-d'Aude, Cuxac-d'Aude...
Sur le littoral, c'est l'urbanisation des stations balnéaires au cours du XXe siècle qui a profondément modifié le paysage de la côte, avec Saint-Pierre-sur-Mer, Narbonne-plage, Gruissan, Port-la-Nouvelle et Leucate. Sur la plaine littorale, le long de la RN 9, Sigean et Lapalme se sont largement étalées, de même que Fitou qui se disperse sur les pentes des Corbières.

Carcassonne : de la Cité à la préfecture de l'Aude au centre du sillon audois

Dans les terres, Carcassonne devient un site défensif important dès le IIIe siècle pour lutter contre les invasions barbares. La Cité fortifiée, juchée sur son petit plateau au-dessus du coude de l'Aude, ne résiste pas à l'attaque de Simon de Montfort en 1209 dans sa croisade contre les Cathares. Il faudra alors attendre quarante ans pour que les habitants bâtissent la Bastide Saint-Louis sur l'autre rive, suivant un plan en échiquier. La ville basse s'épanouit, abandonnant la Cité qui tombe en ruine : avec le traité des Pyrénées (1659), qui recule la frontière entre l'Espagne et la France par annexion du Roussillon, les places fortes audoises perdent leur intérêt militaire, notamment Carcassonne. La Cité sera sauvée par Mérimée et Viollet-le-Duc au XIXe siècle, avec d'importantes restaurations des remparts et des tours. Carcassonne devient une ville double, ville-musée et ville marchande, connectées par le Pont Vieux puis le Pont Neuf. Aujourd'hui, bien qu'étant la préfecture de l'Aude, Carcassonne ne connaît pas un dynamisme économique très important, la ville reste peu industrialisée, surtout depuis le déclin de la draperie au XIXe siècle. Son rayonnement économique est limité et n'atteint pas les ''pays'' voisins : Corbières, Limouxin, Lauragais, où les villes moyennes prennent le relais : Lézignan, Limoux et Castelnaudary.

L'urbanisation linéaire récente autour des pôles urbains

Carcassonne la préfecture et Narbonne se partagent de manière équilibré le territoire. Autour de ces deux villes en particulier, et dans le sillon audois, les villages et bourgs se sont dilatés sous la poussée récente de l'urbanisation. Ce développement s'effectue trop souvent de manière linéaire en suivant les infrastructures, sans tenir compte des logiques des paysages et du territoire :

  • vers Carcassonne, les lotissements encerclent les villages à Villemoustaussou, Cazilhac, Montredon, tandis que les zones d'activités se multiplient autour de l'aéroport de Salvaza et le long de la RN113 vers Trèbes, gommant les coupures urbaines entre les bourgs. Le site classé autour de la Cité préserve la partie sud de toute urbanisation, maintenant le panorama exceptionnel sur les remparts, notamment depuis l'autoroute ;
  • à Narbonne l'urbanisation envahit les pentes des Corbières mais aussi la plaine en s'étalant vers l'autoroute A9. L'urbanisation linéaire est encore plus frappante le long des routes nationales (RN9 et RN113) avec la multiplication des zones d'activités. Celles de Prat de Cest (RN9) et de Montredon-des-Corbières (RN113) apparaissent particulièrement mal placées : la première se situe au milieu de la plaine viticole du piémont des Corbières, la seconde est isolée au milieu des collines sur la route de Fontfroide :
  • dans une moindre mesure, c'est tout le sillon audois qui se développe avec des pôles urbains plus petits tels que Castelnaudary et  Lézignan-Corbières.

 

Tourisme balnéaire et aménagement du littoral

Cabane traditionnelle de pêcheurs aux Cabanes de l Ayrolle près de Gruissan.

Cabane traditionnelle de pêcheurs aux Cabanes de l'Ayrolle près de Gruissan.

Les chalets de Gruissan : souvenir du début du tourisme balnéaire sur le littoral audois.

Les chalets de Gruissan : souvenir du début du tourisme balnéaire sur le littoral audois.

Port de Gruissan : une opération réussie d aménagement du littoral audois.

Port de Gruissan : une opération réussie d'aménagement du littoral audois.

Port-Leucate : une station trop artificielle qui semble ''flotter'' entre l étang de Leucate et la mer. Le cordon littoral, fragile, étroit et instable, n est pas un site propice aux aménagements lourds imaginés dans les années 60.

Port-Leucate : une station trop artificielle qui semble ''flotter'' entre l'étang de Leucate et la mer. Le cordon littoral, fragile, étroit et instable, n'est pas un site propice aux aménagements lourds imaginés dans les années 60.

Narbonne-plage : la petite station balnéaire s adosse aux pentes de la Clape.

Narbonne-plage : la petite station balnéaire s'adosse aux pentes de la Clape.

Longtemps considéré comme inhospitalier et insalubre, le littoral audois n'était encore habité aux XIXe siècle que par quelques pêcheurs vivant dans des cabanes vétustes. Les constructions restaient rares sur la côte : Port-la-Nouvelle est fondée en 1820 afin de remplacer l'ancien port de Narbonne, La Nautique, et les chalets sur pilotis de la plage de Gruissan n'apparaissent qu'à la fin du XIXe siècle, pour un tourisme local de  Narbonnais et Carcassonnais qui découvrent la mode des bains de mer.
La construction des stations balnéaires ne se développe vraiment qu'à partir des années 1960, avec l'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon et la Mission Racine, créée en 1963. Il est prévu de construire de vastes unités touristiques à proximité des grosses villes de l'arrière-pays et de préserver les intervalles en espaces naturels. Seuls Port-Leucate et Gruissan seront aménagées dans l'Aude à cette époque : Narbonne-plage et Saint-Pierre-sur-Mer s'urbaniseront progressivement par la suite, tandis que la station des ''Rives de l'Aude'', prévue à l'emplacement des Cabanes de Fleury, ne verra jamais le jour.
La qualité paysagère de ces aménagements n'est pas équivalente :

  • l'unité architecturale du port de Gruissan est harmonieuse, avec ses bâtiments de trois et cinq étages, aux toits arrondis, qui profite d'un site privilégié entre la Clape et le village médiéval de Gruissan ;
  • les immeubles massifs de Port-Leucate apparaissent inappropriés sur un site beaucoup moins confortable puisqu'il s'agit d'un étroit cordon littoral entre la mer et l'étang de Leucate, dénaturé par les grandes routes d'accès ;
  • les constructions hétéroclites de Narbonne-plage ou Saint-Pierre-sur-Mer n'ont pas la force d'une opération d'ensemble telle que Gruissan, mais restent finalement plutôt modestes au pied des pentes de la Clape.

Les coupures urbaines sont relativement importantes sur le littoral audois ; le lido trop étroit n'a pas été construit de manière linéaire et les nombreux reliefs parsemés entre les étangs sont préservés de toute construction :

  • à l'embouchure de l'Aude s'étend un paysage de marais, avec l'étang ensablé de Pissevaches, formé de vastes étendues de sables ;
  • sur les pentes de la Clape, Saint-Pierre-sur-mer et Narbonne-plage s'urbanisent mais restent  modestes par rapport à l'ampleur de la montagne qui descend vers la mer ;
  • la montagne de la Clape (dont le nom signifie cailloux en occitan) constitue un vaste massif rocailleux, avec des ambiances de garrigues et de bois de pin d'Alep qui tranchent avec les vallons viticoles. Depuis les sommets, de nombreux belvédères s'ouvrent sur la plaine, les étangs et la mer ;
  • entre Gruissan et Port-la-Nouvelle, le lido trop étroit est encore sauvage et referme l'ancien golfe de Narbonne ;
  • autour des étangs de Bages et de l'Ayrolle, les collines et les plans d'eau dessinent des berges particulièrement riches, avec des effets de petites criques (anse de Galère), et des sites bâtis remarquables comme Bages sur son promontoire, Gruissan sur son île, Peyriac-de-Mer adossé au relief face à ces anciens salins ;
  • entre Port-la-Nouvelle et La Franqui, le lido préservé forme de grandes plages de sable ;
  • le plateau de Leucate s'avance en mer et dessine de grandes falaises blanchâtres, un véritable cap surmonté d'un phare qui constitue un paysage fort et unique dans la région.

 

Les petites villes : des villes-relais

Castelnaudary domine la plaine céréalière du Lauragais : ici vue depuis le moulin.

Castelnaudary domine la plaine céréalière du Lauragais : ici vue depuis le moulin.

Lézignan-Corbières, enrichie grâce au commerce du vin : ville-relais entre Narbonne et Carcassonne.

Lézignan-Corbières, enrichie grâce au commerce du vin : ville-relais entre Narbonne et Carcassonne.

Castelnaudary et Lézignan-Corbières sont des villes-relais à l'écart de Carcassonne et Narbonne. Autrefois lieux de marchés et de foires, mais aussi de production industrielle, elles dynamisent ces zones fragiles situées entre les influences urbaines des deux villes moyennes du département.

Castelnaudary, s'est fortement enrichie au XVIe siècle avec la culture du pastel (voir ''les paysages et l'espace agricole''), puis avec le passage du Canal du Midi (1681). Elle sera même avant la Révolution plus importante que Narbonne, alors en déclin (8000 habitants contre seulement 5000 pour cette dernière). Aujourd'hui, avec 12 000 habitants, la ville est déjà sous l'influence de l'aire urbaine de Toulouse ; la capitale du Lauragais constitue un pôle important de l'industrie agro-alimentaire, notamment les conserveries de cassoulet, et le Groupe coopératif Occitan permet la commercialisation des produits agricoles du Lauragais sur cinq départements. L'urbanisation récente s'est surtout développée au sud, formant une ligne d'urbanisation le long de la RD624 en effaçant la coupure entre Castelnaudary et Villeneuve-la-Comptal. Les entrées de ville côté autoroute sont mal maîtrisées alors que l'urbanisation est mieux contenue au nord, préservant la silhouette du site bâti de la ville qui domine la plaine depuis son promontoire.

Lézignan-Corbières, située à la croisée du Minervois, des Corbières et du Narbonnais, joue un rôle important de marché viticole, et conserve un certain dynamisme entre Narbonne et Carcassonne. Les rues circulaires plantées de platanes sont relativement animées et ornées de bâtiments du XIXe siècle, parfois bourgeois. Ils contrastent avec les maisons modestes et vétustes, voire les dents creuses du coeur historique. La ville est sortie depuis longtemps de son plan circulaire initial, délaissant ce centre historique aujourd'hui appauvri et dégradé, pour s'étendre le long des voies vers l'autoroute. Le long de la D611 en particuliers, le développement linéaire de la zone industrielle constitue une entrée de ville banale et médiocre. De même, entre la voie ferrée et la RN113 à l'est, les bâtiments d'activités mitent le paysage de la plaine viticole, dégradant les abords de la ville.

 

Les villages : un maillage dense dans les plaines

Les circulades, des formes urbaines remarquables à valoriser : un boulevard circulaire à Villeneuve-Minervois.

Les circulades, des formes urbaines remarquables à valoriser : un boulevard circulaire à Villeneuve-Minervois.

Quelques bastides se retrouvent dans l ouest du département : les halles couvertes sur la place centrale de la bastide de Chalabre dans le Quercorb.

Quelques bastides se retrouvent dans l'ouest du département : les halles couvertes sur la place centrale de la bastide de Chalabre dans le Quercorb.

Le grès de teinte gris-vert se retrouve dans de nombreuses constructions de l Aude et en particulier dans le Minervois : ici à Bize-Minervois.

Le grès de teinte gris-vert se retrouve dans de nombreuses constructions de l'Aude et en particulier dans le Minervois : ici à Bize-Minervois.

Entre les petites et moyennes villes du département, les plaines sont densément occupées par des  villages particulièrement proche les uns des autres, distants de 2 à 3 km environ, et souvent situés sur de légers reliefs pour échapper aux crues du fleuve.
Dans la basse plaine de l'Aude, les sites primitifs bâtis des villages sont difficiles à étendre car situés sur des terrains inondables et particulièrement sensibles aux crues du fleuve. Les villages historiques sont localisés sur de petites buttes au bord de l'Aude. Mais ces sites à l'abri des eaux sont exigus et totalement occupés par le coeur villageois ancien ; les nouveaux lotissements sont alors installés dans la plaine. La forme de ces villages est aujourd'hui très particulière : l'urbanisation récente se développe vers l'arrière, laissant le coeur villageois face au fleuve. Cette situation se retrouve à Saint-Nazaire-d'Aude, Saint-Marcel-d'Aude, Cuxac-d'Aude, Coursan et Salles-d'Aude, où les silhouettes de ces sites bâtis sont préservées côté rivière, tandis que les lotissements s'étendent de l'autre côté.

Leurs formes urbaines sont parfois remarquables :

  • les villages ronds ou circulades, se sont développés vers l'an mille : dans le Razès, la plupart des villages sont des circulades (Cambieure, Digne d'Aval, Donazac, Cailhau, Arzens, Loupia, Alaigne, Bellegarde) ou de forme elliptique (Brézilhac, Ferran), mais aussi Bram dans le Lauragais, Villeneuve-Minervois dans le Bas-Minervois, Ginestas et Moussan dans la plaine de l'Aude ;
  • les bastides, apparues vers le XIIIe-XIVe siècle, présentent un plan régulier autour d'une place centrale. Elles correspondent à des fondations d'implantations de population sous l'influence concurrente du roi de France, des comtes de Toulouse ou du roi d'Angleterre. C'est pourquoi on les retrouvent surtout dans la partie occidentale du département, plutôt rattaché au bassin aquitain : Quillan, la Bastide Saint-Louis à Carcassonne, Chalabre, Labastide-d'Anjou, Molandier, Saint-Denis, Cenne-Monestiès, Belpech, Bouillonac, Castelnaudary, Lignarolles ...

 

Le désert rural des reliefs

Beaucoup de villages des Corbières vivent grâce au tourisme : Cucugnan entre les châteaux cathares de Quéribus et Peyrepertuse.

Beaucoup de villages des Corbières vivent grâce au tourisme : Cucugnan entre les châteaux médiévaux de Quéribus et Peyrepertuse.

Maisons restaurées dans le village de Termes, dans les Corbières.

Maisons restaurées dans le village de Termes, dans les Corbières.

La restauration des façades des maisons est un enjeu important dans les petits villages de montagne : maisons en bordure de ruisseau à Mas-Cabardès.

La restauration des façades des maisons est un enjeu important dans les petits villages de montagne : maisons en bordure de ruisseau à Mas-Cabardès.

L implantation harmonieuse des nouvelles maisons constitue un enjeu majeur pour les petites villages ruraux : ici des maisons mitent la garrigue autour de Lagrasse dans les Corbières.

L'implantation harmonieuse des nouvelles maisons constitue un enjeu majeur pour les petites villages ruraux : ici des maisons mitent la garrigue autour de Lagrasse dans les Corbières.

L ancien Puits Castan de la mine d or de Salsigne.

L'ancien Puits Castan de la mine d'or de Salsigne.

Jusqu'au début du XXe siècle, la population était assez harmonieusement répartie sur le territoire : seuls les cantons du coeur des Corbières (Mouthoumet et Tuchan) n'ont jamais dépassé une densité de 20 habitants au km2.
Les habitants vivaient d'une agriculture organisée en polyculture et élevage, mais aussi d'autres activités :

  • les mines argentifères dans le Termenès (Corbières) et Cabardès ;
  • les mines de fer et les forges, qui fonctionnent de la fin du XVIIIe siècle à 1850, avec 15 forges en 1803 : Quillan dans la vallée de l'Aude, Axat, Salvezines, Gincla, Montfort, Lapradelle, Mérial, Counozouls, Sainte-Colombe, Roquefort-de-Sault dans les Pyrénées audoises, Ladern, Auriac, Montgaillard, Saint-Pierre-des-Champs dans les Corbières, et Saint-Denis dans le Cabardès ;
  • l'industrie drapière et les manufactures royales de drap dans le Cabardès (Montolieu, Cuxac-Cabardès, Villardonnel), les Corbières (Fourtou et Lagrasse), et à Chalabre.

D'autres activités plus localisées ont laissé quelques traces comme les glacières de Pradelles ou la mine d'or de Salsigne.

Aujourd'hui, l'ensemble des reliefs du département apparaît très peu peuplé, en contraste radical avec le monde des plaines : dans la Montagne Noire, le Quercorb, le Pays de Sault, la Piège et les Corbières, les villages restent modestes, sans extensions récentes et souvent éloignés les uns des autres par plus de 5 km.

Dans les Corbières, les villages sont globalement dépeuplés : les maisons sont progressivement sauvées de la ruine principalement par la multiplication des résidences secondaires. Le tourisme devient l'économie principale de cette région, aux côtés des activités rurales traditionnelles (viticulture à l'est, élevage et forêt à l'ouest). Les sites bâtis des châteaux médiévaux attirent en outre les visiteurs et dynamisent les villages proches : le village de Cucugnan, entre Peyrepertuse et Quéribus, compte de nombreux restaurants et hôtels, ainsi qu'un théâtre, mais seulement 113 habitants.
Quant aux villages de la Montagne Noire, qui vivaient de la production de châtaignes, de l'élevage d'ovins et de bovins, eux aussi se reconvertissent.
Le Pays de Sault est encore très rural, et les villages sont globalement dépeuplés avec un vieillissement de la population. Le tourisme se développe depuis peu mettant en avant un territoire tranquille et reculé. La petite station de ski de Camurac est l'unique du département et conserve un aspect de village.
Les communes proches du littoral, ou à proximité de Narbonne, ont échappé à l'exode rural. Elles apparaissent à l'inverse colonisées à leurs abords par les maisons neuves : Portels-des-Corbières, Fitou, Montredon-Corbières...

 

Les anciennes villes industrielles de la vallée de l'Aude

Limoux, ancienne ville industrielle, est toujours la troisième ville du département.

Limoux, ancienne ville industrielle, est toujours la troisième ville du département.

À Limoux, les hôtels particuliers aux élégantes arcades sur la place de la République témoignent de la richesse industrielle passée de la ville.

À Limoux, les hôtels particuliers aux élégantes arcades sur la place de la République témoignent de la richesse industrielle passée de la ville.

Les manufactures d Espéraza, qui fonctionnaient jusque dans les années 1950 ; la chapellerie y employait jusqu à 3000 personnes : la reconversion est l enjeu majeur de toutes les villes de la moyenne vallée de l Aude.

Les manufactures d'Espéraza, qui fonctionnaient jusque dans les années 1950 ; la chapellerie y employait jusqu'à 3000 personnes : la reconversion est l'enjeu majeur de toutes les villes de la moyenne vallée de l'Aude.

Habitats ouvriers à Espéraza : témoignage de la période faste de la chapellerie

Habitats ouvriers à Espéraza : témoignage de la période faste de la chapellerie

L ancien Puits Castan de la mine d or de Salsigne.

L'Ancienne fabrique de sièges à Quillan

Friches industrielles et ferroviaires autour de la gare de Quillan : de vastes terrains à reconvertir.

Friches industrielles et ferroviaires autour de la gare de Quillan : de vastes terrains à reconvertir.

Dans la vallée de l'Aude, les villes de Quillan, Espéraza et Limoux, à l'écart du sillon audois, sont d'anciens bourgs industriels qui s'étaient implantés le long du fleuve :

  • autour de Quillan, les activités industrielles se développent dès le XVIIe siècle avec des forges, des scieries, des moulins, des manufactures de draps et des chapelleries, profitant de l'eau du fleuve et des forêts du Pays de Sault. Ce bassin industriel sera le seul du département jusqu'au XXe siècle. Mais les activités du XXe siècle (usine Formica, fabrication de meuble) n'ont pas survécu au déclin des petites centres industriels ;
  • à Axat, les cinq scieries ont fermé ;
  • à Espéraza, la chapellerie, avec ses dix ateliers qui employaient 3000 personnes, n'est plus qu'un musée, la dernière usine a fermé en 1982 à Montazels.

Ces villes se relèvent difficilement de l'ère post-industrielle et perdent leur population. Aujourd'hui, les témoignages de leur prospérité sont nombreux : les maisons massives et hautes, les rues étroites, les anciennes manufactures, les églises imposantes et les hôtels particuliers ; de même que les vestiges industriels : les usines et friches autour de la gare à Quillan, la ligne de chemin de fer qui remonte jusqu'à Axat, les manufactures à Espéraza...
À Limoux, la place de la République en coeur de ville, entourée d'arcades et de beaux hôtels particuliers de la Renaissance, témoigne de l'importance locale de la ville qui s'est enrichie grâce à la draperie. Aujourd'hui, c'est surtout la vigne qui s'impose économiquement : elle est largement cultivée dans le fond de la vallée et sur les coteaux, dessinant un écrin à la ville à la fois de qualité et fragile. La Blanquette de Limoux est une tradition pluricentenaire produite par de nombreuses caves. Ce vin mousseux serait le premier vin effervescent créé en 1544 par les moines de l'abbaye de Saint-Hilaire.

 

L'architecture simple des villages audois

Dans la plaine de l Aude, le Minervois et les Corbières, de nombreuses maisons de vigneron sont reconnaissables à leur grand porche laissant passer le tracteur : ici à Moussan près de Narbonne.

Dans la plaine de l'Aude, le Minervois et les Corbières, de nombreuses maisons de vigneron sont reconnaissables à leur grand porche laissant passer le tracteur : ici à Moussan près de Narbonne.

Maisons colorées dans le village de Leucate.

Maisons colorées dans le village de Leucate.

La brique remplace souvent la pierre de taille dans l encadrement des ouvertures des maisons à l ouest du département : ici à Molandier.

La brique remplace souvent la pierre de taille dans l'encadrement des ouvertures des maisons à l'ouest du département : ici à Molandier.

Dans l ouest audois, le mur-clocher apparaît sur les églises : ici l église de Molandier.

Dans l'ouest audois, le mur-clocher apparaît sur les églises : ici l'église de Molandier.

Dans la Montagne Noire, les murs des constructions sont parfois recouverts de grandes ardoises qui protègent de la pluie et du vent : ici une maison à Saint-Denis.


Dans la Montagne Noire, les murs des constructions sont parfois recouverts de grandes ardoises qui protègent de la pluie et du vent : ici une maison à Saint-Denis.

Les toitures en ardoises du village de Counouzouls au pied du Madres.

Les toitures en ardoises du village de Counouzouls au pied du Madres.

Maison en pans de bois à Rivel, près de Chalabre

Maison en pans de bois à Rivel, près de Chalabre

Un paysage urbain composé autour de l eau : alignements de façades le long de l Aude à Quillan.

Un paysage urbain composé autour de l'eau : alignements de façades le long de l'Aude à Quillan.

Les hautes façades des maisons de Rennes-les-Bains s alignent sur les berges de la Salz.

Les hautes façades des maisons de Rennes-les-Bains s'alignent sur les berges de la Salz.

L'architecture des villages audois est relativement simple avec des maisons généralement de deux étages, un toit de tuiles, des ouvertures sans ornements, des murs de pierres souvent enduits.
Quelques particularités singularisent les différents pays audois :

  • dans la plaine de l'Aude ou le Minervois, les maisons de vignerons ne sont pas décorées comme dans l'Hérault voisin : les balcons en fer forgé et les encadrements d'ouvertures ouvragés sont rares ;
  • dans le Minervois, mais parfois aussi dans la plaine de l'Aude et les Corbières, le grès de couleur gris-vert se retrouve dans la plupart des constructions ;
  • l'architecture des villages de l'ouest du département se distingue de la partie méditerranéenne : utilisation de la brique dans l'encadrement des ouvertures, apparition de mur-clocher sur les églises à Molandier, Courtauly, Salles-sur-l'Hers,
  • les villages de la Montagne Noire sont bâtis avec du schiste et de l'ardoise sur les toits, les maisons sont souvent recouvertes d'un enduit et parfois de grandes plaques d'ardoises protègent les murs de la pluie et du vent ;
  • sur le plateau de Sault, le toit des maisons est encore majoritairement couvert de tuiles, progressivement remplacées par les ardoises en se rapprochant du Madres ;
  • autour de Chalabre, quelques maisons en pans de bois témoignent de l'importance des forêts dans le Quercorb : à Chalabre des maisons en encorbellement non restaurées, mais aussi à Rivel et à Belpech ;
  • les berges des cours d'eau constituent généralement des paysages urbains bien composés : façades et balcons à Quillan, hautes façades à Rennes-les-Bains, berges de l'Aude à Limoux...

 

Les sites bâtis : des silhouettes remarquables

Les remparts et les tours de la Cité de Carcassonne émergent d'un paysage viticole vallonnée.

Les remparts et les tours de la Cité de Carcassonne émergent d'un paysage viticole vallonnée.

La silhouette de la ville de Montréal constitue un repère visuel visible depuis les différents Pays qui se rencontrent : la Malepère, le Razès, le Carcassès et le Lauragais.

La silhouette de la ville de Montréal constitue un repère visuel visible depuis les différents Pays qui se rencontrent : la Malepère, le Razès, le Carcassès et le Lauragais.

La silhouette de la cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur identifie la ville de Narbonne : vue depuis l étang de Bages.

La silhouette de la cathédrale  Saint-Just-et-Saint-Pasteur identifie la ville de Narbonne : vue depuis l'étang de Bages.

Situé sur le rebord de la Piège, la ville de Fanjeaux domine toute la plaine du Lauragais et le Razès.

Situé sur le rebord de la Piège, la ville de Fanjeaux domine toute la plaine du Lauragais et le Razès.

La silhouette du donjon de Quéribus sur son piton rocheux domine les Hautes Corbières.


La silhouette du donjon de Quéribus sur son piton rocheux domine les Hautes Corbières.

La Cité de Carcassonne compose sans doute le paysage urbain le plus emblématique de l'Aude : les remparts et les tours de la cité médiévale restaurée par Viollet-le-Duc émergent de la campagne vallonnée dans un rapport direct sans doute unique en France. La vigne couvre les ondulations du terrain, dessinant une belle campagne qui met bien en valeur la cité, particulièrement depuis le sud où les terrains sont protégés de l'urbanisation. À l'est, les berges de l'Aude et les traversées par les Ponts Neuf et Pont Vieux, constituent des points de vues privilégiés sur la Cité, même si les arbres grandissent le long du fleuve et bouchent partiellement les vues.
D'autres paysages urbains dessinent aussi des silhouettes remarquables :

  • le bourg de Montréal, dominée par son imposante collégiale Saint-Vincent, est située sur une avancée arrondie du Massif de la Malepère, entre le Razès, le Carcassès et le Lauragais. La silhouette bâtie est un repère visuel depuis ces quatres ''pays'' qui se rejoignent ici ;
  • à Narbonne, la cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur, inachevée, domine du haut de ces 40 mètres toute la ville et  caractérise la silhouette de la ville depuis la plaine ;
  • Castelnaudary et Fanjeaux sont des sites bâtis exceptionnels, formant de véritables repères visuels ; le premier domine la plaine céréalière du Lauragais, le deuxième s'accroche au rebord de la Piège sur une cuesta qui surplombe le bassin du Sou et la plaine du Lauragais.

Outre ces exemples qui rayonnent à l'échelle du grand paysage, la plupart des villages audois, mais aussi des châteaux, notamment les fameuses citadelles, constituent des sites bâtis remarquables dont l'enjeu majeur reste de préserver leur cohérence, leur harmonie et la lisibilité de leur relation au paysage non bâti :

  • Lagrasse  avec son abbaye et son pont à arche unique qui permet d'enjamber l'Orbiel,
  • Aragon, un village perché au sommet d'un éperon rocheux à la confluence de deux vallées étroites,
  • Laurac, un village perché sur le rebord des collines de la Piège, ancienne capitale du Lauragais qui porte son nom.


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