Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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> Les fondements des paysages de l'Aude

  1. 1. Les paysages et les reliefs
  2. 2. Les paysages et la géologie
  3. 3. Les paysages et l’eau
  4. 4. Les paysages et la couverture boisée
  5. 5. Les paysages et les espaces agricoles
  6. 6. Les paysages, l’urbanisation et les infrastructures
> Les fondements des paysages de l'Aude

5. Les paysages et l'espace agricole

espace agricole

Trois grands paysages agricoles audois : vigne, céréale et élevage

La mer de vignes dans la plaine de l Aude

La "mer de vignes" dans la plaine de l'Aude : un paysage très horizontal cadré par les reliefs des Corbières et de la Montagne Noire. Ici, la plaine viticole et la Montagne Noire à l'horizon.

Le Bas-Minervois

Le Bas-Minervois : des paysages de plaines viticoles et de collines sèches couvertes de garrigues et de pins d'Alep.

L\'étang asséché de Marseillette produit des pommes, du riz et du vin : une diversité rare dans la plaine de l'Aude.

L'étang asséché de Marseillette produit des pommes, du riz et du vin : une diversité rare dans la plaine de l'Aude.

Les champs labourés du Lauragais.

Les champs labourés du Lauragais.

La vigne est cultivée sur de petites parcelles, dans les vallons et plaines des Corbières orientales. La vigne est cultivée sur de petites parcelles, dans les vallons et plaines des Corbières orientales.
Le pays de Sault est un territoire de pâture et d'élevage.

Le pays de Sault est un territoire de pâture et d'élevage.

Pâturages sur les sommets de la Montagne Noire.

Pâturages sur les sommets de la Montagne Noire.

Élevage d'ovins dans le Cabardès.

Élevage d'ovins dans le Cabardès.

La mer de vignes dans la plaine de l Aude

Les collines cultivées de la Piège.

Le paysage agricole du Razès : champs labourés, vignes et bois, sur des vallonnements.

Le paysage agricole du Razès : champs labourés, vignes et bois, sur des vallonnements.

Le vignoble du Limouxin dans la vallée de l'Aude.

Le vignoble du Limouxin dans la vallée de l'Aude.

Le Quercorb est un pays d'élevage et de forêt.

Le Quercorb est un pays d'élevage et de forêt.

Une dépression de 9 km de long et 1 à 3 km de large dessine une belle plaine agricole entre Puivert et Nébias. Une dépression de 9 km de long et 1 à 3 km de large dessine une belle plaine agricole entre Puivert et Nébias.

La vigne est indissociable des paysages de l'Aude : les Corbières, le Minervois, le Limouxin  identifient non seulement les vignobles mais aussi les paysages de ces terroirs. Mais si la viticulture représente une part importante de l'image agricole, dans le Lauragais c'est la polyculture et en particulier la céréaliculture qui domine. Les paysages de l'ouest, sous climat atlantique, apparaissent ainsi radicalement différents des vignobles de l'est, sous climat méditerranéen. L'élevage et les pâturages forment un troisième ensemble économique agricole qui offrent des paysages singuliers dans le Pays de Sault, les Hautes Corbières et les sommets de la Montagne Noire. Entre ces zones climatiques, des paysages agricoles de transition imbriquent la viticulture et la céréaliculture, dans la vallée de l'Aude et le Carcassès notamment.

  • les paysages viticoles à l'est couvrent le Minervois (unité n°8), la plaine viticole de l'Aude (unité n°7), le littoral, et les Corbières orientales (de la Montagne d'Alaric aux Corbières méditerranéennes) :
    • une "mer de vigne'' dans toute la plaine de l'Aude du Narbonnais à Carcassonne ;
    • un terroir viticole important dans les plaines et sur les collines sèches du Bas-Minervois ;
    • un site agricole spécifique dans l'étang asséché de Marseillette avec la production de pommes, de riz et de vin ;
    • un terroir viticole emblématique dans les Corbières où la vigne occupe les vallons et les petites plaines, les reliefs secs étant rarement cultivés ;
  • les paysages céréaliers se cantonnent à l'ouest dans le Lauragais et la Piège :
    • une céréaliculture intensive avec de grands champs labourés dans tout le sillon du Lauragais. Le paysage s'y déploie avec une ampleur qui renforce la mise en culture continue des reliefs de collines et de plaines, sans interruption ;
    • un paysage agricole remarquable, très soigné et vallonné dans la Piège, avec des collines cultivées en céréales où seules quelques crêtes ne sont pas labourées mais boisées ou pâturées ;
  • les paysages agricoles liés à l'élevage sont présents sur les reliefs de la Montagne Noire, du Cabardès, du Pays de Sault, du Quercorb, ainsi que dans les Hautes Corbières montagnardes (unité n°17) et les pâturages autour de Bouisse (unité n°19) :
    • les pâturages et l'élevage forment un paysage montagnard d'estives dans les Hautes Corbières montagnardes (unité de paysage n°17) qui distinguent nettement ce territoire des Hautes Corbières méditerranéennes (unité de paysage n°16) où la vigne est encore cultivée ;
    • des estives et pâturages dans le Pays de Sault, où le plateau de Sault représente une belle pièce agricole, largement ouverte et cultivée (surtout en prés de fauche, mais aussi de la culture de la pomme de terre sur environ 45 ha, un travail de reconnaissance en AOC étant aujourd'hui en cours);
    • des pâtures sur les sommets de la Montagne Noire, ouvrant de larges vues sur toute la plaine, les Corbières et les sommets des Pyrénées vers le sud, sur les montagnes héraultaises et la plaine de l'Agout au nord ; les pentes restent très boisées et seules quelques petites parcelles sont encore jardinées dans le fond étroit des vallées ;
    • les pâtures et champs cultivés des croupes du Cabardès (unité de paysage n°25) s'inclinent vers le sud et offrent des ouvertures remarquables sur les Pyrénées ; le Cabardès des piémonts (unité de paysage n°26) est nettement moins cultivé et plus sec car situé sur des roches calcaires perméables ;
    • un pays forestier et d'élevage dans le Quercorb où les quelques espaces ouverts sont plutôt rares et se concentrent surtout dans les vallées ;
    • une plaine agricole faite de grands champs labourés, densément colorée par une terre rouge foncée, dans la plaine de Puivert – Nébias (unité de paysage n°30) et délimitée par l'imposant rebord boisé et rocheux du plateau de Sault.
  • les paysages du Carcassès, du Razès et de la vallée de l'Aude, constituent une transition entre la viticulture et la céréaliculture :
    • le Carcassès est une campagne vallonnée qui s'étend dans le sillon audois autour de Carcassonne, à la rencontre des climats atlantique et méditerranéen, alliant les vignes et les champs labourés, avec des bois de feuillus évoquant déjà l'ouest, mais des touches méditerranéennes encore dominantes telles que les pins parasols, les chênes verts, les pins d'Alep, ou les cyprès ;
    • les paysages agricoles verdoyants et ondulés du Razès (unité de paysage n°28) sont très agricoles ; ils mêlent avec élégance les vignes et les champs labourés ;
    • le vignoble du Limouxin dans la vallée de l'Aude, forme un paysage très viticole et soigné autour de Limoux, avec de la vigne dans le fond de vallée et sur les coteaux qui contraste avec le restant des pentes sèches.


La vigne omniprésente dans la plaine de l'Aude

Certains paysages des Corbières associent encore la vigne et l'olivier, ce dernier ayant presque disparu du département.

Certains paysages des Corbières associent encore la vigne et l'olivier, ce dernier ayant presque disparu du département.

La vigne est dominante dans la plaine de l'Aude, ici près de Coursan.

La vigne est dominante dans la plaine de l'Aude, ici près de Coursan.

Les caves coopératives apparaissent en nombre dans les villages audois au début du XXe siècle ; ici celle d'Embres-et-Castelmaure dans les Corbières.

Les caves coopératives apparaissent en nombre dans les villages audois au début du XXe siècle ; ici celle d'Embres-et-Castelmaure dans les Corbières.

Les plaines basses du Narbonnais furent massivement plantées en vignes dès la fin du XIXe siècle : les ceps de vigne étaient inondés en hiver pour lutter contre le phylloxéra.

Les plaines basses du Narbonnais furent massivement plantées en vignes dès la fin du XIXe siècle : les ceps de vigne étaient inondés en hiver pour lutter contre le phylloxéra.

La situation agricole actuelle : viticole à l'est, céréalière à l'ouest, résulte d'une longue histoire qui s'est accélérée au cours du XIXe siècle, faisant du Languedoc-Roussillon le plus grand vignoble du monde. Avec une production de plus de 4 millions d'hectolitres par an, l'Aude est aujourd'hui le troisième département producteur de vin (juste après l'Hérault), le Languedoc-Roussillon produisant 33% du vin français. Difficile d'imaginer dans un tel contexte que le Narbonnais était encore un véritable grenier à blé au XIXe siècle.

Le début du vignoble audois et de la trilogie blé-vigne-olivier

La vigne est introduite dans la région par les Phocéens, depuis le comptoir d'Agde, dès le Ve siècle avant J.C. Les Romains, en fondant la ''Provincia Romana'' en 118 avant J.C., dont Narbonne est la capitale, favorisent l'extension du vignoble. Aux XIe et XIIe siècle, les vignobles des monastères perfectionnent la culture de la vigne. Aux XIIIe siècle, les coteaux sont plantés en vigne tandis que les plaines sont réservées aux céréales. La vigne fait alors partie de la trilogie ancestrale méditerranéenne blé-vigne-olivier. La construction du Canal du Midi et du port de Sète en 1670, qui permettent les exportations et favorisent le commerce, provoquent le développement du vignoble du Languedoc. Mais à la veille de la Révolution, la région ne produit encore que 10% des vins français et l'Aude reste un département céréalier, surtout réputé pour la qualité de son blé. En effet, par crainte d'un manque de céréales, un arrêté du 5 juin 1731 interdit la création de nouveau vignoble.

Le chemin de fer et la "mer de vigne''

C'est le chemin de fer qui va être à l'origine de l'expansion extraordinaire du vignoble audois au XIXe siècle. En créant un marché national, les régions agricoles se spécialisent. Les productions les moins rentables sont inaptes à la concurrence. Ainsi la crise du marché du blé dans le Narbonnais va entraîner son déclin et la montée de la vigne : la superficie en vignes devient supérieure à celle du blé dès 1815, affirmant la vocation désormais viticole du département. C'est à cette époque que les paysans audois, les premiers, abandonnent la polyculture pour se spécialiser dans le vin. Le chemin de fer permet d'exporter les vins audois. La crise causée par l'oïdium, qui ravage le vignoble français, mais du même coup fait augmenter le prix du vin, profite grandement à l'économie audoise. Après l'oïdium, c'est le phylloxéra, un petit puceron qui s'attaque aux racines du pied de vigne, qui, à partir de 1870, bouleverse les pratiques culturales (1870).  La submersion hivernale pendant une cinquantaine de jours constitue un remède efficace : c'est pourquoi les plaines du Narbonnais et tout le littoral sont plantés en vigne, où les parcelles peuvent être inondées à faibles coûts.
Puis vient la véritable solution avec le greffage sur les plants américains qui résistent au phylloxéra. L'Aude, touché plus tard que les départements voisins (1879) profite de la crise du phylloxéra : le vignoble se reconstitue en même temps qu'il est détruit. Au final, la hausse des prix suite à la baisse de production lui sera bénéfique et la plantation est massive : la superficie du vignoble passe de 110000 ha en 1874 à 164000 ha en 1885.
En 1878, tout l'est du département est transformé en ''mer de vigne'', tandis que l'ouest maintient la culture du blé. Les paysages audois sont alors complètement bouleversés : la diversité des cultures qui maintenait jusqu'alors un paysage jardiné de petites parcelles mêlant oliviers, vignes et céréales, se transforme en une monoculture industrielle. C'est en particulier le Narbonnais, où la vigne occupe 90% de la surface cultivée, qui profite de cette ère de grande prospérité viticole. Les nombreuses constructions bourgeoise du XIXe siècle témoignent de cette époque florissante. À Narbonne, les immeubles cossus de cette époque ornent les boulevards et les quais de la Robine.

Le déclin de la vigne : du phylloxéra aux crises de surproduction

À la fin du XIXe siècle, un autre fléau va attaquer le vignoble : le mildiou. Pour le combattre, on va planter des cépages qui produisent des vins de qualité médiocre tel que l'aramon. La crise passée, la production s'élève mais entraîne des crises de surproductions chroniques qui vont particulièrement toucher le vignoble languedocien et audois. La révolte de 1907, tristement connue pour les troubles sanglant d'Argeliers et de Narbonne (7 morts), parvient à maintenir la viticulture sans lui redonner un réel élan.
Pour faire face aux crises viticoles, les vignerons se regroupent en coopératives : à Lézignan en 1909, Tuchan et Durban en 1913, St-Jean-du-Barrou, Paziols, St-Laurent-de-la-Cabrerisse en 1914. C'est le début de ces caves coopératives qui marquent aujourd'hui de leur présence massive de nombreux villages audois.

La restructuration du vignoble

Depuis les années 1960, le vignoble poursuit sa restructuration et sa reconversion pour une amélioration de la qualité.
La plantation en nouveaux cépages : syrah, merlot, mourvèdre, et l'amélioration de la vinification, ont considérablement fait monter la qualité des vins. Ces progrès se concrétisent entre 1985 et 1986 avec la reconnaissance des AOC (appellation d'origine contrôlée)  : Corbières, Fitou, Minervois, Coteaux du Languedoc, Limoux, Cabardès et Côte de Malepère.
Mais si les terroirs sont aujourd'hui reconnus, leur renommée s'est accompagnée d'une nette diminution des surfaces plantées en vignes : 83 000 ha en 2003 contre 133 000 ha en 1901. Les vignes arrachées ne sont pas toujours replantées, les plus petites parcelles sont abandonnées, de même que les terres trop humides, notamment dans le Narbonnais : la reconversion de ces terres reste à trouver.
À ce titre, depuis 1995, un plan de relance de l'oliviers a été engagé dans l'Aude. Des 200 à 300 ha d'oliveraies existantes, se sont ajoutés entre 1996 et 2002, quelques 300 ha (subventionnés). Depuis, cette culture continue de s'accroître (sans subventions) d'environ 30 ha par an. On peut aujourd'hui considérer un total de 700 ha d'oliveraies réparties dans l'est du département (Minervois et  Corbières).
De même, dans le Narbonnais, un travail pilote sur la diversification des cultures est en cours afin de répondre à la crise viticole. Il concerne environ 140 exploitations pour 1200 ha de terres agricoles. Les nouvelles production sont ainsi :

  • melon (30 ha), asperge (30 ha), maraîchage (10 ha),
  • les biocarburants tels que le colza et le tournesol (500 ha),
  • l'agroforesterie (50 ha).


 

La spécificité céréalière du Lauragais

Champs labourés dans le Lauragais : un paysage agricole intensif.

Champs labourés dans le Lauragais : un paysage agricole intensif.

Paysage vallonné et soigné des collines de la Piège.

Paysage vallonné et soigné des collines de la Piège.

Les fermes allongées du Lauragais s'apparentent à l'architecture du Sud-Ouest, avec l'apparition de la brique en encadrement de fenêtres (à gauche). Ici le domaine Saint-Sernin près de Castelnaudary.

Les fermes allongées du Lauragais s'apparentent à l'architecture du Sud-Ouest, avec l'apparition de la brique en encadrement de fenêtres (à gauche). Ici le domaine Saint-Sernin près de Castelnaudary.

La retenue de l'Estrade permet l'irrigation des terres agricoles dans le Lauragais.

La retenue de l'Estrade permet l'irrigation des terres agricoles dans le Lauragais.

Paysage du Razès, vers Montréal : mélange de vignes et de champs labourés.

Paysage du Razès, vers Montréal : mélange de vignes et de champs labourés.

Au XVIe siècle, le Lauragais s'est enrichi par la culture du pastel qui lui a valu le nom de pays de cocagne, le pays des "coques" : les "coques" sont les boules que l'on façonnait avec la pulpe de la plante.  Aujourd'hui, la richesse du Lauragais et des petits pays limitrophes (Piège et Razès) est fondée sur une solide tradition céréalière.
Alors que toute l'agriculture de l'est du département s'est progressivement puis franchement orientée vers la viticulture, l'ouest a conservé cette tradition de polyculture à base céréalière qui annonce déjà le Midi toulousain. Les paysages du Lauragais offrent des horizons agricoles totalement différents et rares dans la région (unités de paysages n°10 et 27). Les grands champs labourés s'étendent sur les plaines et les collines du sillon du Lauragais et sur les collines de la Piège, dessinant de douces ondulations cultivées. Les fermes allongées trônent sur les hauteurs des plis. Le Groupe Coopératif Occitan favorise la dynamique agricole qui s'oriente vers le blé, le maïs, les fourrages et les oléagineux. Aujourd'hui, le Lauragais est un riche territoire agricole tourné vers la polyculture, complétée par une industrie agro-alimentaire basée notamment à Castelnaudary.
Tout un réseau d'irrigation, aménagé depuis 1968, a renforcé la richesse agricole du Lauragais. Se trouvant à l'écart de tout cours d'eau important, il a fallu mettre au point un projet d'utilisation des surplus d'eau récoltés sur la Montagne Noire à Naurouze. L'excédent est donc pompé durant les périodes pluvieuses puis stocké au lac de l'Estrade d'où il est redistribué dans le sillon du Lauragais.Une rehausse du barrage a été réalisée dernièrement pour alimenter le Canal du Midi (vecteur d'eau pour les zones agricoles qu'il traverse) et pour l'irrigation dans le Lauragais. Cette opération vise à limiter les conflits d'usage entre le tourisme (Canal) et l'agriculture. Des retenues collinaires de plus petites tailles permettent d'irriguer les collines de la Piège et du Razès.
Le Razès, le Carcassès et le Limouxin présentent d'élégants paysages de transition entre l'est viticole et l'ouest céréalier, où s'associent, labours et vigne, auxquels s'ajoutent les bois de feuillus, dans une imbrication qui compose une agréable diversité.
 

L'élevage dans les massifs montagneux

Élevage bovin dans le Quercorb.

Élevage bovin dans le Quercorb.

Terrasses enfrichées sur les pentes raides des Pyrénées audoises à Counouzouls.

Terrasses enfrichées sur les pentes raides des Pyrénées audoises à Counouzouls.

Paysage de pâturages dans les Hautes Corbières vers Bouisse.

Paysage de pâturages dans les Hautes Corbières vers Bouisse.

Vergers de pommiers cultivés dans les parcelles étroites des fonds de vallée de la Montagne Noire, ici à Citou.

Vergers de pommiers cultivés dans les parcelles étroites des fonds de vallée de la Montagne Noire, ici à Citou.

Les parcelles jardinées sont rares et précieuses dans les fonds de vallée de la Montagne Noire, ici vers les Ilhes sur les bords de l'Orbiel. Les parcelles jardinées sont rares et précieuses dans les fonds de vallée de la Montagne Noire, ici vers les Ilhes sur les bords de l'Orbiel.
Élevage bovin extensif dans les landes à fougères du Pic de Nore.

Élevage bovin extensif dans les landes à fougères du Pic de Nore.

Terrasses et murets en schiste menacés par l'enfrichement, vers Lespinassière dans la vallée de l'Argent-Double.

Terrasses et murets en schiste menacés par l'enfrichement, vers Lespinassière dans la vallée de l'Argent-Double.

L'élevage ovin extensif entretient de vastes espaces ouverts dans le Cabardès.

L'élevage ovin extensif entretient de vastes espaces ouverts dans le Cabardès.

Panorama sur les Pyrénées depuis le Cabardès.

Panorama sur les Pyrénées depuis le Cabardès.

Dans les secteurs montagneux de l'Aude, l'élevage offre des paysages inattendus et rares dans la région. Certains sommets vont jusqu'à offrir de véritables ambiances d'alpages, avec de verts pâturages piqués de troupeaux de vaches qui se détachent sur l'horizon bleuté des Pyrénées.
Globalement, les zones de montagne sont très dépeuplées et menacées par les boisements qui referment les paysages. Les nombreuses terrasses enfrichées sur les pentes du Madres ou de la Montagne Noire témoignent du recul de l'agriculture avec la fermeture des paysages et des vues.

L'élevage reste la principale activité qui permet d'entretenir ces espaces isolés :

  • dans le Quercorb, l'élevage bovin et ovin entretient de grands pâturages au milieu des forêts de feuillus ;
  •  dans le Pays de Sault, l'élevage bovin extensif occupe la plupart des terrains agricoles qui ne représentent que 13% de la surface contre 67% pour les bois. Les friches ont gagné le pays aujourd'hui couvert majoritairement d'une hêtraie-sapinière. Quelques troupeaux d'ovins effectuent encore une transhumance sur le sommet du Madres de juin à octobre, maintenant une lande à bruyères à partir de 1500 mètres d'altitude ;
  • dans les Hautes Corbières montagnardes, les pâturages et les prairies succèdent à la vigne. Dans les vallées et sur les sommets et plateaux, les troupeaux d'ovins et de bovins entretiennent les vastes espaces ouverts : autour de Bouisse se découvrent même de surprenants paysages ''d'alpages'' ;
  • dans la Montagne Noire l'élevage ovin et bovin extensif représente la majorité de l'activité agricole et les pâturages ouvrent de grands espaces non boisés sur les sommets. Dans les vallées, quelques petits vergers (pommiers et cerisiers) et un peu de maraîchage (oignon à Citou) occupent les fonds étroits. Les châtaigniers, bien que ne faisant plus l'objet d'une réelle exploitation agricole, sont encore bien présents sur les pentes et attirent les promeneurs à la saison des châtaignes, notamment autour de Castans (le bien nommé) ;
  • dans le Cabardès, les plateaux inclinés vers le sud sont soit cultivés en céréales, soit occupés par des prairies pour l'élevage bovin et ovin. Ces surfaces non boisées ouvrent un panorama d'exception sur les Pyrénées.

 


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