> Paysages de la Lozère : les enjeux majeurs

Les 6 enjeux majeurs pour un aménagement qualitatif du territoire

4. La qualité des lieux de vie, de circulation et d'accueil

Importance de la qualité des espaces d'accueil

	Les quais animés de Pont-de-Montvert en été
	Espace public convivial et ombragé à Ispagnac
	La Place de la Mairie à Florac : exemple d'espace de vie et d'accueil
	Restaurant sur passerelle à Meyrueis
	La place de la Mairie à Saint-Alban-sur-Limagnole : exemple de place à requalifier
	Exemple d'espace public à requalifier à Malbouzon, en Aubrac
	Exemple de place à valoriser à Chambon
	Exemple de place requalifiée non loin de l'A75 vers Lagarde/Arcomie
	Exemple de ruelle requalifiée à Soulages (causse de Sauveterre)
	Une ruelle requalifiée à la Garde-Guérin

La Lozère offre des paysages rudes : c'est vrai pour les habitants qui affrontent des hivers longs, mais vrai aussi pour les visiteurs de l'été qui y pratiquent des activités sportives. Dans un tel contexte, la qualité de l'accueil, et notamment des espaces publics, est particulièrement importante. Les petites villes de Meyrueis, de Florac, d'Ispagnac, marquées par l'activité touristique en étant aux portes des gorges, des grands causses, de l'Aigoual, du Mont Lozère, jouent clairement le rôle de havres de repos et de fraîcheur en été. Elles ont développé des espaces d'accueil conviviaux. On retrouve des efforts lisibles de traitements d'espaces publics dans les villages proches de l'A75, peut-être grâce aux actions menées au titre du 1% 'Paysage et développement'. Mais cette qualité des espaces d'accueil et de vie est un enjeu qui concerne bien d'autres villes et villages de la Lozère. Et beaucoup d'actions restent à mener dans ce sens. On citera par exemple les rares villages de l'Aubrac, qui offrent peu d'espaces publics conviviaux et de qualité, malgré la renommée et l'attrait de l'Aubrac.
Des politiques d'aides financières aux communes, conditionnées par l'appel d'équipes de concepteurs, pourraient être instituées ou renforcées.

Les campings, les mobile-homes

	Exemple de camping implanté dans un verger à Florac
	Camping ombragé à Bagnols-les-Bains (vallée du Lot)
	Mobile-homes implantés sur la pente au village de Morangies (lac de Villefort)

Les aires de campings offrent globalement des images de qualité aujourd'hui en Lozère, en se développant souvent sous les frondaisons des peupliers proches des rivières, ou en s'inscrivant dans la trame de vergers comme à Florac.
Plus délicate est l'inscription des mobile-homes, récents dans le paysage, qui doit être aujourd'hui soigneusement travaillée. Des problèmes commencent à apparaître, comme près du lac de Villefort, où les mobile-homes s'accrochent au flanc de la pente, bien visibles de la route.

Les aires de stationnement

	Stationnement ombragé à Ispagnac
	Stationnement peu valorisant pour la Porte du Soubeyran, à Marvejols
	Le parking de Sainte-Enimie, dans le lit du Tarn
	Stationnement trop près du rebord des gorges du Tarn au Roc des Hourtous
	Le parking et l'accueil au sommet du Mont Aigoual : un site à revaloriser
	Espace d'arrivée sur le Point de Vue Sublime, à valoriser (gorges du Tarn)

La qualité de l'accueil concerne aussi les sites touristiques, notamment les aires de stationnement. Beaucoup reste encore à faire dans ce domaine, depuis le parking de Sainte-Enimie, dans le lit de la rivière du Tarn, jusqu'aux parkings des sites panoramiques sur les gorges, (trop près des rebords des gorges, pas assez ombragés, trop minéralisés) en passant par ceux de sites aussi connus que l'Aven Armand, et en incluant leurs parcours d'arrivée.

Les routes

	Le carrefour d'accès à l'Aven Armand sur le causse Méjean (RD 986/RD 63) : exemple de bord de route à requalifier
	Recréation d'un muret de qualité, sur la RN 106 vers le Collet-de-Dèze
	Effort louable de traitement de muret avec chaperon arrondi ; mais le béton mériterait d'être teinté sombre dans la masse pour mieux s'accorder aux pierres
	Problème de mur de soutènement en béton (RN 106 vers Saint-Privat)
	Exemple intéressant de glissière métallique peinte en sombre, plus discrète que lorsqu'elle est laissée brute
	Bel exemple de mur de soutènement récréé en pierres sur la RD 998, près de Saint-Maurice-de-Ventalon

Les routes constituent des vecteurs évidents et essentiels de la découverte de la Lozère. A ce titre, les aménagements de leurs abords méritent d'être soignés, car ils constituent les premiers plans permanents sur les grands paysages : traitement soigné des bas-côtés, des murets de pierres, création d'aires d'arrêt de qualité. Des exemples de qualité existent, signes visibles d'efforts déjà entrepris. D'autres portions de routes posent problème pour n'avoir reçu que des réponses techniques au coup par coup : cas de la RN 106 dans la montée du col de Montmirat depuis Florac, par exemple, qui multiplie de façon hétéroclite les types de dispositifs de protection latérale (glissières).

Les entrées de villes, les abords de l'A75

	Arrivée sur Châteauneuf-de-Randon, à requalifier
	Zone d'activité trop collée à l'autoroute A75, vers Aumont-Aubrac
	Arrivée sur Mende par la RN 88
	Linéaire de route à revaloriser entre le Bleymard et la montagne du Goulet

Au-delà du traitement même de leurs emprises, la maîtrise des abords hors emprises, notamment de l'urbanisation, reste un enjeu majeur qui mériterait des outils forts d'aménagement du territoire. C'est important pour les entrées de villes, comme celles de Mende, de Marvejols, de Florac, de Langogne, abîmées par les publicités ou par une urbanisation linéaire. Mais l'enjeu est de taille également autour de l'autoroute A75, vecteur principal d'arrivée en Lozère. Chacun des dix échangeurs est une entrée dans le territoire, qui devrait être de qualité mais qui reçoit une forte pression d'évolution, notamment pour l'implantation des activités. Rappelons que la moitié des projets de zones d'activités du Conseil général concernent les abords directs de l'A75. En prolongement des magnifiques efforts d'inscription soignée de l'autoroute dans les paysages de Lozère, la même ambition mérite d'accompagner les projets de zones d'activités, en développant certains principes :

• positionnement à distance des rives de l'autoroute pour éviter de subir la surenchère des effets de vitrine ; dispositif de veille foncière sur les abords ;
• investissement dans les espaces publics et les plantations, voire les clôtures, avant cession des terrains ;
• définition de cahiers des charges précis en matière d'organisation des parcelles, de clôtures, d'architecture et d'enseigne ;
• appel à des hommes de l'art : paysagistes et architectes, de l'amont à l'aval des opérations.

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