> Paysages
de la Lozère : les enjeux majeurs
Les enjeux majeurs pour un aménagement qualitatif du territoire
- 1. La gestion par l’élevage des
grands espaces ouverts
- 2. L’inventaire, la protection,
la gestion … et l’invention du « petit » patrimoine
- 3. La diversification de la forêt
- 4. La qualité des lieux
de vie, de circulation et d’accueil
- 5. La maîtrise paysagère
de l’urbanisation
- 6. La préservation des paysages –
sites
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> Paysages de la Lozère : les enjeux majeurs
Les 6 enjeux majeurs pour un aménagement qualitatif du territoire
3. La diversification de la forêt
Une forêt très présente dans le paysage
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Draperie boisée de forêt en vallée du Lot, près
de Balsièges. Une protection remarquable contre l'érosion,
mais un masquage un peu austère des pans de falaises qui pourraient
« éclairer » la vallée. |
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Le versant boisé du rebord du causse de Sauveterre, vu depuis
le Valdonnez, vers Molines (forêt domaniale de Mende). Une forêt
de protection contre l'érosion, dont la gestion pourra
évoluer positivement en terme de paysage en dégageant
les pans de falaises et en favorisant la diversité des essences. |
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Gestion forestière sur les pentes du causse de Changefège
vues depuis la vallée du Lot côté Mende. Une gestion
difficile du fait des pentes raides, mais dont le systématisme
est très visible dans le paysage de la vallée. |
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Trois illustrations de lisières boisées trop rigides
dans le paysage : monospécifiques et sur linéaire
raide :
- non loin de Puylaurent, entre Chasseradès et Prévenchères
- sur le Mont Lozère, col de Finiels
- en Margeride, vers Boissanfeuilles |
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Lisière souple de pins sylvestres en Margeride, au pied du
Truc de Fortunio : une caractéristique intéressante
de la forêt Margeridienne. |
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Problème de boisement monospécifique résineux
en forêt domaniale du Plateau du Roi (Margeride). |
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Exemple intéressant de paysage boisé composé,
où s'additionnent des essences diverses, sur les pentes
du Mont Bougès. |
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Le paysage des pentes boisées mixtes feuillus/résineux
dans les gorges de la Jonte. |
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Sous-bois clair à l'ombre des pins, en Margeride, favorable
aux myrtilles. |
La forêt couvre 45% du territoire de la Lozère.
Elle s'est beaucoup étendue au cours des 100 dernières
années, à la faveur de l'exode rural, de l'abandon
des terres, des opérations de plantations de protection contre
l'érosion, des aides du Fond Forestier National.
Elle continue à gagner du terrain aujourd'hui : près
de 500 hectares par an.
Accrochée sur les pentes raides délaissées par l'agriculture,
la forêt en Lozère apparaît très présente
dans le paysage, comme offerte en vitrine. C'est d'autant
plus vrai qu'elle est parfois issue des ambitieuses et difficiles
opérations de reboisement des secteurs érodés, qui
se sont avérées remarquablement efficaces. La présence
de ces forêts de pentes est particulièrement frappante sur
les flancs raides de la vallée du Lot autour de Mende, qui se présentent
aujourd'hui en grandes draperies vert sombres.
Quelques très beaux paysages forestiers se laissent découvrir
dans le parcours de la Lozère. C'est le cas notamment lorsque
les feuillus se mêlent presque pied à pied aux résineux,
avec une diversité d'essences favorable à la richesse
biologique, mais aussi à la richesse paysagère, qui éclate
à l'automne lorsque les teintes des arbres caducs flamboient
: sur les pentes de l'Aigoual, à la faveur des opérations
de reboisement menées par Fabre et Flahaut à la fin du XIXe
siècle, mais aussi sur les pentes du Bougès ou du Mont Lozère,
dans les gorges de la Jonte, .
La Margeride présente des paysages boisés originaux, avec
le pin sylvestre largement dominant, dont le port léger favorise
la présence d'un sous-bois riche et diversifié, autorisant
la cueillette si prisée des myrtilles ou des champignons. Une des
valeurs des paysages de la Margeride tient à la souplesse des lisières,
principe qui mérite d'être préservé à
l'occasion des opérations de reboisement.
Ailleurs, les paysages forestiers souffrent parfois de logiques monospécifiques
de résineux plantés à grande échelle, peu
favorables à la biodiversité et à l'agrément
du paysage, pauvres biologiquement et austères. Les résineux
occupent 70% des surfaces boisées.
La qualité des paysages forestiers passe par la capacité
que l'on aura à diversifier la forêt, voire, en certains
cas, à conduire les peuplements en futaies jardinées.
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