|
> L’organisation des paysages du Gard |
> L’organisation des paysages du Gard Des 6 grands paysages
|
Si le Gard offre une fenêtre littorale relativement étroite, sa façade rhodanienne est longue, s’étirant sur 50 kilomètres à vol d’oiseau de Pont-Saint-Esprit à Beaucaire.
Des paysages diversifiés s’y égrènent, selon la longueur des pentes calcaires descendant vers les eaux du fleuve et la taille des plaines formées par le Rhône.
Sur trois secteurs les pentes tombent en coteaux raides et courts, voire
en falaises ; la plaine est alors réduite à une langue étroite
allongée derrière les digues du fleuve :
- entre la confluence de l’Ardèche (Pont-Saint-Esprit) et
celle de la Cèze (Bagnols-sur-Cèze) : le massif de Marcoule
s’achève en coteau raide sur le fleuve et sépare les
deux plaines ;
- autour de Villeneuve-lès-Avignon, de Sauveterre à Aramon
; cela a par exemple conduit récemment à la construction
du viaduc spectaculaire du TGV arrivant du nord sur la Cité des
Papes ;
- autour de Beaucaire et de la confluence du Gardon, avec le massif calcaire
de l’Aiguille qui tombe directement sur le Rhône.
Plus ponctuellement Roquemaure occupe l’extrémité
de la montagne de Saint-Geniès, composant un site particulier.
D’autres pentes, à l’inverse, s’étirent
longuement à la faveur des cours d’eau affluents, qui ont
creusé des vallées s’ouvrant progressivement sur la
plaine rhodanienne. C’est le cas :
- de l’Ardèche, qui s’ouvre en plaine à l’aval
de Aiguèze/Saint-Julien-de-Peyrolas et jusqu’à Pont-Saint-Esprit,
après son passage en gorges spectaculaires ;
- de la vallée de la Cèze, à l’aval de Bagnols-sur-Cèze
- de la vallée de la Tave, dont le débouché sur la
plaine du Rhône est commandé par Laudun,
- du Gardon, qui, au débouché des gorges, forme une plaine
élargie à l’amont de sa confluence avec le Rhône,
entre Remoulins et Comps, prolongée le long du Rhône entre
Comps et Aramon.
Des plaines plus généreuses se sont alors formées, favorables à l’implantation de grands équipements industriels qui marquent le paysage : centre atomique de Marcoule, secteur industriel de l’Ardoise, centrale électrique d’Aramon et, hors département mais bien visible depuis les hauteurs du nord-est, centrale électrique du Tricastin au nord de Bollène.
Au sud de Beaucaire, l’immense triangle de la Camargue s’amorce et les reliefs du bords du Rhône se limitent aux digues qui bordent le fleuve, laissant une vaste plaine s’élargir jusqu’au pied du rebord de la Costière : la Camargue cultivée, qui appartient au grand ensemble de la Camargue décrit plus haut.
Au droit d’Avignon, les paysages du Gard Rhodanien sont plus complexes
: le vaste massif des garrigues d’Uzès et de Saint-Quentin-la-Poterie
bascule de façon chaotique sur le sillon rhodanien, en retrait
du massif des Angles :
- par des vallats successifs vers Saint-Laurent-des-Arbres, Lirac et Tavel,
qui s’ouvrent sur la petite plaine de Vallongue ;
- par une grande plaine incisée en creux dans les marges du massif
calcaire, la plaine de Pujaut, autrefois partiellement occupée
par un étang, drainé au Moyen-Age par les moines ;
- par un petit plateau, le plateau de Signargues, qui s’incline
vers la vallée du Gardon entre Fournès, Estézargues,
Domazan et Théziers.
Au final, on distingue 12 unités de paysage pour le Gard Rhôdanien :
L’assemblage des différents paysages identifiés à l’échelle du département dessine au final la carte des unités de paysage. Chacune de ces unités est décrite et diagnostiquée dans le cœur de l’atlas que constitue le chapitre « unités de paysage ».
Fondements des paysages | Organisation des paysages | Unités de paysage | Enjeux majeurs Dreal Languedoc-Roussillon - Agence Folléa-Gautier, paysagistes-urbanistes
|