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> L’organisation des paysages du Gard

I/ Les six grands paysages du Gard

II/ Des 6 grands paysages aux 43 unités de paysages :

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Des 6 grands paysages
aux 43 unités de paysages

1. Les unités de paysages des Cévennes.

Un monde de pentes, divisé en vallées

Les Cévennes dessinent essentiellement un monde de pentes, le plus souvent schisteuses. Ces pentes sont raides et passent en quelques kilomètres de plus de 1000 m d’altitude à 160 m d’altitude environ (altitude des villes-portes comme Saint-Ambroix, Alès, Saint-Hippolyte-du-Fort). Elles s’organisent en serres étroites et vallées en V profondes, globalement orientées parallèlement dans le sens Nord-Ouest/Sud-Est. Bien que chaque vallée compose un univers et un paysage en soi, auquel sont attachés les Cévenols (« je suis de telle ou telle vallée »), les caractéristiques paysagères de ces pentes restent les mêmes d’une vallée à l’autre et dessinent un paysage à la forte personnalité, riche de beaucoup d’éléments caractéristiques.

Un gradient d’ambiances de l’amont à l’aval

La variation d’altitude fait systématiquement évoluer ce paysage de pentes schisteuses de l’ambiance de montagne à l’amont, marquée par les hauteurs et la nébulosité, et surtout par la végétation (hêtre, sapin, …), à l’ambiance méridionale à l’aval, où le châtaignier cède peu à peu la place au chêne vert et à son cortège floristique méditerranéen, au pin maritime issu des plantations de bois de mine, voire à l’olivier qui occupe terrasses les plus basses et les mieux exposées. Ce gradient d’ambiance est accentué par la nature des sols, la bordure avale des Cévennes étant composé de vieux calcaires, hérités de l’ère primaire (et non plus de schistes) très reconnaissables lorsqu’on passe les villes-portes des Cévennes, comme à Anduze par exemple. Mais cette transition douce entre l’aval et l’amont ne dessine pas de limites nettes et les traits de caractères unitaires restent dominants : habitat marqué par les matériaux du socle, notamment les schistes feuilletés et sombres, et par ses formes hautes et étroites héritées de l’histoire, sculptures extraordinaires des pentes en terrasses ou bancels, qui témoignent de la densité de l’occupation humaine jusqu’à une période récente inférieure à 100 ans, refermement systématique du paysage par les arbres qui conquièrent les espaces abandonnés aujourd’hui par les hommes, présence forte du châtaignier, introduit et longtemps favorisé par les hommes, etc.

Les paysages particuliers des sommets Cévenols

Les différences de paysage dans les Cévennes sont plutôt à rechercher vers l’amont : les pentes raides sont coiffées en effet par des hauteurs granitiques reconnaissables à leur forme arrondie, usées par le temps Mont Lozère et Mont Bougès en Lozère, dont les pentes débordent dans le Gard, Mont Aigoual et Lingas plus au sud, à cheval sur la Lozère et le Gard. Les altitudes qu’elles atteignent génèrent des caractéristiques climatiques et végétales propres : pluviométrie plus importante (au Mont Aigoual, le bien nommé, il pleut 2 m d’eau par an), végétation au faciès montagnard affirmé, avec la disparition du châtaignier vers 800 m, remplacé par le hêtre et le sapin notamment, et parfois présence de lande ouverte à bruyères sur les sommets. Des vues très lointaines s’ouvrent sur l’étendue des Causses, des pentes cévenoles, des garrigues et jusqu’aux plaines rhodaniennes et littorales. Les formes particulières de reliefs générées par l’érosion des granits, en boules, en dômes, avec accumulation de sables en arènes granitiques, complètent le tableau et font des sommets des Cévennes des paysages particuliers et distincts de ceux des pentes. Dans le Gard, il s’agit essentiellement de l’ensemble formé par le Mont Aigoual et le Lingas, à l’extrême ouest du département.

Les deux paysages des Cévennes :

On distingue finalement :

- une grande unité de paysage "Les Cévennes des serres et des valats", très unitaire, qui s'étend principalement dans le Gard, où elle est largement traitée (unité de paysage n° 36, avec découpage en partie nord et partie sud pour des raisons de taille de cartographies),

- des unités de paysages correspondant aux sommets cévenols, beaucoup plus hétérogènes et variées, qui concernent majoritairement la Lozère, où elles sont principalement traitées (Aigoual, Lozère, Bougès, can de l'Hospitalet, can de Barre et Plan de Fontmort, etc).

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