> L’organisation
des paysages
I/ Les cinq grands paysages de
Lozère
II/ Des 5 grands ensembles
aux 34 unités de paysages :
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> L'organisation
des paysages de Lozère > Des 5
grands ensembles aux 34 unités de paysages
II/ Des 5 grands ensembles
aux 34 unités de paysages
5. Les unités de paysages des Cévennes
En Lozère, les Cévennes sont dans la prolongation
des Cévennes gardoises. Mais elles sont aussi plus diversifiées
en terme de paysages. Alors que dans le Gard, le système schisteux
des serres et des valats occupe l'essentiel du territoire Cévenol,
formant la cévenne des Cévennes, pour reprendre une expression
presque consacrée héritée d'A. Chamson, en
Lozère d'autres formes de reliefs cévenols s'ajoutent
: certes à l'amont, les serres et les valats se prolongent
avec la vallée Longue, la vallée Française et la
vallée Borgne. Mais le système de vallées s'achève
sur des hauteurs particulières :
- les hauteurs granitiques du Mont Lozère, immense
dos rond et aplani allongé en est-ouest, est accompagné
de contreforts aux paysages remarquables sur son flanc sud, au-dessus
de la vallée du Tarn naissante ;
- le massif du Bougès, plus petit, coiffe également
une partie des grandes vallées cévenoles à l'amont
; il offre des pentes schisteuses d'un côté (au sud)
et granitiques de l'autre (au nord).
Des plateaux étroits se dessinent également
au-dessus de la « tempête pétrifiée »
formée par les vallées cévenoles :
- certains sont schisteux comme le plan de Fontmort,
ou la cham de la Garde-Guérin, d'où
naissent les gorges du Chassezac ;
- mais d'autres sont calcaires, portant les ultimes traces des
dépôts sédimentaires du Secondaire des Cévennes
non encore déblayés : la can de l'Hospitalet,
étroite bande allongée offrant un paysage de causse entre
les grandes vallées cévenoles et la vallée du Tarnon,
et la can et les pentes des Bondons, spectaculaire
paysage de buttes-témoins à la jonction du mont Lozère
et du grand causse de Sauveterre.
Des pentes et des vallées se retournent vers le
nord et l'ouest, échappant au tropisme cévenol dominant
vers le sud-est :
- les pentes nord complexes de l'Aigoual, qui
dévalent vers la Jonte jusqu'à Meyrueis, regardant
la formidable masse calcaire du causse Méjean sur la rive opposée
;
- la vallée de la Jonte et celle du Tarnon,
où se niche Florac, et qui bordent ensemble le Méjean,
formant la couture étonnante entre le monde schisteux-granitique
cévenol et le monde calcaire des causses ;
- la vallée du Tarn amont, où s'est
établi Pont-de-Montvert, entre Bougès et Mont Lozère.
Au nord du Mont Lozère, la vallée
de l'Altier prend encore un caractère Cévenol,
avec ses schistes et ses châtaigniers. Aux confins nord, entre Goulet
Mercoire, le Chassezac dessine des paysages très
originaux, qui, à vrai dire, ne sont plus très Cévenols
de caractère : ils forment la transition avec la Margeride.
Au total, ce sont onze unités de paysages
qui se distinguent dans les Cévennes lozériennes :
- Les vallées entre Cévennes et Méjean
- Le mont Aigoual
- Les Cévennes des serres et des valats
- La Can de l'Hospitalet
- Le Plan de Fontmort et la Can de Barre
- Le mont Bougès
- La haute vallée du Tarn
- La Can et les pentes des Bondons
- Le mont Lozère
- Le Chassezac entre les massifs de Mercoire et du Goulet
- Le plateau de la Garde-Guérin et les gorges du Chassezac
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