Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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17. La plaine de Céret aux portes du Vallespir

Valeurs paysagères clefs

Des horizons montagneux cadrant une vallée élargie en plaine

 
 La plaine de Céret entre les pentes boisées et abruptes des Albères (sur la droite) et les coteaux des Aspres (sur la gauche), la ville de Céret au premier plan
 
Les horizons montagneux des Aspres et du Canigou
 
La plaine cultivée et les horizons montagneux des Albères (à gauche), du Canigou (à l'horizon) et des Aspres (à droite)
 
La plaine agricole et les horizons montagneux des Albères ; ici depuis Le Boulou
 
Friche agricole et versants boisés des Albères à l'horizon
 
Le fond de la vallée du Tech s'élargit au niveau de Céret pour former une plaine de part et d'autre du fleuve, nettement délimitée par les reliefs qui la bordent : les coteaux peu élevés des Aspres au nord, les hauts versants abrupts et boisés des Albères au sud. Ils dessinent des horizons montagneux particulièrement remarquables caractérisant les paysages de la plaine :
  • vers l'ouest, avec la succession de pics boisés de la chaîne des Albères et la silhouette rocheuse du pic du Canigou qui émerge au-dessus des collines boisées des Aspres ;
  • au sud, avec les pentes boisées des Albères couronnée de pics dépassant les 1000 mètres d'altitude : Fontfrède (1093 m), Neulos (1256 m) ... Le col du Perthus (299 m) y dessine une brèche facilement repérable qui sépare la chaîne de montagne en deux parties. La limite entre la plaine et les versants est renforcée par la couverture végétale : boisement sur les pentes, agriculture dans la plaine ;
  • au nord, les coteaux des Aspres, avec environ 200 mètres d'altitude, sont moins élevés que les versants des Albères. Les parcelles cultivés et les boisements se mêlent pour dessiner un paysage en mosaïque.
La plaine de Céret s'ouvre à l'est sur la plaine du Roussillon dont elle est séparée par un seuil au niveau du Boulou : les reliefs des Aspres et des Albères forment un resserrement d'environ 2,5 km de large entre le Puig de l'Estelle au sud et le Puig Sangli au nord.  

Des paysages agricoles ouverts fragilisés par la multiplication des friches

 
Vergers de cerisiers dans la plaine ; ici vers la Cabanasse
 
Les anciens vergers de cerisiers sur les coteaux autour de Céret
 
Vergers de cerisiers ; ici vers Saint-Jean-Pla-de-Corts
 
Plaine agricole fragilisée par les friches avec des vignes, friches, vieux cerisiers et vergers de cerisiers ; ici vers Château Aubiry
 
Friches et cerisiers
 
Paysage agricole fragilisé par la multiplication de friches et l'extension de l'urbanisation ; ici depuis les coteaux des Aspres
 
La plaine de Céret présente des paysages agricoles relativement ouverts, avec des productions variées :
  • la vigne occupe une large partie est du territoire, notamment entre Saint-Jean-Pla-de-Corts, Maureillas et Le Boulou, où elle est cultivée sur les terrasses alluviales et sur les coteaux, composant des paysages ouverts ;
  • les vergers sont essentiellement cultivés autour de Céret, dans la plaine et sur les coteaux des Albères et des Aspres, la principale production étant la cerise, qui constitue la vitrine agricole de la ville. Cette production s'est largement répandue dans le bassin de Céret en raison de sa précocité : on comptait 2000 arbres en 1856, 5000 en 1892 et 20 000 en 1920. Cette expansion s'est prolongée jusque dans les années 1970, mais elle n'a cessé de chuter depuis : les vergers de cerisiers couvraient 1170 ha pour 3050 tonnes de cerises en 1970, contre seulement 500 ha pour 1500 tonnes de cerises aujourd'hui.
Avec l'abandon des vergers, les paysages agricoles ouverts de la plaine apparaissent fragilisés et peu soignés en raison de la multiplication des friches et de la fermeture progressive des espaces, notamment sur les bords du Tech où les boisements colonisent les parcelles abandonnées.  

Un patrimoine bâti de qualité

 
Une ruelle de Céret
 
Façade colorée à Céret
 
Beaux alignements de platanes plantés sur les boulevards de Céret
 
La place aux Neufs Jets à Céret
 
Façades restaurées à Maureillas
 
Maureillas : village accroché aux versants des Albères en surplomb d'un vallon
 
Les bourgs de la plaine abritent un patrimoine bâti marquant de maisons à deux étages construites en pierres roulées et briques, souvent couvertes d'un enduit coloré, et parfois décorées de balcons en fer forgé. La ville de Céret bénéficie d'un patrimoine particulièrement riche, avec une urbanisation compacte autour de la ville médiévale, la cellera, toujours contenue dans ses remparts et entourée d'un boulevard planté de platanes majestueux qui forment une véritable voûte végétale au-dessus des maisons.
La ville s'est enrichie grâce à l'industrie du liège, aujourd'hui en crise, et à la culture de la cerise, s'annonçant comme la " capitale de la cerise " en raison de la précocité de ses récoltes. La fréquentation touristique se développe, notamment avec l'ouverture du célèbre musée d'Art moderne en 1950, par le peintre Pierre Brune, qui présente des oeuvres d'artistes ayant travaillé dans la région : Picasso, Braque, Juan Gris, Herbin, ... Céret est aussi un point de départ vers les randonnées de moyenne montagne dans les Albères et les Aspres.  

Une pression urbaine marquant les paysages de la plaine

La ville de Céret sur le piémont des Albères et les extensions récentes dans la plaine
 
À l'heure actuelle, la plaine présente un espace agricole fragilisé aussi par l'urbanisation diffuse :
  • le long de la route RD 115, l'urbanisation linéaire entre Céret et Saint-Jean-Pla-de-Corts sous forme de lotissements et de zones d'activités, dévalorise un paysage agricole déjà fragilisé par les nombreux vergers en friche et efface la coupure d'urbanisation entre les deux bourgs ;
  • autour du Boulou, l'étalement en nappes de lotissements et zones d'activités est accentué par les nombreuses infrastructures liées à l'autoroute A 9 : noeud routier et emprises importantes autour du péage ;
  • le long de la route RD 618, l'urbanisation diffuse dévalorise l'accès à Maureillas depuis la RN 9 ;
  • autour de Céret, l'urbanisation s'étale indifféremment dans la plaine et sur les coteaux au détriment des espaces agricoles ;
  • sur le piémont des Albères, l'urbanisation diffuse mite considérablement un espace agricole déjà marqué par les vergers de cerisiers en friche.
 

 


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