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8. La plaine de l'Hérault de Canet à Pézenas |
Valeurs paysagères clefs |
Une plaine très plate, en léger creux, clairement tenue dans les reliefs qui la bordent |
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Au contraire des collines alentours, la plaine qui accompagne l'Hérault apparaît parfaitement aplanie. Ce sont ses horizons qui accrochent le regard. Ils sont formés par des coteaux irréguliers, variables selon les collines adjacentes, mais qui peuvent dominer le fond de la plaine d'une bonne cinquantaine de mètres.
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La vigne largement dominante |
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Malgré une topographie et des sols distincts de ceux des collines adjacentes, la plaine reste largement dominée par la vigne, qui ne laisse à peu près aucune prise aux formations boisées ou arborées. Seule une mince ripisylve résiduelle accompagne l'Hérault. Les horizons apparaissent ainsi très ouverts, et la plaine apparaît par endroits morne faute " d'événements ".
C'est à l'approche des reliefs de bordure que le paysage s'anime et prend toute sa valeur : la vigne vient rencontrer les coteaux, qui sinuent en plan comme en relief, et accueillent ponctuellement des villages perchés.
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Des villages perchés et d'autres en piémont, à distance de l'eau |
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Tous les villages et les bourgs se tiennent prudemment à distance de l'Hérault, sujet à des débordements subits et dévastateurs. Trois typologies de sites bâtis se rencontrent :
- les villages accrochés sur les reliefs qui bordent la plaine : le Pouget, Tressan, Aspiran, Bélarga, Montagnac, Castelanu-de-Guers
- les villages coiffant de légers reliefs ou croupes dans la plaine même : Canet, Usclas d'Hérault, Cazouls-d'Hérault
- les bourgs de piémont : Pézenas, Paulhan, Campagnan
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Pézenas : un patrimoine architectural et urbain de grande valeur |
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Par sa richesse architecturale et patrimoniale, Pézenas se distingue radicalement des autres bourgs de la région, qui gardent un caractère plus agricole qu'urbain. Ce sont les hasards de l'histoire qui expliquent la fortune de Pézenas : elle débute en 1261, lorsque Saint-Louis la rachète et en fait une ville royale. Elle tient alors des foires et centralise la production de draps de toute la région. A partir du XVe siècle, les Etats Généraux du Languedoc se tiennent dans la ville, attirant les plus grandes personnalités. Les Montmorency, gouverneurs du Languedoc, en font la base de leur pouvoir. Cette époque brillante prend fin avec la décapitation de Montmorency en 1632, coupable d'avoir soutenu la rébellion de la province contre Richelieu.
De cette histoire, la ville garde un patrimoine architectural et urbain hors du commun, qui n'est pas sans rappeler celui d'Uzès dans le Gard.
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Une pression d'urbanisation accrue par la présence de l'A75, mais contrainte par l'inondabilité |
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La présence de l'A75, la proximité de l'A9 au sud et de l'A750 au nord concourent à augmenter la pression d'urbanisation sur le secteur. Toutefois les contraintes d'inondabilité de la plaine freinent les ardeurs constructives, qui se reportent sur les coteaux.
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