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36. Les montagnes du Caroux et de l'Espinouse |
Valeurs paysagères clefs |
Un bastion perché, isolé par des pentes raides boisées ou en falaises |
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Les hauteurs du Caroux et de l'Espinouse sont nettement isolées et protégées par des pentes raides, parfois en falaises, qui dominent les vallées alentours. C'est vrai pour le Caroux, dont les falaises au sud dominent de façon spectaculaire les vallées du Jaur et de l'Orb ; c'est vrai pour l'Espinouse au nord, qui bascule en falaises sur la vallée de la Mare. Par la route, c'est finalement par l'est ou par l'ouest que l'on peut gagner ces sommets : par l'est en grimpant les pentes depuis Lamalou-les-Bains/Saint-Gervais-sur-Mare ; par l'ouest en traversant le plateau boisé de l'Espinouse.
De Lamalou, la montée fait rapidement passer de l'ambiance méditerranéenne à l'ambiance montagnarde : du chêne vert au châtaignier, à l'épicéa et au hêtre.
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Des plateaux principalement granitiques, dégagés, couverts de landes |
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Perchés dans le ciel à 1000-1100 m d'altitude, les sommets du Caroux et de l'Espinouse sont aplanis en plateaux. Ils ouvrent de larges vues vers le sud pour le premier, vers le nord pour le second. Ils sont formés de roches métamorphiques, bien visibles dans le paysage : gneiss, granites, schistes, grès : des roches formées au Carbonifère, il y a 330-300 millions d'années, par la surrection de la montagne hercynienne.
La forme en plateau est le témoignage du rabotage très long de la montagne hercynienne, de la fin du Primaire à l'ère Tertiaire, qui a nivelé les reliefs. Les entailles profondes sur leurs flancs (les gorges d'Héric, les gorges de Colombières, par exemple) sont plus récentes, héritées du soulèvement de la bordure méridionale du Massif Central vers la fin du Tertiaire (Pliocène)/début du Quaternaire, qui a réactivé vigoureusement l'érosion.
Contrairement aux plateaux du Somail et de l'Espinouse plus à l'ouest, largement boisés, les sommets liés au Caroux apparaissent dégagés. Ils sont principalement couverts de landes sombres à bruyères et genêts, rehaussées du vert clair des myrtilles, et trouées çà et là des blocs rocheux granitiques qui affleurent.
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Des vallées perchées qui complexifient et enrichissent les paysages |
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Le massif est entaillé par des vallées perchées : vallée du Vialais et vallée d'Arles principalement, auxquelles s'ajoutent le ruisseau de Madale et celui du Soumal. Elles sont en bonne partie encore ouvertes, pâturées ou en prairies dans les fonds plus frais, piquées d'arbres isolés sur leurs pentes, où dominent les hêtres, qui soulignent les plis. La présence du mouflon de Corse, introduit à partir de 1956, et géré dans le cadre de la réserve nationale de chasse, contribue au maintien du paysage semi-ouvert particulier des pentes et des sommets du massif.
Les petits villages de Rosis et de Douch cristallisent l'essentiel du bâti. L'architecture est marquée par le granite, à Douch notamment, dont la qualité est précieuse pour ce départ de randonnée en montagne.
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