Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
Introduction à l'Atlas des paysages Plan du site Recherche multi-critères Lexique Contacts Aide et mode d'emploi
Fondements des paysages Organisation des paysages Unités de paysage Enjeux majeurs
 
 
  Situation :
 
 
  Description :
 
 
  Analyse critique :
 
 
 
 
 
 
 
 
 

36. Les montagnes du Caroux et de l'Espinouse

Valeurs paysagères clefs

Un bastion perché, isolé par des pentes raides boisées ou en falaises

 
Ouverture vers le nord depuis le sommet de l'Espinouse ; à droite le Plo de Flamboyau
 
Falaise à vif vers le col de l'Ourtigas, rebord nord du massif Caroux-Espinouse
 
Rebord en falaise du massif, entre le Col de la Plane et le col de l'Ourtigas ; ouverture vers la vallée de la Mare et les monts d'Orb
 

 
Les hauteurs du Caroux et de l'Espinouse sont nettement isolées et protégées par des pentes raides, parfois en falaises, qui dominent les vallées alentours. C'est vrai pour le Caroux, dont les falaises au sud dominent de façon spectaculaire les vallées du Jaur et de l'Orb ; c'est vrai pour l'Espinouse au nord, qui bascule en falaises sur la vallée de la Mare. Par la route, c'est finalement par l'est ou par l'ouest que l'on peut gagner ces sommets : par l'est en grimpant les pentes depuis Lamalou-les-Bains/Saint-Gervais-sur-Mare ; par l'ouest en traversant le plateau boisé de l'Espinouse.
De Lamalou, la montée fait rapidement passer de l'ambiance méditerranéenne à l'ambiance montagnarde : du chêne vert au châtaignier, à l'épicéa et au hêtre.  

Des plateaux principalement granitiques, dégagés, couverts de landes

 
Affleurement granitique sur le sommet du Caroux
 
 Le plateau du Caroux : vue à 360° depuis le sommet
 
Les landes du plateau du Caroux, landes sèches à bruyères et genêts et inflexions humides et tourbeuses révélés par les petits saules
 
A l'horizon, le sommet aplani du Caroux vu depuis la RD 180 non loin du sommet de l'Espinouse
 
Perchés dans le ciel à 1000-1100 m d'altitude, les sommets du Caroux et de l'Espinouse sont aplanis en plateaux. Ils ouvrent de larges vues vers le sud pour le premier, vers le nord pour le second. Ils sont formés de roches métamorphiques, bien visibles dans le paysage : gneiss, granites, schistes, grès : des roches formées au Carbonifère, il y a 330-300 millions d'années, par la surrection de la montagne hercynienne.
La forme en plateau est le témoignage du rabotage très long de la montagne hercynienne, de la fin du Primaire à l'ère Tertiaire, qui a nivelé les reliefs. Les entailles profondes sur leurs flancs (les gorges d'Héric, les gorges de Colombières, par exemple) sont plus récentes, héritées du soulèvement de la bordure méridionale du Massif Central vers la fin du Tertiaire (Pliocène)/début du Quaternaire, qui a réactivé vigoureusement l'érosion.
Contrairement aux plateaux du Somail et de l'Espinouse plus à l'ouest, largement boisés, les sommets liés au Caroux apparaissent dégagés. Ils sont principalement couverts de landes sombres à bruyères et genêts, rehaussées du vert clair des myrtilles, et trouées çà et là des blocs rocheux granitiques qui affleurent.  

Des vallées perchées qui complexifient et enrichissent les paysages

 
La haute vallée d'Arles, avec à droite la montagne d'Aret
 
La vallée du ruisseau d'Arles, vers le col des Avels
 
La vallée profonde du Vialais, plus sauvage que celle d'Arles
 
Les pentes rabotées de la montagne d'Aret, au-dessus du village de Douch ; les hêtres soulignent les plis où se concentre l'humidité.
 
Les pentes en contrebas du Caroux, piquées de hêtres, et les pâtures de la vallée d'Arles, vers la Borie de Coste
 
Pentes piquetées d'arbres dans la vallée d'Arles
 
Le hameau tassé de Douch, avec à l'horizon le Roc Laurès à gauche et la montagne de Rosis à droite
 
Le massif est entaillé par des vallées perchées : vallée du Vialais et vallée d'Arles principalement, auxquelles s'ajoutent le ruisseau de Madale et celui du Soumal. Elles sont en bonne partie encore ouvertes, pâturées ou en prairies dans les fonds plus frais, piquées d'arbres isolés sur leurs pentes, où dominent les hêtres, qui soulignent les plis. La présence du mouflon de Corse, introduit à partir de 1956, et géré dans le cadre de la réserve nationale de chasse, contribue au maintien du paysage semi-ouvert particulier des pentes et des sommets du massif.

Les petits villages de Rosis et de Douch cristallisent l'essentiel du bâti. L'architecture est marquée par le granite, à Douch notamment, dont la qualité est précieuse pour ce départ de randonnée en montagne.  

 


Retour en haut de page

Diren Languedoc-Roussillon - Agence Folléa-Gautier, paysagistes-urbanistes
Ne pas reproduire sans autorisation