Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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35. Les monts d'Orb

Valeurs paysagères clefs

Des reliefs animés, taillés dans les schistes

 
La vallée de l'Orb à l'aval du réservoir d'Avène, taillée en V dans les schistes
 
L'Orb dans les schistes au milieu des chênes verts, vers la Rode Basse
 
La Mare dans les schistes et les chênes verts, vers Saint-Etienne-Estréchoux
 
Aux marges des hauteurs granitiques de l'Espinouse, les Monts d'Orb font partie du massif ancien hérité de la chaîne hercynienne. Leurs sols schisteux, tout comme ceux des avants-monts sur les marges méridionales du massif, sont issus des transformations à grande profondeur des argiles déposées par les mers de l'ère Primaire. Les Monts se présentent comme une succession ininterrompue de reliefs vigoureux, entaillés par l'Orb, la Mare et leurs nombreux affluents. La vigueur des reliefs est liée à cette nature schisteuse des sols, facilement attaqués par les eaux.
Autour de la vallée de la Mare, un filon de charbon a longtemps été exploité à ciel ouvert par les paysans-mineurs de Graissessac. Il est issu de l'érosion de la montagne hercynienne, qui a emporté, il y a 300 millions d'années, les débris végétaux des forêts luxuriantes, mêlés d'argiles, sables et galets, dans ce piège à sédiments.  

Une forêt presque omniprésente, à double visage : méditerranéenne et montagnarde

 
Les imposants reliefs des Monts d'Orb à l'amont : couverts de forêts de hêtres et résineux, dans une ambiance montagnarde
 
 Les reliefs vigoureux des Monts d'Orb à l'aval : couverts de chênes verts et châtaigniers ; ici vers Truscas
 
Mont couvert de chênes verts et de châtaigniers, vers Castanet-le-Bas
 
Les reliefs des monts, ici taillés par le Bitoulet, qui passe à Lamalou-les-Bains plus à l'aval : à gauche le versant expsé au sud, couvert de chênes verts ; à droite le versant exposé au nord, couvert de châtaigniers
 
Les Monts d'Orb, dont les pentes sont trop raides pour être facilement cultivées, sont presque entièrement boisés. Mais, selon le gradient d'altitude, la forêt, et les ambiances, présentent deux visages contrastés qui se succèdent très rapidement dans l'espace : forêt méditerranéenne à l'aval, forêt montagnarde à l'amont.
A l'aval, les chênes verts sont largement dominants, formant un maquis dense vert sombre, qui n'est interrompu que par les marbrures que forment quelques taches de châtaigniers. Ces châtaigniers sont un héritage de l'histoire plus que de la nature. Ils ont longtemps été favorisés par l'homme, cultivés le plus souvent en taillis, parfois en vergers. Les versants des monts présentent par endroits une occupation contrastée selon l'exposition des pentes : chênes verts sur les pentes exposées au sud, châtaigniers sur les pentes au nord.
Plus en amont à partir de 500m d'altitude environ, le chêne vert disparaît et le hêtre prend la place. Dans la forêt domaniale des Monts d'Orb, il est accompagné de plantations de résineux, l'ensemble composant des ambiances de montagne, sans rapport avec la forêt méditerranéenne.  

Quelques rares événements dans le dédale des monts

 
Arêtes de schistes trouant la toison boisée, vers Truscas
 
Eperon schisteux près du Col de Madale
 
Le fond plat cultivé de l'Orb, vers les Bains d'Avène
 
Le fond plat cultivé en vigne de la Mare, à Clairac
 
Le barrage d'Avène
 
Le réservoir d'Avène, aux rives raides difficilement accessibles
 
La toison forestière des Monts d'Orb ne cède que rarement la place.
  • Sur les pentes, quelques accents rocheux animent le paysage et lui donnent du caractère, avec le schiste à vif sur de petits éperons.
  • Dans les vallées de la Mare et de l'Orb, les fonds s'élargissent par endroits en petites plaines, offrant les seuls espaces plans des Monts. Ils sont cultivés ou pâturés, occupés par la vigne dans les séquences les plus aval, et ces ouvertures tranchent nettement avec les pentes boisée qui les cadrent.
  • Au nord, le barrage construit sur l'Orb a conduit à la création du réservoir d'Avène, lac artificiel qui crée un événement dans le paysage forestier des Monts.
 

Des villages discrets, abrités dans les vallées

 
Graissessac, allongé sur le bas des pentes du vallon du Provères, affluent de la Mare
 
Villemagne-l'Argentière, au bord de la Mare
 
Saint-Gervais-sur-Mare, place J. Soutairol
 
Le bâti traditionnel, à Truscas
 
Les villages peu nombreux se nichent dans les vallées, au creux des monts. Ils occpent généralement une situation de piémont, appuyés en bas de pente à prximité de la rivière. Le bâti traditionnel n'est pas construit en schiste, impropre à la construction car trop délité dans le secteur, mais en matériaux divers où le granite domine, avec toits de tuile. Les enduits au ciment masquent souvent le matériau de base de la construction.  

 


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