34. L'Escandorgue

Valeurs paysagères clefs

Une longue échine dégagée et des pentes découpées et boisées

Large ouverture sur le rebord du causse, vers Roqueredonde

Profondes ravines creusées par les affluents de l'Orb (ici le ruisseau de Sourlan)

Entaillé par les affluents de l'Orb, l'Escandorgue se ramifie en longues croupes

Hêtres et sous-bois de buis, entre Roqueredonde et Ceilhes-et-Rocozels

Reboisement des pentes de la Combe de Graveson en banquettes spectaculaires, forêt domaniale des Monts d'Orb

Le fond de vallée plat et égagé de l'Orb, à l'amont de Ceilhes-et-Rocozels

Ouverture vers le nord depuis les environs de Carlencas : vue sur le plateau bocager et pâturé des confins sud de l'Escandorgue. A gauche le village de Carlencas.

L'Escandorgue forme principalement une crête étroite, partant du causse du Larzac et s'allongeant vers le sud. Il sépare ainsi le bassin de l'Orb de celui de la Lergue. Ses flancs sont sévèrement ravinés par les nombreux affluents, qui ont fini par former une succession de croupes et de profonds vallons qui descendent vers l'est et vers l'ouest en prenant racine sur l'échine nord-sud principale. Des hauteurs, des vues très lointaines s'ouvrent dans toutes les directions. On en profite en particulier depuis les routes : RD 35 franchissant l'Escandorgue par le col de la Baraque de Bral, RD 142 suivant la crête en nord-sud, RD 908 suivant l'extrémité sud de l'Escandorgue pour relier Bédarieux à Clermont-l'Hérault.
Les pentes apparaissent aujourd'hui entièrement boisées, couvertes de forêts qui, au nord, accueillent des hêtres, auxquels se mêlent des replantations de pins ou cèdres.
A l'aval, les fonds des principaux affluents s'aplanissent, occupés par des pâtures ou prairies de fauches

La rencontre étrange des basaltes et du calcaire, des landes et des causses

Un petit air de Pays Basque avec les hauteurs des croupes dégagées et couvertes des taches rousses de fougères aigle, auxquelles s'ajoutent quelques châtaigniers : une végétation qui trahit la présence des basaltes en surface, au-dessus des calcaires

Etonnant mélange de paysage caussenard (calcaires, buis) et de lande (fougère aigle, rousse à cette saison automnale) : l'Escandorgue

L'église de Carlencas, construite en basalte

Ruffes rouges et calcaires sous le basalte, vers le Col Rouge

A l'échelle régionale, l'Escandorgue aurait pu n'apparaître que comme une limite, sans constituer d'unité paysagère propre. Mais le secteur a la particularité d'être coiffé de basaltes qui lui donne sa particularité. Ces basaltes sont issus de l'activité volcanique qui a régné il y a 2,5 millions d'années, à la fin du Tertiaire et au début du Quaternaire. A la faveur de fractures nord-sud, la montée du magma a provoqué cet alignement des volcans de l'Escandorgue, et de quelques volcans isolés du Lodévois à l'est. Cette activité volcanique a cessé il y a 700 000 ans près d'Agde.
La présence du basalte en nappes coiffant les calcaires modifie les ambiances. Aux classiques éléments de causse ou de garrigues (rochers calcaires clairs, buis, ...) se surajoute par plaques une lande à fougères aigles auxquelles s'ajoutent quelques châtaigniers, l'ensemble composant un paysage incongru et surprenant. Sur les croupes des hauteurs, de brèves impressions de Pays Basque s'offrent ainsi.

Diren Languedoc-Roussillon - Agence Folléa-Gautier, paysagistes-urbanistes
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