Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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  Analyse critique :
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3. Le littoral de Sète et du bassin de Thau

Valeurs paysagères clefs

Un paysage largement ouvert, marqué par la silhouette étonnante du Mont Saint-Clair

 
Le mont Saint-Clair et Sète vus depuis la plage de Balaruc-les-Bains
 
Le mont Saint-Clair vu depuis Mèze
 
Posé sur l'eau, le mont Saint-Clair, ultime colline de calcaire, au contact direct de la mer, offre son élégante silhouette arrondie à des kilomètres à la ronde. Autrefois boisé, puis cultivé en vigne, le mont est aujourd'hui largement colonisé par les villas prises dans la végétation de leurs jardins, offrant une image plutôt verdoyante.  

Colline verte, maison rouge et mer bleue à Sète
 
L'addition des villas, du relief escarpé, de la végétation souvent exotique des jardins (dattiers, bougainvillées, ...) donnent aujourd'hui au mont Saint-Clair des accents de Côte d'Azur, assez inhabituels sur le littoral languedocien.  

Des vues spectaculaires offertes par le Mont Saint-Clair

 
Le point de vue du mont Saint-Clair, spectaculaire balcon au-dessus de la ville
 
 Vue panoramique de Sète, de l'étang de Thau et du littoral de la Gardiole depuis le point de vue du mont Saint-Clair
 
Sur les pentes du Mont Saint-Clair, les vues sont largement confisquées par cette occupation du bâti, et il faut aujourd'hui gagner le fameux cimetière de Paul Valéry pour en profiter. Mais c'est surtout au sommet, depuis Notre-Dame de la Salette, que se découvre un panorama spectaculaire sur une bonne partie du littoral languedocien. De là se découvrent Sète et son jeu de toitures, en contrebas, puis les ports, les canaux et les implantations industrielles, greffées comme des concrétions sur le lido, la succession des étangs, bordés par la montagne de la Gardiole, et les confins orientaux du bassin de Thau, où Balaruc et Frontignan marquent le paysage de leur urbanisation, tandis que Bouzigues, plus au calme, regarde le damier étonnant de ses tables conchylicoles qui semblent comme suspendues sur les eaux.  

Un étang spectaculairement marqué par les installations conchylicoles

 
Le débouché de la crique de l'Angle (à droite) dans le bassin de Thau, vu depuis Balaruc-les-Bains. En face : Bouzigues.
 
Les tables d'élevage conchylicole : perspective spectaculaire sur Sète et le mont Saint-Clair
 
Sur la rive nord de l'étang, Balaruc-les-Bains, Bouzigues, Mèze et Marseillan regardent de loin le mont Saint-Clair et Sète posés sur l'eau, les deux premiers occupant une pointe qui cadre la crique de l'Angle.
Dans ces ouvertures, les tables d'élevage conchylicoles dessinent d'immenses et spectaculaires perspectives.  

Des contacts généreux entre l'étang et la plaine viticole

 
Les croupes de vignes successives, entre Mèze et Marseillan
 
Un domaine viticole et son parc arboré marquant le paysage très ouvert des vignes, entre Mèze et Marseillan
 
Contact " mer de vigne-mer de l'étang de Thau " entre Mèze et Marseillan
 
Un des petits caps boisés de l'étang de Thau. Vue depuis Mèze.
 
Sur la rive terrienne au nord, des paysages rares et originaux se déroulent, où la vigne vient toucher l'eau sans coupure ni obstacle. C'est particulièrement vrai entre Mèze et Marseillan, grâce au retrait de la RN 113 vers l'intérieur des terres. La plaine viticole, allongée en légères croupes successives séparées par des fonds plus humides, s'ouvre largement sur l'étang, presque à nu, piquée seulement par les bois et parcs qui protègent les domaines viticoles. De petits " caps " se dessinent ainsi, formant autant de sites de grande valeur.  

Sète : des perspectives urbaines de grande qualité

 
Sète centre et ses canaux : une ambiance par endroits vénitienne
 
Bateaux et bâti colorés dans Sète centre
 
Calée au pied du Mont Saint-Clair, Sète a parfois été comparée à " une mini-Venise " : car outre son site d'exception, la ville basse est parcourue par une série de canaux autour desquels s'est organisé l'urbanisme, dessinant des perspectives magnifiques où se mêlent l'eau et la pierre, les bateaux et les immeubles, dans des directions sans cesse renouvelées.  

Le port industriel de Sète vu depuis la ville (quai du grand canal)
 
Sète présente aussi l'originalité d'être directement au contact de son port industriel, qui offre des paysages impressionnants de citernes, silos, bateaux et grues, dans une confrontation directe à ses quais urbains qui ne peut laisser indifférent.  

Une urbanisation problématique aux extrémités est et ouest de l'étang

 
Les marais entre Marseillan-plage et les Onglous, déqualifiés par les arrières de l'urbanisation
 
Urbanisation du littoral vers Marseillan-plage/Beauregard
 
A l'est de l'étang, Balaruc-les-Bains subit de plein fouet de fortes dynamiques d'urbanisation, liées à la proximité de Sète et à celle du littoral. Le quartier des Usines notamment, sur les pentes de la montagne de la Gardiole, sont progressivement occupées par un mélange anarchique d'implantations d'activités, de logements collectifs et de logements individuels, l'ensemble étant coupé par d'importantes infrastructures : RD 300, RD 2, RD 2e, voie de chemin de fer.
A l'ouest, c'est le secteur de Marseillan/Marseillan-plage qui semble fragilisé par la poussée d'urbanisation balnéaire. Là encore, la situation est complexifiée par le passage des infrastructures : RN 112, voie de chemin de fer et canal du Midi, qui achève ici sa course sans grande mise en valeur digne de la valeur de l'ouvrage.  

La crique de l'Angle et les étangs du Bagnas : des sites plus intimistes aujourd'hui fragiles

 
Balaruc-le-Vieux et ses remparts de circulade
 
La colline de Balaruc-le-Vieux vue depuis l'intérieur des terres (RD 2)
 
La façade " lacustre " de Bouzigues
 
Les marais du Bagnas, entre Marseillan-plage et les Onglous : fragiles zones humides
 
A l'est, dans le contexte d'urbanisation croissante de logements et d'activités industrielles, quasi continues entre Sète et Balaruc-les-Bains, la crique de l'Angle offre des espaces de nature (lagunes et marais) encore remarquablement préservés, formant une nette coupure d'urbanisation. Au fond de la crique, Balaruc-le-Vieux commande la transition entre l'espace " terrestre " de la plaine de Fabrègues et l'espace maritime du bassin de Thau, occupant une élévation clairement lisible lorsqu'on approche du bassin de Thau en venant de Gigean et Poussan.
A l'ouest, ce sont les étangs et marais du Bagnas qui semblent fragiles sous la poussée de l'urbanisation de Marseillan et du Cap d'Agde touts proches. Ils forment les arrières peu mis en valeur d'une urbanisation plus encline à se tourner vers la mer.  

Une architecture marquée par la présence du basalte à l'ouest

La halle au cour de Marseillan, en basalte
 
Marseillan, partiellement bâtie en basalte sombre, trahit la présence toute proche du Mont Saint-Loup, cône volcanique qui marque l'avancée méridionale extrême de toute une chaîne volcanique ancienne traversant le département en nord-sud, éteinte depuis 700 000 ans.  

 


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