Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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22. Les gorges de l'Hérault

Valeurs paysagères clefs

Une étonnante diversité de reliefs, créant des sites naturels particulièrement riches et contrastés

 
Les gorges de l'Hérault entre Laroque et Saint-Bauzille-de-Putois
 
 Les gorges de l'Hérault, sauvages et solitaires, vers Causse-de-la-Selle
 
Les gorges de l'Hérault entre Saint-Guilhem-le-Désert et le Pont du Diable
 
La vallée de la Buèges entre le Caussonel à gauche et le causse de la Selle à droite
 
Paysage jardiné remarquable à Monteils, au pied de la montagne de la Séranne
 
Les étendues plates du causse de la Selle, piquées de genévriers, de buis et de chênes verts
 
Les étendues du causse de Frouzet
 
La plaine de l'Alzon et la toile de fond du causse de Thaurac, bastion jurassique surélevé par le jeu de la faille des Cévennes à l'ère Tertiaire (Oligocène)
 
 La plaine de Coupiac entre Brissac et Cazilhac
 
Complexité des reliefs et richesse des sites au pied de la Séranne ; vue de Notre-Dame du Suc
 
Vue dominante sur les reliefs complexes des avants-causses, depuis le mont Saint-Baudille sur le causse du Larzac
 
Vue dominante depuis les flancs de la Séranne, site de Notre-Dame du Suc : grandes ondulations boisées autour des gorges de l'Hérault.
 
La marche de calcaires et de dolomies jurassiques que forment les hautes garrigues présente des formes étonnamment diversifiées de reliefs : c'est que ce pallier intermédiaire de l'amphithéâtre languedocien, entre causses et plaines, porte en lui les traces de l'histoire géologique mouvementée de l'ère tertiaire. La garrigue est assez aplanie en causses " classiques " autour de Causse-de-la-Selle et Frouzet ; elle s'enfle en puechs, qui peuvent dépasser les 400 m d'altitude à l'est (Pech du Mail, 430m) ; elle s'allonge en serres au pied de la Séranne à l'ouest (le Caussonel, la Serre de Roque-Airole) ; elle forme de petits massifs dépassant les 500m au sud-est (montagne de Labat, montagne de la Célette); au sud elle est profondément attaquée par de petits affluents de l'Hérault (dont le Verdus, où se niche Saint-Guilhem-le-Désert, et le cirque de l'Infernet à l'amont), formant les monts de Saint-Guilhem ; enfin elle laisse s'épanouir quelques plaines rares en creux : plaine de Coupiac au nord de Brissac ; vallon de l'Alzon/plaine de Montoulieu vers Saint-Bauzille-de-Putois, nappés de conglomérats, marnes et lignites d'âge Oligocène ; plaines de Villarel, Bougette, la Cardonille, qui correspondent à d'anciens méandres de l'Hérault recoupés.

Comme indifférent à ces contextes, l'Hérault taille obstinément sa route à travers ces reliefs, dessinant lui-même un paysage solitaire et sauvage en creux, marqué par les boisements et, ponctuellement, par des accents rocheux de petites falaises dolomitiques qui en font des gorges. Son aspect sauvage est seulement atténué par le barrage hydroélectrique du Moulin de Bertrand, qui, hors épisodes pluvieux, font des eaux anormalement dormantes.

La Buèges complète la palette, en offrant à ses abords des paysages moins austères, plus cultivés et riants, par endroits soigneusement jardinés en vignes, oliviers et céréales.

L'ensemble peut être perçu largement depuis les flancs ou les hauteurs du causse du Larzac et de la montagne de la Séranne, qui ouvrent des vues immenses.

Sous terre, le jeu des dissolutions et concrétions calcaires a donné lieu à des grottes célèbres : celle des Demoiselles dans le causse de Taurac près de Saint-Bauzille-de-Putois, celle de la Clamouse près de Saint-Guilhem-le-Désert.  

Des sites bâtis de grande valeur

 
Brissac et son château
 
Saint-Jean-de-Buèges : le village et son château, au pied du Caussonel
 
Saint-Guilhem-le-Désert dans son vallon du Verdus
 
Saint-André-de-Buèges dans son site
 
La richesse des sites naturels est augmentée par quelques sites bâtis de grande qualité, isolés dans un cadre naturel vaste et imposant : Brissac, village perché coiffé par l'imposant château-fort des Roquefeuil ; Saint-Jean-de-Buèges dominé par le château féodal de Montferrand, et surtout par la " proue " du Caussonel ; Saint-Guilhem-le-Désert, niché en long dans le vallon étroit du Verdus ; ...  

Un patrimoine architectural et urbain hors du commun

 
Saint-Jean-de-Buèges, composition urbaine autour de l'eau
 
La rue principale de Saint-Guilhem-le-Désert
 
Bâti caussenard à Causse-de-la-Selle
 
Saint-Bauzille-de-Putois, la Grand Rue
 
Saint-Guilhem-le-Désert et l'abbaye de Gellone, nichés en long dans le vallon du Verdus, sont les sites les plus reconnus, avec 800 000 visiteurs par an ; mais la qualité " urbaine " de Saint-Jean-de-Buèges, organisé autour d'un affluent de la Buèges, est également remarquable. A Causse-de-la-Selle, l'architecture prend des accents caussenards, tandis qu'à Saint-Bauzille-de-Putois, l'influence cévenole est perceptible dans l'architecture.  

Des usages variés de loisirs nature


 
Outre la découverte culturelle de l'abbaye de Gellone, les paysages autour des gorges de l'Hérault sont largement investis pour les loisirs de nature : vol libre depuis le Roc Blanc au sommet de la montagne de la Séranne, canoë-kayak sur l'Hérault, escalade sur les falaises, baignade, randonnée, spéléologie : des activités à conjuguer entre elles et avec les espaces naturels fragiles des garrigues, accueillant une flore et une faune sensibles aux risques de surfréquentation et de dérangement.  

 


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