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> 16. Les plaines et les garrigues autour de Saint-Mathieu-de-Tréviers
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16. Les plaines et les garrigues autour de Saint-Mathieu-de-Tréviers |
Valeurs paysagères clefs |
Un dédale de petites plaines étroites cadrées par des reliefs marqués |
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Géologiquement, les petites plaines présentes autour de Saint-Mathieu-de-Tréviers se sont creusées à la faveur de l'énorme faille des Matelles : il y a trente millions d'années, elle a cassé à la verticale la dalle calcaire crétacée du causse de l'Hortus en deux blocs, affaissant le bloc oriental. La ligne de fracture passait en droite ligne par Corconne (Gard) et Valflaunès.
La bordure du causse de l'Hortus, formée de successions de couches calcaires et marneuses, s'est érodée, reculant de 2 km à Valflaunès et de 5,5 km à Claret. Les éboulis issus de cette érosion donnent ce profil de causse caractéristique, avec falaise en crête et pente concave à l'aval, bien perceptible depuis les ruines du château de Montferrand.
Aujourd'hui, les plaines dessinent le plus souvent d'étroites lanières cultivées, magnifiées par les horizons élevés des reliefs boisés qui les cadrent. Elles sont drainées par des cours d'eau qui alimentent soit le Vidourle vers le nord et l'est (la Bénovie et ses affluents, à laquelle s'ajoute côté Gard le Brestalou), soit l'étang de Mauguio et la mer vers le sud (principalement le Lez, le Terrieu, le Lirou).
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Les horizons extraordinaires du Pic Saint-Loup et de l'Hortus, qui magnifient le paysage |
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A l'ouest, les reliefs plus marqués de l'Hortus et surtout du Pic Saint-Loup s'affichent de façon insolite et spectaculaire presque partout dans le paysage. Sous la poussée pyrénéenne, alors que le calcaire crétacé du causse de l'Hortus se cassait par la faille des Matelles, le calcaire jurassique du massif de Saint-Loup se déformait, avec des plissements allant jusqu'à la verticale, offrant aujourd'hui ce relief en pointe extraordinaire, joyau naturel des garrigues Montpelliéraines.
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Des plaines dominées par les vignes mais sans exclusive |
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Des hauteurs qui cadrent les plaines, on voit facilement la vigne dominer l'occupation du sol. Elle apprécie plus particulièrement les pentes, où les éboulis sont emballés dans une argile à structure grossière, et les replats bordant les fonds de vallons. Sur les conglomérats oligocènes, avec les sols ferrallitiques très caillouteux, rouges, la vigne trouve les conditions également favorables pour un bon équilibre végétatif (Saint-Mathieu-de-Tréviers).
Ailleurs, les sols du Crétacé inférieur ne sont pas toujours favorables à la vigne qui s'accommode mal de la compacité de la roche-mère ; la vigne cède alors la place aux cultures céréalières, qui occupent en particulier les sols argilocalcaires accumulés dans les bassins.
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Des reliefs boisés, couverts de pins et garrigues |
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Les reliefs qui cadrent les petites plaines sont majoritairement boisés de pinèdes, offrant leurs horizons sombres partout lorsqu'on circule. Une végétation de garrigue plus diversifiée se développe également, dominée par les chênes verts et kermès.
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Des villages modestes commandant chacun leur petite plaine |
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Une dizaine de villages commandent chacun une petite plaine. Ils occupent des sites précis sans être spectaculaires : légère élévation au-dessus de la plaine, avec appui des reliefs alentours.
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Un territoire de nature attractif, qui subit une pression conduisant à des erreurs dommageables d'urbanisation |
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Proche de Montpellier, magnifié par la présence du Pic Saint-Loup, le paysage des petites plaines autour de Saint-Mathieu-de-Tréviers est très prisé. Depuis quelques années, les villages, très modestes par leur taille d'origine (150 habitants pour beaucoup) grossissent de façon importante, notamment les Matelles et Saint-Mathieu-de-Tréviers.
L'absence de fortes contraintes géographiques conduit à des erreurs d'urbanisation qui fragilisent la grande qualité paysagère d'ensemble de ce secteur.
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