Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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  Analyse critique :
 
 
 
 
 
 
 
 
 

14. Les collines et garrigues en rive droite du Vidourle

Valeurs paysagères clefs

Des collines adoucies

 
 Le paysage des collines vu depuis la RN 110, en amont de Saussinès
 
Le paysage des collines entre Beaulieu et Saint-Drézéry
 
 Saturargues et Saint-Sériès dans les collines, vus depuis le Pioch des Garrigues
 
 Le site de Beaulieu et la vue vers le nord
 
Les collines entre Montpellier et le Vidourle sont formées à la fois par de légers puechs, plus résistants à l'érosion, souvent couverts de bois et garrigues, accueillant parfois un village, et par le creusement des ruisseaux qui alimentent le Vidourle vers l'est (principalement le ruisseau de Bénovie) ou l'étang de Mauguio vers le sud : ruisseaux des Dardaillon est et ouest, de la Viredonne, du Bérange et de la Cadoule. Entre ces deux directions de cours d'eau, la ligne de partage des eaux passe au cour du secteur des collines. Elle est dessinée par une longue croupe d'où s'ouvrent de larges panoramas et sur laquelle le village de Beaulieu occupe la position la plus élevée. On profite de ces belles ouvertures lorsqu'on emprunte la RN 110 entre Montpellier et Sommières où, entre Restinclières et Boisseron, elles se dégagent vers le nord.
L'ensemble ne dessine pas de succession de vallons mais plutôt un dédale de légères élévations dominant des successions de petites plaines.  

Un appui marqué au nord, composant la toile de fond du paysage des collines

 
Gallargues (à droite) et l'horizon des hautes collines jurassiques aux confins nord-est du département (La Pène, Bois de Paris)
 
La plaine agricole et viticole de Campagne, avec la montagne de la Pène à l'horizon
 
Le Puech des Mourgues vers saint-Bauzille-de-Montmel
 
 Vue dominante sur les collines depuis la Pène (au-dessus de Buzignargues et Garrigues)
 
Au nord, les collines viennent buter contre les pentes boisées des sommets jurassiques plus élevés du Grand Devès (212m), du Bois Nègres (211m), du Puech des Mourgues (273m), de la Pène et des Bois de Paris (254 m). De leurs flancs et sommets, des vues très larges se dégagent sur les collines, courant même jusqu'au littoral.  

Une occupation du sol variée

 
Vignes, cultures et bois, entre Beaulieu et Saint-Christol
 
Ambiance de garrigues entre Lunel et Gallargues-le-Montueux, autour du Mas de la Plume
 
Ambiance boisée entre Saint-Christol et Saint-Geniès-des-Mourgues
 
Taureau dans les marges est des collines, préfigurant la Camargue toute proche
 
Ce sont les crêtes et faibles pentes à conglomérats et molasses de l'Oligocène et du Miocène qui sont les plus favorables à la vigne, ainsi que les sols à cailloutis Villafranchiens autour de Saint-Christol. Ailleurs les sols crétacés et tertiaires variés sont plus ou moins favorables. Aussi la vigne se mêle-t-elle aux cultures céréalières, aux bois et garrigues sur les sommets. Une partie, au sud, est classée AOC Muscat de Lunel. A l'est, dans les manades, les prairies vertes piquées de taureaux noirs annoncent la Camargue toute proche.  

Des villages modestes mais occupant des sites précis

 
La silhouette de Villetèle dominant le Vidourle
 
Saturargues
 
Saint-Christol
 
Garrigues
 
L'absence de reliefs puissants ne crée pas de situations exceptionnelles pour les villages. Pour autant, tous occupent des positions précises, généralement surélevées de la plaine, offrant parfois des sites bâtis de qualité à Saint-Geniès-des-Mourgues et à Beaulieu.  

Une tendance récente à l'étalement de l'urbanisation

 
L'étalement de l'urbanisation tend à banaliser les entrées de villages. Ici l'entrée de Villetèle par la RD 110
 
Saint-Sériès : descente de l'urbanisation récente dans la plaine
 
Urbanisation diffuse à Saint-Drézéry
 
Le secteur des collines en rive droite du Vidourle reste proche de Montpellier, mais aussi de Sommières, et l'autoroute A9 offre trois échangeurs à proche distance : Baillargues, Lunel et Gallargues. Aussi tous les villages grossissent, marqués par les maisons neuves individuelles qui poussent à leurs abords.
La douceur des reliefs ne constitue pas de contrainte forte à cette extension de l'urbanisation, qui tend à s'étaler en consommant le territoire, d'autant plus facilement que la vigne n'est pas partout présente pour " tenir " le territoire.  

 


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