|
> Pyrénées-Orientales
> La plaine du Roussillon
> 8. Le Crest
> Valeurs paysagères clefs
|
8. Le Crest |
Valeurs paysagères clefs |
Une plaine essentiellement viticole mettant en scène la toile de fond montagneuse |
|
|
Le Crest forme une vaste plaine aux sols secs formés de galets et argiles du Quaternaire et couverte de vigne. Ce vaste vignoble du rivesaltais offre des paysages ouverts où l'arbre n'a pas sa place. Les horizons montagneux sont largement mis en scène : la silhouette bleutée des Albères, le majestueux pic du Canigou, les contreforts du Fenouillèdes et les collines râpeuses des Corbières.
|
|
|
La forteresse de Salses, aux portes du Roussillon |
|
|
Située au pied des Corbières et au bord de l'étang de Salses-Leucate, la forteresse de Salses défend l'étroit passage entre le Languedoc et le Roussillon. Construite à la fin du XVème siècle, elle surveille alors la nouvelle frontière entre le royaume d'Aragon et le royaume de France. Elle devient inutile après le Traité de Pyrénées signé en 1659, qui rattache le Roussillon à la France. Aujourd'hui, cette impressionnante masse ronde et rose, faite de pierres et de briques, d'angles et de courbes, marque toujours aussi fortement l'entrée de la plaine du Roussillon. Si elle pâtit de l'excessive proximité des axes de communication (A9, RN 9 et chemin de fer), elle reste le monument le plus visité des Pyrénées-Orientales.
|
|
|
Le camp de Rivesaltes, une vaste enclave en cours de transformation au centre de la plaine viticole |
|
|
70 ans après sa construction, le camp de Rivesaltes forme toujours une vaste enclave de 600 hectares au milieu du vignoble rivesaltais. Ce lieu garde la mémoire des milliers de personnes internées en 1941 et 1942 par le régime de Vichy. À partir d'août 1942 il devient " centre national de rassemblement pour les israélites " de la zone non occupée. Le camp ne ferme pas ses portes après la guerre et se transforme en centre d'accueil pour 35 000 harkis rapatriés d'Algérie à partir de l'été 1962 et jusqu'à la fin de 1966.
Les ruines silencieuses des baraquements s'alignent encore interminablement au milieu d'un paysage désolé de garrigue rase, et c'est d'abord cette dimension quasi industrielle, inhumaine, qui émeut. Elle est particulièrement perceptible depuis la route allant de Rivesaltes à Vingrau.
La reconversion de cette vaste enclave s'organise peu à peu, de façon morcelée :
- création de l'espace entreprise Méditerranée, déjà occupé par des entreprises et des éoliennes ;
- création d'un " lieu de mémoire vivante " par le département des Pyrénées-Orientales.
Mais il reste du travail : les premières entreprises installées dans la zone la plus proche de l'autoroute se répartissent autour d'une large route bordée de clôtures, de lignes électriques, de hangars et d'éoliennes !
|
|
|
Des paysages très ouverts sensibles aux implantations industrielles |
|
|
Dans ces paysages rigoureusement plats et largement ouverts, les points noirs et le mitage sont particulièrement sensibles et visibles à plusieurs kilomètres à la ronde :
- les zones d'activités s'allongeant aux abords des routes et se rapprochant de l'autoroute dégradent les paysages viticoles, notamment depuis les infrastructures ;
- le mitage de l'espace par des bâtiments d'activités ou des maisons, mais aussi les parcelles en friches, dévalorisent les paysages viticoles ;
- l'usine Omya, exploitant le carbonate de calcium extrait des carrières de Vingrau-Tautavel, forme une grande tache blanche, presque absorbée par les vastes étendues de vignes ;
- les éoliennes sont particulièrement visibles, notamment depuis les voies de communications, mais leurs proportions restent relativement adaptées au paysage de la plaine.
|
|
|
Des dynamiques d'évolution sensibles dans le paysage : pression urbaine et friches |
|
|
Faisant transition avec les vastes étendues cultivées, les précieuses ceintures jardinées qui encerclent les bourgs, tendent aujourd'hui à disparaître, consommées par l'étalement urbain.
Seule la vallée de l'Agly autour d'Espira-de-l'Agly et de Rivesaltes et les abords de Salses-le-Château font exception et accueillent quelques vergers, notamment d'abricotiers mais aussi d'amandiers, et de rares parcelles de maraîchage ou des prairies.
|
|
|
|
|