Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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3. L'Aspre viticole

Valeurs paysagères clefs

Le piémont viticole du massif boisé de l'Aspre

 
Piémont des collines de l'Aspre : les pentes boisées des collines de l'Aspre se mêlant aux vignes de la plaine ; ici vers Tordères
 
L'Aspre viticole dans la plaine vue depuis les pentes boisées des collines de l'Aspre ; ici vers Llauro
 
Le massif de l'Aspre et le pic du Canigou, toile de fond des étendues viticoles ; ici vers Fourques
 
Le massif de l'Aspre forme une succession de collines arides et boisées situées au pied du Canigou. Ces reliefs s'adoucissent à l'est pour se fondre dans la plaine du Roussillon. Ils dessinent alors un paysage globalement aplani, couvert de vignes, et dont les étendues dégagées ouvrent des vues remarquables sur l'horizon montagneux des Aspres : clapotis de crêtes bleutées d'où surgit l'imposante silhouette du pic du Canigou.  

Un relief aplani sillonné de vallons creusés par les nombreux cours d'eau s'écoulant des montagnes

 
Pentes érodées le long du Réart vers Fourques
 
Plaines viticoles et reliefs allongés ; ici vers Fourques
 
Reliefs arides animant les terrasses viticoles
 
L'Aspre viticole présente un relief particulier, plus animé que dans le reste de la plaine du Roussillon, mais bien distinct des collines du massif de l'Aspre lui-même qui s'étend à l'ouest de Thuir. Cette morphologie résulte de l'érosion, durant la dernière période glaciaire, d'un immense glacis de calcaire qui recouvrait la plaine du Roussillon au Pliocène (- 5 millions d'années). Le paysage se structure ainsi en terrasses successives faites de galets roulés. Les multiples cours d'eau qui s'écoulent des montagnes (la Cantéranne, le Réart, la rivière de Passa, ...), s'enfoncent dans des petits ravins, souvent à sec, qui donnent au territoire sa physionomie générale : des terrasses viticoles aplanies, des ravins peu profonds aux pentes érodées, des reliefs allongés.  

La diversité agricole ponctuelle offerte par l'irrigation

Vergers de pêchers irrigués et protégés par des haies de peupliers le long du Réart
 
Quelques parcelles de vergers peuvent se rencontrer très ponctuellement, ou plutôt linéairement, dans ce paysage dominé par la vigne. Elles sont cantonnées aux terrasses basses dans le lit des cours d'eau : on peut notamment observer cette confrontation étonnante entre la vigne et les vergers le long du Réart, vers Villemolaque : vergers de pêchers irrigués et protégés du vent par des haies de peupliers formant une étroite lanière fraîche et verdoyante de part et d'autre du cours d'eau, dans un paysage sec dominé par la vigne.  

Des sites bâtis précis

 
Banyuls-dels-Aspres perché sur une colline surplombant le Tech, (à l'horizon, la montagne de Tauch dans les Corbières)
 
Ponteilla : le site bâti sur une colline
 
Les caves de Byrrh à Thuir
 
Le boulevard Violet à Thuir
 
Les rebords des terrasses façonnées par les cours d'eau offrent de légers reliefs où se sont installés la plupart des villages composant des sites bâtis précis, économisant les terres cultivables et s'approchant des rivières sans en subir les crues : Trouillas, Villemolaque, Fourques, Llupia.
Ces reliefs, souvent modestes, forment parfois de véritables petites collines et composent alors des sites bâtis plus remarquables : Banyuls-dels-Aspres, Passa, Ponteilla.
En situation de piémont, Thuir est un bourg de 7300 habitants qui s'est largement étendu autour de son centre historique médiéval, lové autour de l'église Notre-Dame-des-Victoires, et dont on perçoit encore bien les limites dessinées par les boulevards circulaires. La ville s'est aujourd'hui largement développée, notamment par une urbanisation linéaire le long des routes (RD 18, RD 612 et RD 48) qui affaiblit les coupures d'urbanisation avec Llupia et Sainte-Colombe-de-la-Commanderie et mite l'espace agricole.  

Un bouleversement visible des paysages : crise viticole et pression urbaine

 
 Terrats : urbanisation récente (sur la gauche) et parcelles de vignes récemment arrachées à l'entrée du village
 
Vignes arrachées ; ici entre Montauriol et Fourques
 
Les vignes arrachées et les parcelles en friche sont partout visibles et marquent les paysages. Les abords des villages sont particulièrement touchés par ce phénomène : la crise viticole ajoutée à la pression urbaine semblent entraîner la multiplication des arrachages aux entrées des villages. La confrontation directe entre le site bâti et les étendues de vignes est alors brisée. Les parcelles en friche paraissent attendre la construction d'un lotissement. Les extensions urbaines récentes débordent souvent du site bâti d'origine : elles s'égrènent le long des routes, sans logique claire d'aménagement urbain, affaiblissent les centres et dévalorisent les entrées/sorties des villages.  

 


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