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28. Le massif du Carlit et la vallée du Carol |
Valeurs paysagères clefs |
Des paysages naturels de hauts sommets rocheux, de dépressions marécageuses et de vallées montagnardes |
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Aux confins des Pyrénées-Orientales, à l'ouest des plateaux d'altitudes du Capcir et de Cerdagne, s'étend une succession de massifs montagneux, entrecoupés de vallées sauvages et de plateaux marécageux. Le Pic Carlit culmine à 2921 mètres d'altitude, accompagné de nombreux autres sommets montagneux en limite du département : Puig Pedros, Pic Nègre d'Envalira, Pic Pédrous, Pic Péric, ...
Le massif du Carlit occupe une position centrale et présente plus de cinq pics majeurs dépassant 2800 mètres d'altitude avec cirques, éboulis et crêtes rocheuses. Au nord du Carlit, s'étend un plateau lacustre piqué de plus d'une cinquantaine de lacs : les étangs du Camporells, de Casteilla, de Soubiran, des Dougnes, du Recou, de la Llause, ... Les dépressions marécageuses alternent avec les buttes couvertes de pelouses d'altitude, qui sont pacagées en été par de nombreux troupeaux, principalement de bovins.
Les vallées, inhabitées, apparaissent essentiellement boisées, avec des versants parfois très abrupts et rocailleux :
- les vallées des Camporells sont des vallées glaciaires taillées dans les schistes et gneiss qui débouchent dans le Capcir. Elles présentent des paysages globalement boisés de pins à crochets, avec quelques ouvertures liées aux pâturages et aux pistes de ski des stations de Puyvalador et Formiguères ;
- la haute vallée de la Têt compose un paysage montagnard d'estives et d'étendues minérales en amont du lac des Bouillouses. Autour du lac, formé par la construction du barrage en 1909 pour alimenter la ligne de chemin de fer du Train Jaune, le site très fréquenté est plus aménagé (route, barrage, hôtel), et constitue le point de départ des randonnées vers les lacs et pic du Carlit. La route d'accès est réservée à un système de navettes depuis 2000 qui évite l'engorgement du site par les véhicules ;
- la vallée de Font-Vive présente des versants utilisés en estives, boisés ou couverts de landes. Les barrages du Lanoux et du Font-Vive restent discrets et forment deux lacs artificiels dont l'étang de Lanoux, le plus grand lac des Pyrénées françaises, qui alimente une centrale hydroélectrique.
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La vallée du Carol, un étroit couloir rocailleux |
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La vallée du Carol, longue d'une quinzaine de kilomètres constitue un axe de communication important vers l'Andorre et Toulouse avec la ligne de chemin de fer internationale et la RN 20, qui longent la rivière du Carol et rejoignent la vallée de l'Ariège via le col de Puymorens (1915 m) ou le tunnel de Puymorens.
Le paysage encaissé de la vallée reste majoritairement ouvert, les versants très rocailleux sont couverts de landes et ponctuellement de pins à crochets, notamment sur le versant exposé au nord. Trop abruptes, ces pentes ne sont pas pâturées, les estives se cantonnant dans les vallées de Font-Vives, de Campcardos et sur les replats d'altitude (col de Puymorens, massif du Carlit, ...).
Les quelques villages et hameaux qui occupent la vallée du Carol sont construits dans le fond de vallée et sur le bas des pentes, avec des maisons de pierres et de lloses. Le précieux fond de vallée, étroit et plat, est cultivé en prairies de fauche et pâturages irrigués grâce à la maîtrise de l'eau (canal de Puigcerda) ; il dessine un bocage remarquable, composé de murets de pierres sèches, d'arbres isolées ou de haies, et d'anciennes terrasses sur le piémont.
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