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24. Le Haut-Fenouillèdes |
Valeurs paysagères clefs |
Des paysages marqués par la géologie complexe du massif |
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Le Haut-Fenouillèdes est coupé par la faille nord-pyrénéenne, cassure géologique qui sépare la Haute-Chaîne pyrénéenne de la zone nord-pyrénéenne, et le long de laquelle s'est effectuée la surrection des Pyrénées suite au rapprochement des plaques d'Ibérie et d'Europe. Au sud de la faille dans laquelle coule aujourd'hui la Desix, les granites ont été formés en profondeur puis surélevés et mis au jour par érosion durant l'ère tertiaire ; ils forment aujourd'hui le Pic du Roussillon. Au nord de la faille, le massif de Boucheville est formé de terrains bouleversés et plissés lors de la surrection durant l'ère tertiaire de roches calcaires d'âge secondaire, de marbres et de schistes.
Le premier présente un sommet en croupe arrondie et flancs couverts de landes et parsemés de chaos granitiques. Le second est boisé et entrecoupé de falaises calcaires abruptes.
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Des paysages de vallées et de massifs boisés |
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Depuis le XIXème siècle, le recul de l'agriculture et l'abandon progressif des terres agricoles sur les versants mais aussi dans les vallées, entraînent une fermeture des paysages, peu à peu colonisés par les boisements. Les rares champs et prairies se concentrent sur les replats des fonds de vallées.
La forêt domaniale de Boucheville présente des peuplements remarquables de hêtres et de sapins, avec de belles futaies de production. Quant aux pentes du pic du Roussillon, elles restent rases, couvertes de landes à fougères aigle et genêts, et parsemées de chaos granitiques.
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De rares sites bâtis animant les paysages |
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Le Haut-Fenouillèdes forme un territoire aujourd'hui peu peuplé et isolé. Les villages qui l'occupent se sont largement dépeuplés avec l'exode qui le touche depuis le milieu du XIXème siècle. Ils vivaient essentiellement de l'élevage, activité qui a connu une forte régression et se limite aujourd'hui à quelques troupeaux d'ovins qui entretiennent difficilement les prairies de fond de vallée. Bien que modestes en nombre d’habitants, ces villages conservent une taille étonnamment importante, témoignages de l'activité qui a longtemps animé le pays.
Ils occupent des positions précises et composent des sites bâtis parfois remarquables :
- Rabouillet, avec ses nombreuses maisons étagées sur le versant dans la vallée de la Desix ;
- Le Vivier, village installé dans le fond de vallée et dominé par les ruines en schistes sombres du vieux village ;
- Pézilla-de-Conflent sur les bords de la Desix ;
- Sournia accroché sur le versant de la vallée de la Desix.
Quant à l'architecture, elle est marquée par l'hétérogénéité des roches du substrat, que l'on retrouve sur les murs des maisons : schistes au Vivier, granite et schistes à Rabouillet, ...
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