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14. Le plateau granitique de Roupidère |
Valeurs paysagères clefs |
Des paysages marqués par le granite |
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Les émergences granitiques issues du socle hercynien (massif ancien) forment le massif du Madres, qui se prolonge par le Tuc Dourmidou et le Pic du Roussillon pour s'affaisser au niveau du Pic de Bou (1025 mètres) en un plateau de 400 à 600 mètres d'altitude : le plateau de Roupidère.
Les granites et arènes granitiques constituent ainsi la base de ce plateau : les chaos granitiques sont partout visibles et alternent avec des arènes formant des sols plus profonds où se développent les maquis d'un vert sombre dominés par les cistes à feuilles de laurier et les genêts, ainsi que les taillis de chênes verts. Les blocs arrondis caractéristiques apparaissent sur les versants érodés, notamment sur les pentes de la vallée de la Têt face à Ille-sur-Têt où ils se mêlent aux cheminées de fées des Orgues. On retrouve aussi des amas entre les champs cultivés : ils forment alors de petites buttes couronnées de tors de granite (amas de rochers) et couvertes de maquis.
Dans l'architecture, le granite est évidemment très présent et constitue le matériau de base de la plupart des constructions, et notamment de l'église et du château de Montalba. On le retrouve aussi dans les murets des terrasses façonnées sur les versants : suite à l'incendie d'août 2005, de nombreuses terrasses abandonnées sont actuellement mises au jour entre Rhodès et Ropidera.
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Des paysages agricoles ouverts parfois fragilisés par de nombreuses friches |
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Le plateau de Roupidère présente des paysages globalement ouverts dominés par la vigne, à l'exception des quelques prés cultivés sur les terrains humides impropres à la culture de la vigne. Cependant l'équilibre entre espaces ouverts et espaces boisés est menacé par la multiplication de friches et l'abandon des terres cultivables qui sont rapidement colonisées par le maquis, les taillis de chênes et les pins parasols. Le paysage est aujourd'hui fortement marqué par ces friches : de nombreuses vignes sont arrachées ou abandonnées, notamment autour de Montalba et de Trévillach. Quelques poches viticoles bien entretenues dessinent encore des paysages jardinés soignés avec l'imbrication de parcelles de vignes, de chênes verts et de murets de pierres sèches, notamment le paysage de piémont autour de Tarerach.
Quant aux versants, ils sont également en voie de colonisation par le maquis, les taillis de chênes verts et les pins parasols, suite au recul du pastoralisme et à l'abandon d'anciennes terrasses.
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Un plateau dominé par le village perché de Montalba-le-Château |
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En arrivant sur le plateau de Roupidère, on remarque immédiatement la silhouette du site bâti de Montalba-le-Château. Implanté sur un promontoire culminant à 487 mètres d'altitude, le village est dominé par les restes d'un imposant château : tour carrée, remparts, au pied desquels se sont construites les maisons. Ce site défensif surveillait la frontière avec le royaume d'Aragon, tracée en 1258 (traité de Corbeil) et dont il reste encore quelques bornes frontières vers le Roc de Naut.
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