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> 9. Les plateaux et les vallées de la Margeride orientale
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9. Les plateaux et les vallées de la Margeride orientale |
Valeurs paysagères clefs |
Une transition avec la Montagne moins nette qu'à l'ouest |
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Alors que le plateau margeridien à l'ouest de la Montagne maintient son altitude autour de 1000 m, le plateau est reste plus élevé, à 1200-1300 m d'altitude ; il ne s'infléchit à 1000 m qu'en se rapprochant de Langogne. La Montagne ne domine donc le plateau que de 100 à 200 m et les ambiances de montagne sont plus fortes qu'à l'ouest. Les landes se prolongent et les vues dominantes sont plus fréquentes.
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Des reliefs souples de plateau érodé et entaillé de vallées naissantes |
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Comme en Margeride ouest, on retrouve les reliefs de doux mamelonnements, formés par les creusements du plateau par de multiples ruisseaux nés de la Montagne de la Margeride tels le Chapeauroux, le Grandrieu et l'Ance, mais aussi du massif du Mercoire comme la Clamouse ou le Donozau au sud.
C'est la vallée du Chapeauroux qui entaille le plus nettement le plateau, dessinant des méandres multiples qui suit fidèlement la RD 988 entre Châteauneuf-de-Randon et l'Allier en d'innombrables virages.
Lorsque son fond aplani parvient à s'élargir, elle a permis l'implantation de villages de vallée : la Vaissière, Pierrefiche, Aurouzet et Auroux.
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Une imbrication irrégulière de forêts et d'espaces ouverts |
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Depuis les années 1960, l'agriculture se concentre sur les terres les plus facilement mécanisables, aux pentes douces et ne laissant pas trop affleurer le substrat granitique. Les bas de pentes restent ainsi ouverts, tandis que les flancs plus raides et les sommets des mamelons portent les boisements. Avec l'abandon de la transhumance et des troupeaux d'ovins, les pentes raides ouvertes par les parcours sont abandonnées et les landes ouvertes se boisent et se referment, colonisées par le genêt puis le pin sylvestre. La spécialisation agricole dans l'élevage pour la production de viande conduit néanmoins à la présence de nombreuses prairies de fauche qui assurent l'imbrication assez étroite entre espaces ouverts et espaces boisés, essentielle à la richesse écologique et paysagère de la Margeride.
Au pied de la Montagne margeridienne, les ruisseaux naissants, encore peu puissants, ont laissé des grandes langues de plateaux assez plans favorables aux prairies de fauche. De grands espaces ouverts accompagnent ainsi les abords de la RD 985, qui profite également des faibles contraintes de reliefs pour irriguer le territoire en nord-sud et relier Châteauneuf-de-Randon à Grandrieu.
Culminant à près de 1350m d'altitude, le massif de Grand Bois, bien nommé, forme la surface forestière continue la plus vaste du secteur.
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Un maillage de hameaux et de fermes hérité d'une époque où la Margeride était plus habitée, et quelques villages-sites |
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Les hameaux et les fermes se répartissent dans le territoire, le plus souvent à la faveur de replats facilitant les cultures et abrités des vents froids du nord. Ils sont toutefois moins nombreux que dans la Margeride occidentale, du fait de l'altitude plus élevée et du moindre passage des infrastructures.
Les villages de Châteauneuf-de-Randon et de Grandrieu occupent des sites plus spectaculaires, défensifs : Châteauneuf-du-Randon sur sa butte isolée et Grandrieu sur le rebord du coteau raide formé par la rivière du même nom : des sites rares et remarquables en Margeride.
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Un bâti austère marqué par le granite |
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Le bâti reste simple dans ses volumes, avec des toits à deux pentes raides (70 à110%) adaptés à la présence de la neige en hiver. Le granite gris et les volumes plus élevés dans les villages leur donnent un aspect parfois austère.
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Le réservoir de Naussac : un nouveau paysage |
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A l'est du plateau margeridien, près de Langogne, le réservoir de Naussac dessine un nouveau paysage de lac. Pour régulariser le débit de l'Allier et fournir une alimentation en eau potable, le barrage de Naussac a été édifié sur le ruisseau de Chasalde au début des années 1980, en profitant d'une chaîne granitique pour le border à l'est. Il forme ainsi un plan d'eau de 1050 hectares, le plus vaste de la Lozère. Ses rives sont complètement dissymétriques : douces à l'ouest, où elles paraissent plus naturelles, dessinant des ambiances plus riches, elles restent raides à l'est au pied de la barre granitique. La côte granitique permet des ouvertures dominantes sur l'ensemble du lac et, plus loin, sur les étendues du plateau de la Margeride. Des activités sportives de nautisme se sont développées.
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