Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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6. Les plateaux et les vallées de la Margeride occidentale

Valeurs paysagères clefs

Une succession de doux mamelonnements cernant des fonds aplanis

 
Sommets ronds et souples, fonds aplanis : c'est la Margeride ; ici au sud de Rieutort-de-Randon
 
Les mamelonnements de la Margeride vers Saint-Léger-du-Malzieu au nord
 
La vallée de la Truyère et son fond plat, caractéristique des pays granitiques où les arènes comblent les fonds ; ici vers les Laubies
 
Le plateau de la Margeride se maintient autour de 1 000 m d'altitude sans être jamais plat. Il se présente comme une succession de collines aux formes arrondies, séparant des fonds aplanis qui, en certains endroits forment des petites dépressions en cuvettes et en d'autres des vallées généralement peu profondes et à fond plat. La plus marquée de ces vallées est la Truyère, qui prend une direction sud nord pour, en limite du département attaquer plus profondément les reliefs et former une entaille atypique dans le contexte margeridien.  

Le granite, roche-mère omniprésente dans le paysage en Margeride

Blocs granitiques le long de la RD 999 vers Saint-Amans
 
Les formes arrondies en dômes des reliefs et les fonds plats trahissent la présence du granite. Cette roche magmatique vieille de plus de 300 millions d'années prend ces formes rondes à force d'être érodée. Les sables issus de cette érosion ou arènes, s'accumulent et nappent les fonds jusqu'à les aplanir régulièrement.
S'il n'est pas aussi marquant que dans la Montagne de la Margeride, le granite affleure néanmoins volontiers, trouant de ci -de là la toison des prairies de fauche, ou apparaissant sur les rebords érodés des vallées. Mais c'est surtout dans les constructions qu'il s'observe : habitations, fermes, petit patrimoine et même ...piquets de clôtures.  

Des lisières douces et progressives entre bois et espaces ouverts, offertes par le pin sylvestre et le frêne

 
La Margeride entre Ribennes et Saint-Amans : une dominance de bois où le pin sylvestre est roi
 
Une alvéole de la Margeride, bordée par une lisière souple et progressive de pins sylvestres. Ici au Bacon
 
Sous-bois à myrtilles au pied des pins sylvestres
 
Frênes émondés : on fait cueillette de la feuille des frênes en fin d'été, pour constituer un fourrage d'appoint ; ici vers Chambaron
 
La dominance du pin sylvestre, héritée de l'histoire du pâturage en Margeride et de sa propension naturelle à coloniser les espaces dégagés, permet encore aujourd'hui de constituer des lisières progressives entre espaces boisés et espaces ouverts. Ces lisières douces font de la Margeride non pas un pays de clairières fermées sur elles-mêmes, mais une terre encore majoritairement ouverte où les paysages boisés et agricoles s'enchaînent en un fondu enchaîné très original, qui fait une part de son caractère.

Quant aux sous-bois clairs des pins sylvestres, ils permettent la présence de myrtilles et de champignons, largement cueillis et constituant des revenus complémentaires non négligeables aux habitants.

Les frênes sont largement présents, notamment dans les vallées, en alignement ou isolés. Ils ont longtemps servi de fourrage d'appoint en fin d'été par émondage de leurs branches le long du tronc, ce qui explique leur forme en sucette souvent observée.  

Des petites limagnes favorables au développement des bourgs

 
Saint-Alban-sur-Limagnole et son développement dans la plaine, adossée à la Montagne de la Margeride qui ferme l'horizon.
 
Le Malzieu-Ville, au bord de la Truyère
 
Quelques anciennes petites vallées ont concentré des dépôts glaciaires et fluviaux jusqu'à être comblés et former de petites limagnes, plaines plus fertiles qui ont favorisé les implantations humaines : Saint-Alban-sur-Limagnole et le Malzieu-Ville.  

La RN 9, la RN 106, la voie de chemin de fer et l'A75, des vecteurs de développement

 
Saint-Chély d'Apcher et son aciérie
 
 Aumont-Aubrac et la Margeride, vues depuis le Truc de Fabre
 
Entre les hauteurs du plateau de l'Aubrac à l'ouest et celle de la Montagne de la Margeride à l'est, le plateau margeridien, moins élevé, a naturellement été favorable au passage des infrastructures nord-sud.
Les deux principales routes traversant la Margeride, RN 9 et RN 106, ont favorisé le développement notamment là où des gares ferroviaires se sont ajoutées : Aumont-Aubrac et Saint-Chély-d'Apcher. L'aciérie implantée à Saint-Chély bénéficie même d'une desserte ferroviaire spécifique. Aujourd'hui ce faisceau est complété par l'A75, qui favorise le développement d'activités commerciales à ses abords.  

Vallée de la Truyère et Cham de Chaulhac : quelques petits paysages particuliers aux franges nord de la Margeride

 
La Cham de Chaulhac : un plateau entièrement aplani par les nappes de basalte qui le recouvrent. Au fond : la barre sombre de la Montagne de la Margeride
 
Depuis la cham de Chaulhac, ouverture vers l'Auvergne par-delà l'entaille de la Truyère. A droite le village de Chaulhac
 
L'échancrure profonde de la vallée de la Truyère vers Albaret-Sainte-Marie : un site particulier dans le plateau de la Margeride
 
Aux confins nord de la Margeride, des coulées volcaniques ont formé un petit plateau basaltique, la cham de Chaulhac, parfois appelée chan de Nozerolles. Son relief entièrement aplani en fait un site atypique en Margeride, et le basalte s'observe sur quelques maisons de Nozerolles et surtout de Chaulhac, en mélange avec le granite.

C'est dans le même secteur que la Truyère attaque plus vigoureusement le socle de la roche mère, profitant de la zone de contact entre granite et basalte. Quelques sites bâtis profitent de ce creusement de relief : le château de la Garde en ruine dans la vallée, le village d'Albaret-Sainte-Marie, mais aussi Pruniéras en amont du Malzieu-Ville.  

Une architecture traditionnelle simple, marquée par le granite

Serverette, sur un promontoire dans la vallée de la Truyère : une situation plus marquante que la moyenne des villages de Maregeride
 
L'architecture traditionnelle est marquée essentiellement par le granite, et par des toits de lauzes et d'ardoise pentus (70 à 110°) adaptés à la présence de neige en hiver.

Les sites bâtis sont rarement en promontoire, plus souvent en contrebas des plus hauts sommets, sur le rebord des fonds de vallée avec une exposition sud-sud-est largement dominante.  

Des matériaux d'architecture qui se mélangent au nord, en transition avec l'Auvergne

 
Basalte mélangé au granite et tuile pour la toiture : un bâtiment de la frange nord de la Margeride, sous influence Auvergnate. Ici à Saint-Léger-du-Malzieu
 
Mélange de matériaux à Julianges, aux franges nord du département
 
L'architecture perd de sa belle unité vers le nord du département, où les matériaux hésitent et se mélangent entre granite, basalte, ardoise, lauze et schiste. Un mélange qui exprime le contact entre la Margeride granitique et l'Auvergne volcanique.  

 


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