Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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31. La Can et les pentes des Bondons

Valeurs paysagères clefs

Un paysage étrange dû à la rencontre du granite et du calcaire

 
La can des Bondons
 
 Les étendues de la can des Bondons, autour de la RD 135
 
La rencontre en douceur du granite du mont Lozère (au premier plan) et des calcaires de la can (cultures au second plan) autour de la RD 35.
 
Les pentes rondes des Bondons, allongeant de longues échines au-dessus de la haute vallée du Tarn en contrebas. A l'horizon dans le bleuté : le massif du Bougès.
 
La can et les pentes des Bondons composent un paysage très curieux et très particulier sur les flancs sud-ouest du mont Lozère.
Comme la can de l'Hospitalet, le paysage évoque soudain le causse, avec ses pelouses sèches et ouvertes et ses quelques cultures. Il s'agit bien de calcaire, déposé par les mers du Secondaire et non encore évacué par l'érosion : une sorte de causse-relique. Mais au lieu de former une île isolée par des pentes raides, la can des Bondons se greffe et se fond en douceur au granite du Mont Lozère. Elle forme un petit plateau (la cham des Bondons) contre le flanc du mont Lozère et, de là, elle s'avance en longues et minces échines au-dessus de la haute vallée du Tarn, offrant un paysage de pentes arrondies à leur sommet mais profondément entaillées dans les granites et dans les schiste sous-jacents.  

Trois petits puechs étonnants

Les trois puechs des Bondons
 
Pour couronner le tout, trois petits puechs isolés, aux formes là encore arrondies, dominent l'ensemble (dont notamment l'Echine d'Aze, les deux autres n'étant bizarrement pas nommés sur les cartes IGN)). Malgré leur hauteur modeste, ces trois puechs sont visibles de très loin, du fait de leur isolement et de leurs formes caractéristiques.  

Le flanc superbe du mont Lozère en appui, déroulé en toile de fond comme une vitrine.

 
Le flanc du mont Lozère vu depuis la can des Bondons
 
Le flanc superbe du mont Lozère en toile de fond de la can des Bondons
 
La can des Bondons offre un replat à flanc du mont Lozère : elle ouvre ainsi des vues privilégiées, proches et permanentes sur le paysage superbe de ce flanc, bigarré par les cultures sur petites parcelles, piqué de-ci de-là par les affleurements granitiques qui trouent la toison sombre des landes et des cultures.  

Un balcon vers le sud

 Ouverture de la can des Bondons sur le grand paysage par le valat de Brenou au premier plan
 
La can des Bondons domine toute la haute vallée du Tarn, ouvrant des vues lointaines sur les contreforts du causse Méjean, sur le Bougès et sur les pentes cévenoles.  

Des entailles profondes et râpeuses, qui forment chacune un site

 
 Le ruisseau de Runes : pentes râpeuses et fonds oasis marqués de verts lumineux
 
L'entaille du ruisseau de la Brousse : paysage râpeux des pentes, tempéré par les fonds plus verts et cultivés
 
Ouverture vers les lointains dans l'axe du ruisseau de Runes. Au fond la ligne bleutée du Bougès
 
Détail sur le paysage minéral extraordinaire des pentes : ici le ruisseau de Runes vers Ruas
 
Les pentes des Bondons sont profondément entaillées, formant chacune un livre géologique à ciel ouvert, avec des hauts de pentes calcaires et gréseux, dominant les versants et les fonds schisteux et granitiques. La pierre est extrêmement présente dans le paysage, composant des sites âpres, où le mince fond de vallée, vert et arboré, apparaît comme une oasis. Chaque vallon accueille un hameau dont l'architecture traduit sur les façades les rencontres géologiques du paysage : le Girouse (hameau de Malbosc), le Briançon (village des Bondons), le Treimes (Ruas), le ruisseau de Runes (Runes), le ruisseau de la Brousse, que commande à l'amont le hameau du même nom, le ruisseau de Finialette, que domine Fraissinet-de-Lozère. Quelques restes de vergers de châtaigniers occupent les fonds des vallées, à côté des cultures.

Quant au Bramont, il passe sur le plateau de la can à l'articulation du granite et du calcaire, pour prendre une direction nord, descendant en gorges les pentes avant de déboucher dans le cirque du Truc de Balduc (Valdonnez).  

Les mégalithes des Bondons

Mégalithes de la can des Bondons. Au fond un des trois puechs des Bondons
 
Dans un paysage si étrange, mariant directement le granite et le calcaire, il n'est pas très étonnant que des légendes courent sur son compte : ne dit-on pas que les trois puechs de la can des Bondons auraient été formés par Gargantua, qui aurait là secoué la terre de ses chaussures ?

Plus sérieusement, la can des Bondons a surtout été investie par les hommes de la Préhistoire, qui y ont édifié quantité de menhirs et de dolmens, dont seuls quelques uns sont aujourd'hui facilement visibles et marquent le paysage. L'ensemble constitue l'un des plus importants gisements mégalithiques d'Europe.  

Une architecture qui marque la rencontre des formations géologiques

 
Lauzes, grès et calcaire sur une ferme des Bondons
 
Ferme de la Fage, sur le flanc du mont Lozère qui domine la can des Bondons : royaume du granite
 
Le bâti traditionnel varie beaucoup d'aspect selon qu'il s'implante sur le piémont du mont Lozère au contact ou près de la can (les Faux, la Brousse, ...), ou dans les vallons qui creusent les pentes des Bondons en aval. En haut, le granite règne en maître, en bas, le grès et le calcaire dominent.  

 


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