Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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30. La haute vallée du Tarn

Valeurs paysagères clefs

Une vallée âpre, plutôt sauvage, très originale : Des pentes marquées par la présence des schistes et des granites très apparents ET des versants courts et boisés, laissant apparaître des vues sur les sommets dégagés

 
La vallée du Tarn en enfilade dans les schistes, en amont de Cocurès
 
La haute vallée du Tarn : des paysages déserts, assez sauvages, boisés, marqués parfois par des rochers : une évocation de la Corse
 
Pentes boisées et éperons schisteux. Vue de la vallée du Tarn en amont de Cocurès
 
Les pentes âpres de la haute vallée du Tarn vue depuis Fraissinet de Lozère. A l'horizon le massif du Bougès.
 
La vallée du Tarn entre Cocurès et le Pont-de-Montvert : pentes boisées et sommets dégagés
 
Flancs boisés et horizons lointains dégagés : la haute vallée du Tarn
 
La haute vallée du Tarn a une personnalité propre très particulière, qui la distingue nettement des grandes vallées cévenoles descendant vers le Gard pour alimenter le bassin du Rhône. Prise entre les pentes du Mont Lozère et du massif du Bougès, elle creuse son sillon non seulement dans les schistes mais également dans le granite. Encore peu profonde, ses versants boisés sont courts et laissent se dégager des vues sur les dômes arrondis granitiques dégagés qui les surplombent, d'aspect très caillouteux. Ces ouvertures sur des sommets proches et dégagés contribuent à en faire une vallée aérée, où l'on sent curieusement une ambiance montagnarde tempérée par des accents méridionaux.

Elle offre ainsi le visage d'une vallée âpre mais pas austère, assez sauvage, très peu habitée.  

Le Pont-de-Montvert : le village-porte du mont Lozère

 
Le Pont-de-Montvert, vu depuis la RD 20
 
Le Pont-de-Montvert et sa façade sur quais s'ouvrant sur le Tarn
 
Les quais joyeux et animés en été, au Pont-de-Montvert
 
Le Pont-de-Montvert constitue le principal village de la haute vallée du Tarn. Il s'est implanté autour de son beau pont de granite, surmonté d'une tour, proche du fond de la vallée très lisible grâce aux beaux quais qui longent la rivière, créés au XIXe siècle.
Le village s'est développé sur les pentes exposées au sud. Il bénéficie d'une belle animation l'été, en tant que point d'étape ou de départ pour les promenades ou les randonnées, notamment vers le mont Lozère.  

Bédouès et Cocurès : ouverture vers les pays calcaires

 
Cocurès
 
L'église-signal de la Pontèse (Bédouès) et son verger
 
A l'aval de la haute vallée du Tarn, Cocurès et Bédouès s'inscrivent dans un cadre de vallée qui s'ouvre progressivement. Le bâti, schisteux, intègre aussi des grès jaunes, notamment pour les entourages de portes et fenêtres. La végétation prend un aspect moins montagnard : quelques chênes verts sont déjà présents, des fruitiers s'installent en fond de vallée. Les signes avant-coureurs du Tarn plus méridional se multiplient.  

Une rivière investie pour la baignade.

Baigneurs sur le Tarn, en amont du Pont-de-Montvert
 
La beauté sauvage de la haute vallée du Tarn est appréciée et la vallée accueille de nombreux baigneurs durant la belle saison, qui profitent des beaux fonds rocheux de la rivière à vasques et à chutes d'eau.  

Une architecture marquée par les rencontres géologiques

 
Maison de granite et lauze au Pont-de-Montvert
 
Maison de schiste, de granite et de grès à la Pontèse (Bédouès)
 
L'architecture traditionnelle évolue rapidement au fil du Tarn, notamment dans ses matériaux : elle traduit la zone de frottement géologique qu'est la vallée. Le bâti est entièrement fait de granite à l'amont, au Pont-de-Montvert, qui offre à voir de belles maisons solides. Mais l'architecture est schisteuse à Cocurès et à Bédouès à l'aval, où les façades mêlent au litage sombre du schiste des galets ou des blocs clairs de granite charriés par la rivière, ainsi que du grès jaune issu des dépôts sédimentaires : on est juste en contrebas de la can des Bondons.  

 


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