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3. Les boraldes de l'Aubrac |
Valeurs paysagères clefs |
Des dos ronds séparés les uns des autres par des vallées profondes taillées en V |
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Les boraldes dessinent des reliefs de pentes vigoureuses, s'allongeant sur kilomètres pour dévaler 900 m de dénivelé entre les plus hauts sommets des montagnes d'Aubrac (le Mailhebiau à 1469 m) et les fond de la vallée du Lot et de la Colagne à 500-600 m d'altitude.
Les pentes dessinent des croupes au dos rond, séparées par des entailles en V profondes creusées par les rivières multiples qui alimentent le Lot : le Caldeyrac, le Doulou, la Barthe, le Doulounet, la Felgeyre, le Rioulong, le Martinez, la Biourière.
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Le schiste dominant, entre les nappes basaltiques des sommets de l'Aubrac à l'amont et les dépôts gréseux et calcaires dans la vallée du Lot à l'aval |
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La forme des vallées en V trahit la présence du schiste, l'érosion ayant décapé les basaltes hérités des coulées volcaniques. Ces vallées et plus globalement les boraldes ne sont pas sans rappeler, à une échelle moindre, les paysages des pentes Cévenoles. Le châtaignier est d'ailleurs présent, renforçant cette impression.
A l'aval, les dépôts sédimentaires gréseux et surtout calcaires se maintiennent à la faveur de replats, annonçant les paysages de la vallée du Lot, des trucs et des avants-causses.
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Des ouvertures spectaculaires vers le sud, la vallée du Lot et le rebord du causse de Sauveterre |
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Les longues pentes des boraldes offrent des panoramas dominants vers le sud de grande qualité, particulièrement marqués par le rebord du causse de Sauveterre sur la rive opposée du Lot, en falaises blanches de calcaire.
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Bois sur les pentes, espaces agricoles ouverts et bocagers sur les croupes |
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Les vallées trop raides pour être habitables restent essentiellement boisées, tandis que les replats des croupes et leurs flancs pas trop raides accueillent les espaces ouverts et cultivés. Les puechs plus exposés qui dominent les croupes restent également boisés, portant un manteau forestier aux reliefs mouvementés.
L'occupation du sol souligne ainsi les logiques topographiques des boraldes. Mais la présence d'un bocage dans les espaces cultivés adoucit les transitions et enrichit le paysage : murets, haies, arbres isolés, ...
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Un gradient de végétation étonnant, du hêtre/sapin aux noyers/fruitiers |
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Les 900 m de dénivelé sont propices à un gradient de végétation bien affirmé. Les hauts de pentes portent des forêts de hêtres et de résineux (épicéas, sapins), tandis qu'à l'aval, les chênes et les châtaigniers dominent, laissant même la place à une influence méridionale qui se lit à la présence des fruitiers et des noyers.
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Des sites bâtis de qualité |
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Les villages s'implantent pour la quasi-totalité sur les croupes, à l'aval moins élevé en altitude et plus proche de la vallée du Lot ou de la Colagne, souvent à la faveur d'une exposition sud bien marquée formée par le nez aval de la croupe : Montagut, Nogardel, Saint-Pierre-de-Nogaret, Trélans, le Besset, Saint-Germain-du-Teil, Combret, les Salces, Fabrèges.
Ils composent ainsi des sites bâtis lisibles et de qualité, trait remarquables des boraldes.
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Une architecture soignée où domine le schiste |
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Le bâti traditionnel des boraldes apparaît de plus belle qualité que sur le plateau. Le schiste domine mais l'originalité vient du mélange des matériaux qui s'opère lorsque les villages bordent les dépôts gréseux et calcaires de la vallée du Lot ou de la Colagne. A proximité du Lot, le grès réchauffe l'aspect du bâti par ses couleurs remarquables.
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