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20. Le causse Méjean boisé |
Valeurs paysagères clefs |
Un relief mouvementé |
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Tout comme le causse de Sauveterre, le causse Méjean dans sa partie boisée présente un relief de plateau dont l'altitude oscille le plus souvent entre 900 et 1000m. Les reliefs restent mouvementés, même s'ils apparaissent plus amples et moins bosselés que sur le Sauveterre.
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Une forêt dominante, conquérant les anciens parcours, générant un paysage labyrinthique |
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Comme sur le causse de Sauveterre, la forêt occupe la majeure partie de la surface, coiffant notamment volontiers les sommets et les pentes les plus raides. Elle présente des visages distincts selon qu'elle est issue de boisements artificiels, notamment de pins noirs d'Autriche et des pins sylvestres, ou de colonisation naturelle des anciens parcours à moutons abandonnés. Dans le premier cas des paysages de futaies mono spécifiques se dessinent, marqués par une toison résineuse sombre, dense et uniforme vue de l'extérieur. Dans le second cas tous les stades de la progression de la forêt s'observent, de la friche ouverte piquée de rares genévriers et buis à la forêt constituée, où les pins là encore tendent à prendre la place des feuillus, mais où une diversité végétale et paysagère plus large s'observe.
La démultiplication des vallonnements successifs et la présence dominante de forêts génèrent un paysage labyrinthique où les repères se perdent au fil des virages des routes qui les sillonnent.
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Des ouvertures en clairières à la faveur des exploitations agricoles et des villages, dans les replis des reliefs |
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L'agriculture se concentre aujourd'hui sur les espaces les moins contraignants, notamment les fonds aplanis, pour développer quelques cultures et prairies de fauche qui se mêlent aux espaces de pâtures. Elle crée ainsi des trouées dans le manteau boisé, en clairières, commandées par un hameau ou une ferme très isolés. Les clairières du Méjean sont souvent plus vastes que celles du Sauveterre, tout comme les masses boisées. L'imbrication entre les deux est donc un peu moins fine que sur le causse jumeau.
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Un patrimoine bâti d'exception |
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Le bâti caussenard traditionnel, entièrement construit en pierre calcaire sur le système de voûtes avec toits de lauzes, sans charpente, est également présent dans le causse boisé : il témoigne de l'époque où le bois a longtemps manqué pour construire, avant que la forêt ne vienne recouvrir les espaces ouverts pâturés.
Il contribue grandement aujourd'hui à animer les étendues du causse boisé, rendues austères et monotones par l'omniprésence de la forêt.
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Les paysages spectaculaires des rebords du causse |
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C'est sur les rebords du causse que les paysages spectaculaires se dessinent. Des replats en tremplins dominent les vallées, des points de vues très spectaculaires se dégagent, notamment sur les gorges du Tarn ou de la Jonte.
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