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18. Le causse de Sauveterre ouvert |
Valeurs paysagères clefs |
Un plateau lumineux, aux vastes ondulations, ouvert sur le ciel |
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Le causse de Sauveterre ouvert présente les caractéristiques communes aux causses encore pâturés. Il se présente comme une forteresse de calcaire, bordée de falaises creusées par le Tarn au sud et le Montmirat à l'est, vers laquelle, quelle que soit le point d'entrée, on monte pour accéder. Cette scénographie d'accès renforce l'impression d'ouverture vers le ciel offerte par les larges ouvertures du causse presque dénué d'arbres.
Les pelouses lumineuses couvrent l'essentiel de l'espace, mettant en évidence les reliefs amplement ondulés du causse. Le causse est une mer de pelouses ouverte sur le ciel, un espace d'évasion essentiel qui stimule l'imaginaire.
Des vues spectaculaires s'ouvrent également sur les gorges.
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Un désert presque vide d'habitants et sans eau de surface |
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Malgré les 900 mm d'eau qui tombent sur le causse, il s'agit bien d'un quasi-désert du fait de la percolation rapide l'eau dans le sous-sol de nature karstique. Cette contrainte a empêché toute implantation humaine importante et seuls quelques rares villages ou fermes ponctuent les larges espaces. L'impression de désert est renforcée par la couleur dorée que prennent les pelouses au cours de l'été et par la rareté des arbres, tenus à distance par la dent du mouton.
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Un faux désert, à la flore riche et diversifiée |
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Malgré son aspect sec, la pelouse caussenarde abrite un certain nombre d'espèces précieuses : nombreuses orchidées dont Adonis vernalis, pulsatilles, carline (emblème du causse), cheveux d'ange, ... révélées notamment au printemps (mai-juin).
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Le royaume du mouton |
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L'ouverture du paysage est artificielle, liée à l'élevage des grands troupeaux de moutons. La moindre baisse de pression de l'élevage sur le milieu provoque l'arrivée des buissons, genévriers et buis en tête, bientôt suivis par les semis naturels des pins. Les friches très évolutives s'observent ainsi au contact des deux parties ouvertes et boisées du causse.
L'élevage extensif d'ovins est pratiqué aujourd'hui surtout pour le lait, qui permet de produire du roquefort et de la feta. Sur les 92 000 brebis présentes sur les causses lozériens, il y en aurait 34 000 sur le causse de Sauveterre.
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Des champs cultivés qui soulignent la topographie subtile du causse |
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Le paysage est également dessiné par les cultures, céréales et fourrages, qui occupent les fonds des dépressions, ou dolines, où s'accumule le peu de terre, la terra rossa. Elles soulignent ainsi par leur présence les subtilités des reliefs caussenards.
Ponctuellement, lorsqu'elles sont vastes et forment un petit bassion, le parcellaire des cultures est souligné par quelques arbres, à dominante de frênes, ébauche de bocage.
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Quelques grandes masses forestières en taches sombres isolées dans l'espace des pelouses. |
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Quelques grandes taches boisées sombres rompent l'infini des pelouses caussenardes. Elles correspondent à des boisements artificiels, plantés de résineux en rangs serrés, qui refroidissent les ambiances, durcissent le paysage et cassent l'échelle infinie du causse.
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Un patrimoine bâti de grande qualité |
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Le causse reste extrêmement peu habité. Sauveterre et Champerboux rassemblent les principales fermes, auxquels s'ajoutent quelques mas.
L'absence de bois a nécessité l'invention de la ferme caussenarde, faite entièrement de pierre, sans charpente, grâce au système de voûtes et de lauzes pour les toitures. La typologie architecturale du bâti caussenard est aisément reconnaissable, avec ses lucarnes, et son escalier extérieur.
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Un causse relativement accessible et traversé par des infrastructures |
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La partie ouverte du causse de Sauveterre offre cinq points d'accès, qui permettent le passage d'infrastructures, dont la route de Mende à Florac plus empruntée que les autres.
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