Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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17. Le causse de Sauveterre boisé

Valeurs paysagères clefs

Un relief chahuté

Paysage mouvementé du causse de Sauveterre boisé, près du croisement RD 32/RD 998
 
Causse n'est pas synonyme de platitude ni même de reliefs adoucis. Pour s'en convaincre, il suffit de parcourir cette partie boisée du Sauveterre. Si l'altitude oscille le plus souvent entre 900 et 1000m, le causse boisé offre une succession ininterrompue de bossellements, puechs, monts et serres, formant un paysage très vallonné qui laisse peu d'espace vraiment plan.  

Une forêt dominante, conquérant les anciens parcours, générant un paysage labyrinthique

 
Les pins de la forêt domaniale de Mende, qui s'étend sur la frange nord est du causse de Sauveterre
 
Forêt ouverte par conquête d'anciens parcours à moutons, au nord-est du causse
 
La forêt occupe la majeure partie de la surface, coiffant notamment volontiers les sommets et les pentes les plus raides. Elle présente des visages distincts selon qu'elle est issue de boisements artificiels, notamment de pins noirs d'Autriche et des pins sylvestres, ou de colonisation naturelle des anciens parcours à moutons abandonnés. Dans le premier cas des paysages de futaies mono spécifiques se dessinent, marqués par les verticales drues des troncs, et par une toison résineuse sombre, dense et uniforme vue de l'extérieur. Dans le second cas tous les stades de la progression de la forêt s'observent, de la friche ouverte piquée de rares genévriers et buis à la forêt constituée, où les pins là encore tendent à prendre la place des feuillus, mais où une diversité végétale et paysagère plus large s'observe. La démultiplication des vallonnements successifs et la présence dominante de forêts génèrent un paysage labyrinthique où les repères se perdent au fil des virages des routes qui les sillonnent.  

Des ouvertures en clairières à la faveur des exploitations agricoles et des villages, dans les replis des reliefs

 
Vers le Recoux, la ferme du Mazet dans sa clairière en creux
 
 Laval-du-Tarn dans son pli de terrain ouvert vers le rebord du causse à droite
 
Hameau du causse boisé, à l'articulation entre la forêt à l'amont et l'espace ouvert à l'aval. Friches entre les deux liées aux anciens parcours. Ici la Capelle (RD 998)
 
Curieux bocage à pins sylvestres vers Soulages (les Fonts)
 
Effet de clairière dans une des rares parties aplanies du causse boisé (le Lieuran, près de Chanac)
 
L'agriculture se concentre aujourd'hui sur les espaces les moins contraignants, notamment les fonds aplanis, pour développer quelques cultures et prairies de fauche qui se mêlent aux espaces de pâtures. Elle crée ainsi des trouées dans le manteau boisé, en clairières, commandées par un hameau ou une ferme très isolés.  

Un patrimoine bâti d'exception

 
Le bâti caussenard à Soulages
 
Soulages et son patrimoine bâti remis en valeur
 
Le bâti caussenard traditionnel, entièrement construit en pierre calcaire sur le système de voûtes avec toits de lauzes, sans charpente, est également présent dans le causse boisé : il témoigne de l'époque où le bois a longtemps manqué pour construire, avant que la forêt ne vienne recouvrir les espaces ouverts pâturés.
Il contribue grandement aujourd'hui à animer les étendues du causse boisé, rendues austères par l'omniprésence de la forêt. La ferme des Monziols constitue un exemple de patrimoine bâti de grande qualité.  

Les paysages spectaculaires des rebords du causse

 
Entaille du ruisseau de Saint-Saturnin sur les marges nord du causse, et passage de l'A75 (à gauche)
 
Le Point Sublime : vue sur les gorges du Tarn
 
Effet spectaculaire de tremplin sur les gorges du Tarn, vers Laval-du-Tarn
 
C'est sur les rebords du causse que les paysages spectaculaires se dessinent. Des replats en tremplins dominent les vallées, des points de vues très spectaculaires se dégagent, notamment sur les gorges du Tarn : route de corniche à Laval-du-Tarn, le Point Sublime vers Saint-Georges-de-Lévéjac, Saint-Rome-de-Dolan.
Quelques vallons naissants parviennent même à entamer la forteresse du causse, générant des entailles profondes, bien perceptibles car souvent empruntées par les infrastructures : valat de la Malène (RD 43) côté Tarn, ruisseau de Saint-Saturnin pris par l'A75, ruisseau de l'Urugne emprunté par la RD 998 et valat de la Curée au-dessus de la Canourgue ; ruisseau de Chardonnet descendant vers Auxillac ; ravine des Vals sur Chanac (RD 31 et RD 32), ravine du Choizal enfin prise par la RD 986 pour relier Mende à Florac par le causse.  

La plaine bocagère du Massegros, ouverture vers l'Aveyron

 
La plaine de Massegros, bocagère ouverte et aplanie : un autre paysage qui s'amorce et qui annonce Sévérac-le-Château en Aveyron
 
Les pentes bocagères du rebord du causse de Sauveterre vers le Tensonnieu
 
Le site en balcon du Tensonnieu, sur le rebord ouest du causse de Sauveterre
 
Dans ses marges sud-ouest, le causse de Sauveterre s'achève sur les reliefs qui dominent le Massegros et sur lesquels s'implante le Tensonnieu. La plaine du Massegros s'ouvre vers l'ouest et Sévérac-le-Château, à la faveur de l'Aveyron, qui prend sa source à quelques kilomètres. Un bocage de grande qualité maille le paysage, à base de frênes, bien lisible sur ces pentes qui font la transition entre causse et plaine.  

 


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