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> La Lozère
> La vallée du Lot et les avants-causses
> 15. Les trucs et les vallées autour de Chanac et Marvejols
> Valeurs paysagères clefs
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15. Les trucs et les vallées autour de Chanac et Marvejols |
Valeurs paysagères clefs |
Les trucs : des reliefs étonnants marquant très fortement le paysage |
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En approchant de Barjac lorsqu'on vient de Mende, le paysage est soudain marqué par des reliefs étranges : des sommets étroits, à tête aplatie, trônant isolés dans le grand paysage. Ces éléments étonnants se retrouvent de Barjac au Monastier en passant par Chanac, et jusqu'à Marvejols et Montrodat.
Il s'agit de causses devenus résiduels à force d'être érodés. Ils sont les lointains héritiers des mers du Secondaire, qui ont déposé des sédiments calcaires durant 60 millions d'années. Le Lot et ses affluents (Colagne, Coulagnet, Jourdane notamment), se sont chargés de les déblayer, ne laissant trôner dans les vallées formées que des chicots de causses encore résistants : les trucs.
Quatre trucs principaux émergent :
- le Truc du Midi trône au cour, prolongé par la Cham de la Montagne Fendue ;
- la Cham de Blanquet sépare la Jourdane du Lot ;
- plus à l'est Chaumabouc est séparé de la Cham de Blanquet par le col de Vielbougue ;
- enfin le Truc de Saint-Bonnet sépare la Jourdane de la Colagne.
A ceux-là s'ajoutent quelques trucs isolés : le truc de Chastel Viel au-dessus de Barjac, le Truc de Grèzes dominant la RN 108, le Truc de la Fare au-dessus de Chirac, etc.
Moins connus que ceux des grands causses, des Cévennes ou de l'Aubrac, les paysages marqués ainsi par cette association de vallées et de trucs apparaissent remarquables.
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Des pentes douces et des chams au pied des trucs, perchés au-dessus des vallées |
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Au pied des trucs, les pentes s'adoucissent, formant des courbes qui dessinent un drapé élégant dans le paysage. Lorsqu'elles s'aplanissent, des chams se dégagent favorables aux cultures céréalières prises dans un bocage de haies arborées
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Une multitude de sites, composant un paysage riche, complexe, diversifié |
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La présence des trucs favorise la complexité des paysages, riches en événements lorsqu'on les découvre : perspectives sur les trucs, larges balcons depuis les trucs, grandes pentes adoucies et cultivées et riantes au pied, fonds étroits et boisés, petits cols faisant basculer d'une scène à une autre, sites bâtis parfois spectaculaires, petits plateaux agricoles, notamment la Cham, quadrillé et structuré par le maillage d'importants murs de pierres sèches, etc.
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Des ouvertures larges offertes par les trucs-belvédères |
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Si les trucs marquent le paysage du secteur par leurs silhouettes, ils ouvrent également des vues immenses si on se donne la peine de les grimper. A leur sommet, des paysages de mini-causses à pelouses sèches s'étendent, lorsqu'ils sont encore entretenus par les troupeaux d'ovins.
Ce paysage est également largement perceptible depuis l'A75, notamment depuis le balcon de l'aire de repos de Marvejols.
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Un paysage largement ouvert, cultivé et riant, dessiné par un bocage remarquable |
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Les pentes de la vallée du Lot, plus larges qu'autour de Mende, ont permis aux cultures de déborder du seul fond plat de la vallée pour conquérir les bas de pentes. Des paysages souples et élégants se dessinent ainsi. La même organisation s'observe sur les affluents de la rive droite et l'ensemble s'associe pour composer un paysage largement ouvert et aéré, plus lumineux qu'ailleurs grâce aux cultures de céréales qui s'ajoutent aux prairies de fauche. Le calcaire, la présence de noyers et de fruitiers ajoutent à l'aspect déjà presque méridional qui se dégage, radicalement différente des ambiances de montagne de l'Aubrac et de la Margeride, quelques centaines de mètres au-dessus seulement.
Seules les courtes pentes raides des affluents restent boisées, discrètement incisées en creux dans les replats qui forment l'empattement des trucs.
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Une présence nette de l'urbanisation, aux portes de l'A75 |
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Le secteur est nettement plus habité qu'ailleurs en Lozère : proximité de Mende, et aujourd'hui de l'A75 qui passe tout près à l'ouest, passage plus facile des infrastructures grâce aux vallées plus larges du Lot (RN 88), de la Colagne (RN 9), de la Jourdane (RN 108).
Certains bourgs apparaissent particulièrement spécifiques, tels Marvejols, fortifiée, marquée par ses portes et son quadrillage urbain, ou le Monastier, haut lieu religieux avec son monastère dont il reste l'église du XIIe siècle.
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Des sites bâtis de qualité |
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La plupart des villages et des bourgs ont profité d'un relief particulier proche de l'eau des rivières pour s'implanter, sur un rebord de coteau, une crête ou une petite butte : c'est le cas de Pomiers, du Bruel, de Chanac, du Villard sur le Lot ; du Monastier, de Chirac et de Marvejols sur la Colagne ; de Montrodat au-dessus du Coulagnet ; de Palhers sur la Jourdane. Ils ont profité ainsi tout à la fois de sites naturellement défensifs, hors d'eau et proches des voies de communication et des terres fertiles.
A l'étage supérieur, sur les replats adoucis en pied de trucs, les chams, quelques villages petits ont profité des terres facilement cultivables : Saint-Bonnet-de-Chirac, les Bories, Boudoux, Goudard.
Grèzes occupe la position la plus spectaculaire, accroché sur le haut des pentes exposées au sud du Truc de Grèzes, bien visible depuis la RN 108 qui passe au pied. Il constitue un site historique important en Lozère.
La qualité des villages ne se limite pas qu'à leurs sites ; l'architecture lumineuse et travaillée dans le calcaire, avec des toits de lauze, ajoute à leur charme
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