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> La Lozère
> La vallée du Lot et les avants-causses
> 14. Les avants-causses et les vallées autour de Mende
> Valeurs paysagères clefs
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14. Les avants-causses et les vallées autour de Mende |
Valeurs paysagères clefs |
Un dédale de vallées encaissées, des paysages de grandes pentes boisées |
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Né dans les flancs du Mont Lozère, et nourri par les ruisseaux de la montagne du Goulet, le Lot, encore petit autour du Bleymard, s'ouvre à partir de Bagnols-les-Bains pour former une véritable vallée : des fonds aplanis et cultivés se dégagent au creux des boucles. Jusqu'à Barjac toutefois, le Lot reste pris dans de hautes pentes raides et boisées, dominées parfois par des falaises claires qui trahissent la présence de petits causses au-dessus.
Avec ses affluents comme le Bramont, la Nize, la Ginèze, pour ne citer que les principaux, également profondément encaissés, l'ensemble dessine un dédale, d'autant que les infrastructures, RN 88 comme RN 106, contraintes par les hauts reliefs, restent dans les fonds en suivant les cours tortueux des rivières.
Des paysages de grandes pentes boisées s'offrent ainsi au regard, signant une part de la personnalité du paysage autour de Mende.
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Mende, dans une poche formée par l'adoucissement des pentes du Lot |
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Dans ce paysage de vallée encaissée, la ville de Mende a profité d'un adoucissement ponctuel des pentes de la vallée du Lot pour se développer.
Sur la rive gauche, son noyau historique rond se lit encore aisément, les boulevards ayant remplacé les remparts. Sur cette même rive, les extensions ne se sont guère avancées au-delà de 500 m des boulevards, contraintes par les pentes fortes et hautes du causse de Mende. Mais en rive droite, les pentes plus douces, plus ensoleillées, accueillent logiquement l'essentiel du développement urbain. L'importance des reliefs tout autour de Mende rend le paysage urbain particulièrement lisible et sensible.
L'effet de surprise de l'arrivée sur Mende, inattendue dans ce contexte de vallées étroites et encaissées, est par endroit affaibli par la présence des bâtiments d'activités collés aux routes d'accès à la ville.
Hors de la poche de Mende, les villages des vallées restent modestes, occupant les rares espaces adoucis et hors d'eau : Badaroux, Balsièges, Bramonas forment ainsi des sites bâtis bien lisibles dans la vallée du Lot.
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Le Valdonnez : paysage remarquable autour du Truc de Balduc |
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Au sud du causse de Mende, les ruisseaux de la Nize et du Bramont ont formé une cuvette plus large que celle de Mende. Le Truc de Balduc trône en son centre, comme une forteresse, résistant à l'érosion et marquant de partout le paysage alentour de sa silhouette massive.Il constitue un riche site géologique et " fossilifère ". En contrebas des reliefs boisés qui les cernent de toutes parts, les espaces aplanis sont largement investis par les cultures, organisées dans un bocage de frênes. L'ensemble dessine un paysage remarquable.
Bien abrités du nord et bien exposés, les villages occupent volontiers le pied des pentes du causse et regardent le Truc de Balduc, se succédant à un rythme serré : Rouffiac, Saint-Bauzile, Venède, Brenoux, Langlade et, niché plus à l'est, Lanuéjols.
Seuls Saint-Etienne-du-Valdonnez et Varazoux, avec quelques fermes, occupent le reste de la poche du Truc de Balduc.
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Le Lot et ses affluents ont entaillés les dépôts sédimentaires des mers du Secondaire. Ne restent plus que des blocs résiduels aux surfaces bien plus réduites que les grands causses plus au sud : ce sont les avants-causses.
Ils constituent un autre monde que celui des fonds de vallées, comme suspendus dans le ciel, dominant les fonds du Lot et de ses affluents de 300 m de hauteur, ouvrant des vues très larges sur le grand paysage depuis leurs rebords.
Le Causse de Mende est le plus vaste des avants-causses, accueillant l'aérodrome de Mende-Brenoux dans sa partie est ouverte et la forêt domaniale à l'ouest, plantée majoritairement de pinèdes. Il se prolonge à l'est par le mince causse de Masseguin.
Les vues dominantes d'avion qu'il offre sur Mende sont spectaculaires.
Ce sont ces relations visuelles mais aussi d'usages (la forêt du causse est largement investie par les habitants de Mende et des environs pour leurs loisirs et l'aérodrome est une des portes d'entrées de la ville), qui font l'originalité du paysage complexe autour de la principale ville du département.
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Le causse de Changefège, dont les hautes pentes ferment la poche de Mende à l'ouest, apparaît aujourd'hui largement en voie de déprise sur son sommet : les anciens parcours à moutons s'enfrichent, progressivement colonisés par les genévriers, les églantiers, les aubépines et les érables champêtre et de Montpellier.
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Le causse de Crouzet, moins lisible dans le paysage, ne constitue pas de bastion isolé comme ceux de Changefège et de Mende. Découpé par les affluents du Lot (ruisseaux d'Alteyrac, de Chastel où passe la RN 106, du Rieucros d'Abaisse), il forme une marche aplanie d'espaces ouverts entre les dômes boisés et arrondis de la Margeride, auxquels il est accolé à l'amont, et le fond de la vallée du Lot qu'il domine à l'aval. Bien exposées au soleil et abritées du nord, ces petites plages de calcaire accueillent des villages : Chastel-Nouvel, encore granitique à l'amont et plus développé du fait de la RN 106, mais aussi Alteyrac, Chanteruejols, Chabrits, les Boulaines, Chabannes, où le calcaire se lit dans l'architecture. Cultivé, le causse de Crouzet offre un paysage de bocage de qualité marqué par les frênes.
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