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11. Le massif boisé de Mercoire |
Valeurs paysagères clefs |
Des reliefs complexes générant des paysages intéressants et variés. |
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Le terme de massif pour le Mercoire pourrait laisser croire qu'il s'agit d'un ensemble compact montagneux. Or il n'en est rien. S'il domine nettement les espaces alentours, ses pentes sont complexes, profondément ravinées par une vingtaine de ruisseaux, la plupart affluents de l'Allier. L'Allier même y prend sa source, alimentant le bassin versant de la Loire, mais aussi le Chassezac, qui alimente le bassin du Rhône. A moins d'1,5 km l'une de l'autre, les deux rivières sourdent des flancs du Moure de la Gardille, point culminant à 1 503 m d'altitude.
Ces ravinements profonds et multiples creusent dans toutes les directions depuis les points hauts qui se succèdent en une chaîne centrale (Moure de la Gardille, Moure de Coufours, Moure des Estombes, la Soucheire, le Châtelet). La vigueur de leur creusement s'explique par la nature schisteuse du massif, plus sensible à l'érosion que le solide granite du plateau margeridien voisin. On retrouve la même vigueur dans le département partout où le schiste domine : pentes Cévenoles, boraldes Aubracoises.
La complexité des reliefs qui en résultent contribuent à diversifier les milieux et les paysages, multipliant les expositions des pentes, les vues, les situations : crêtes, croupes, pentes, fonds de vallons.
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Une forêt largement dominante. |
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Le terme de massif pour le Mercoire s'applique plutôt à la couverture boisée, qui domine très largement l'occupation du sol. La forêt est composée principalement de résineux, plantés en futaies régulières ; mais des hêtraies anciennes se maintiennent et contribuent à diversifier le paysage. L'humidité régnante laisse la mousse des sous-bois s'étendre en vastes tapis vert clair qui composent des paysages forestiers originaux. Quelques portions éclatées du manteau forestier forment la forêt domaniale de la Gardille, gérée par l'ONF.
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Un bâti très peu présent, groupé en rares villages ou hameaux |
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L'ancienne abbaye de Mercoire, au cour du massif, a pu trouver tout l'isolement souhaité : le Mercoire est en effet très peu habité, peu accueillant de par son climat froid lié à l'altitude. Le village de Cheylard-l'Evêque est plus connu car situé sur la seule route qui traverse le massif (RD 71). Il occupe un beau site de fond de vallon, magnifié par une colline isolée coiffée de sa chapelle à la vierge.
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De rares espaces ouverts, précieux pour l'agrément du massif |
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Les espaces ouverts se répartissent en quelques grandes taches :
- autour de l'ancienne abbaye de Mercoire, aujourd'hui siège d'exploitation agricole,
- sur les hauteurs du Moure de la Gardille et du Moure des Coufours,
- sur les hauteurs de la Mourade, de Chambounet et du Rocher de la Réchaubo au sud
- autour des très rares villages ou hameaux comme Cheylard-l'Eveque, Grosfau, les Pradels ou Bertail.
Ils offrent d'essentiels moments de respiration dans le massif boisé, ouvrent des vues dominantes très lointaines sur les paysages environnants et contribuent à la valeur des paysages et des milieux du Mercoire.
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Un massif sillonné de chemins |
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Bien que moins connu et moins vaste que le Mont Lozère, le Mercoire ne constitue pas moins un vaste territoire propices aux randonnées, parcouru de chemins balisés qui s'ajoutent aux pistes forestières.
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