|
> La Lozère
> La Margeride
> 10. La vallée de l'Allier et ses versants
> Valeurs paysagères clefs
|
10. La vallée de l'Allier et ses versants |
Valeurs paysagères clefs |
Des méandres étroits et quelques sites spectaculaires |
|
|
Engoncée en creux dans des replats qui l'accompagnent, l'Allier dessine des méandres élégants qui restent discrets dans le grand paysage, la vue passant aisément au-dessus de ses méandres de rive à rive. Les pentes sont toutefois plus accusées dans son cours amont où les flancs du massif de Mercoire forment des versants hauts de 200 m de dénivelé.
Ce sont surtout les pans de petites falaises qui gneissiques qui signent l'originalité de la vallée de l'Allier à son approche sur Langogne.
|
|
|
Le site remarquable de Luc |
|
Au pied du massif de Mercoire, le creusement de la rivière a mis en évidence un éperon
rocheux gneissique sur lequel le château de Luc s'est implanté, formant un site remarquable. Le lieu aurait été dédié au dieu Mercure à l'époque celtique, donnant son nom au Mercoire
|
|
|
Des affluents creusant des vallées profondes, générant des sites bâtis plus marqués et ouvrant de larges vues vers le plateau du Devès. |
|
|
A l'approche de leur confluence, les ruisseaux du Chapeauroux, du Grandrieu, du Merdanc et de l'Ance, creusent beaucoup plus profondément leur lit que sur le plateau de Margeride plus en amont. Ils ont formé des vallées profondes, aux grands versants pentus, gérés autrefois par les parcours, montrant des landes aujourd'hui souvent en forte déprise, aux ambiances boisées plutôt fermées.
|
|
|
|
Au-dessus des entailles, les replats non entaillés accueillent des espaces ouverts vastes, mêlant prairies et cultures, dégageant des vues lointaines vers l'est sur les reliefs de Haute-Loire.
|
|
|
|
Les villages forment des sites plus spectaculaires, perchés sur des sommets (Saint-Symphorien), sur des buttes isolées par le jeu de l'érosion (Chambon-le-Château), posés sur les rebords hauts des coteaux (Sainte-Colombe-de-Montauroux, Florensac) ou lovés dans une boucle de rivière (Laval-Atger, Saint-Bonnet-de-Montauroux).
|
|
|
|
Langogne s'étire le long de la RN 88, sur les pentes formées par le ruisseau du Langouyrou juste avant sa confluence avec l'Allier. De part et d'autre de l'Allier, des petites plaines aux reliefs adoucis sont favorables à l'agriculture. La ville occupe ainsi un site de contact et d'échange entre la Margeride et l'Auvergne, qui explique ses dimensions et son activité importantes à l'échelle de la Lozère. Elle est en outre desservie par la ligne ferroviaire qui suit de façon remarquable les sinuosités contraignantes de l'étroite vallée de l'Allier. Le noyau remarquable de la ville ancienne est aujourd'hui discret, noyé dans l'allongement de l'urbanisation généré par la RN 88. Il faut franchir les portes de la vieille ville pour découvrir ses étroites ruelles. Les extensions plus récentes remontent également les pentes du Langouyrou à l'ouest et conquièrent la rive opposée à l'est.
|
|
|
Tuile, gneiss, basalte : une architecture de transition, déjà évocatrice de l'Auvergne |
|
|
L'ensemble du bâti proche de la vallée de l'Allier est marqué par les toitures de tuiles rouges, radicalement différent en cela du bâti du plateau margeridien. Elles sont fabriquées à partir des argiles de Limagne. Secteur de contact géologique, on aperçoit des blocs sombres de basalte sur les façades s'imbriquer avec le granite ; à Luc, le gneiss est particulièrement apparent sur les ruines du château qui domine la vallée.
|
|
|
|
|