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> La Lozère
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> 1. Le plateau ouvert de l'Aubrac
> Valeurs paysagères clefs
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1. Le plateau ouvert de l'Aubrac |
Valeurs paysagères clefs |
D'immenses espaces ouverts sur le ciel |
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L'Aubrac ouvert est le cour de l'Aubrac, offrant les paysages les plus emblématiques du pays. Il se présente comme une étendue immense, largement tournée vers un ciel soumis aux influences atlantiques. Abondamment arrosées par plus de 1500 mm de précipitations annuelles (dont une partie en neige), les pelouses d'altitude sont favorables à l'élevage au point que l'herbe se substitue presque entièrement à l'arbre. Les paysages de l'Aubrac ne sont jamais aussi forts que lorsqu'il n'y a plus un seul arbre : les repères d'échelle se perdent alors et l'on navigue sur une mer d'herbage qui prend des dimensions apparentes infinies.
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Des formes de reliefs souples et arrondies |
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L'impression de mer que forme l'Aubrac ouvert est accentuée par les formes mêmes du relief, qui se présentent en courbes bien formées, élégantes, héritées de l'érosion du socle granitique sur lequel se sont opérées les coulées volcaniques
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De la roche dans l'herbe et des prismes dans l'eau |
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L'Aubrac ouvert apparaît presque partout criblé de gros rochers qui trouent spectaculairement la peau herbeuse. De longs murs de pierres dessinent des lignes qui courent par monts et par vaux, en délimitant les 300 montagnes d'estives ;
Plus au sud, le granite cède vraiment la place aux basaltes, et le paysage, imperceptiblement, se modifie : les rochers affleurent moins dans les prairies, les reliefs sont moins en dômes et plus en dos allongés, l'herbe paraît plus verte, les lacs sont plus présents : on se rapproche des montagnes d'Aubrac. Quant au basalte, il forme des prismes étrangement réguliers, visibles dans les fonds de certains cours d'eau ou à la cascade du Déroc.
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Les montagnes d'Aubrac, en balcons sur le ciel |
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Le plateau ouvert de l'Aubrac s'élève vers le sud, formant la chaîne des montagnes d'Aubrac qui referment l'horizon. Le Signal de Mailhebiau culmine à 1469 m, tandis que le plateau se maintient plutôt entre 1200 et 1400 m d'altitude. Les montagnes d'Aubrac sur leurs pentes accueillent une occupation du sol plus diversifiée, ajoutant aux pelouses pâturées des landes à genêt et à callune et des bois de hêtres. Quelques burons marquent encore le paysage, constructions de pierre qui servaient d'abri et de lieu de fabrique du fromage Laguiole pendant l'été. Des vues immenses s'ouvrent sur le plateau de l'Aubrac et sur le grand paysage plus au sud : boraldes, vallée du Lot et horizons aplanis des grands causses.
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Des lacs et des sagnes issus de la période glaciaire |
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L'Aubrac est le seul secteur de la Lozère à offrir des lacs d'origine naturelle. Ils sont hérités de la période glaciaire : lac de Saint-Andéol, de Born, de Souveyrols, de Slhiensposés comme des draps bleus dans l'immensité verte des pelouses d'altitude. Si les pelouses elles-mêmes sont riches écologiquement, accueillant des espèces rares comme la tulipe de Celse, le Safran, l'Arnica, la Gentiane bleue, elles sont plus intéressantes encore lorsqu'elles se transforment ponctuellement en tourbières ou sagnes à la faveur des inflexions de terrain.
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Une économie essentiellement fondée sur l'élevage de l'Aubrac |
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Les conditions climatiques et les contraintes de mécanisation liées à l'omniprésence des blocs rocheux ont tôt conduit à la spécialisation de l'élevage. La reine de l'Aubrac est la vache de race Aubrac, qui produit une viande de haute qualité commercialisée sous la marque déposée Fleur d'Aubrac. Les propriétés foncières sont grandes, de 200 à 600 hectares.
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Des villages rares |
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Les rudes conditions de vie sur l'Aubrac limitent les implantations humaines, la densité étant inférieure à 10 hab./kilomètres². Quelques fermes occupent l'espace et les villages restent rares. Presque entièrement dédiés à l'élevage, le bâti a parfois souffert de transformations problématiques.
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Des sites particuliers liés à l'eau |
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Outres les montagnes d'Aubrac et quelques puechs, sommets isolés dans les étendues Aubracoises, les sites particuliers sont souvent liés à l'eau : tourbières, inflexions dans les étendues à l'occasion du passage d'un ruisseau comme le Bès, lacs glaciaires, cascade du Déroc, haute de 30m et dominant la petite vallée glaciaire de Gambaïse, ...
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