Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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4. Les coteaux de la Costière

Valeurs paysagères clefs

Un relief doux et élégant s'ouvrant sur la Camargue

 
L'élégant festonnage des pentes par les vallats au-dessus de la petite Cassagne, à l'aval de Générac.
 
Descente du rebord de la Costière par un vallat cultivé, aux ambiances intimistes, vers le Puech Rouge au-dessus de Saint-Gilles.
 
Un exemple de puech en crête du rebord de la Costière, ici à l'aval de Beauvoisin et Générac.
 
Le rebord de la Costière prend deux visages bien distincts dans son basculement sur la Camargue. Allongé en un mince coteau de 60 m d'altitude entre Beaucaire et l'A54 autour de Bellegarde, il prend à l'inverse de l'ampleur au-dessus de Saint-Gilles, déroulant de longues pentes vers la plaine de la Camargue. Celles-ci sont entaillées par des vallats aux ambiances cultivées intimistes et dominées par des puechs en crête.  

Les longues pentes du rebord de la Costière s'ouvrant vers la Camargue vers Saint-Gilles.
 
L'ouverture vers la Camargue depuis la RD 14 qui relie Générac à Saint-Gilles.
 
Des vues immenses et spectaculaires s'ouvrent ainsi sur la plaine de la Camargue, à la faveur des routes qui franchissent les pentes pour relier Nîmes à Saint-Gilles et à Arles.  

La RD 38 entre Bellegarde et Beaucaire, route-paysage en pied de coteau.
 
Finement posée sur le bas des pentes du coteau, la RD 38 entre Saint-Gilles et Beaucaire est une véritable route-paysage, ouvrant des vues sur le déroulé du coteau, coiffé d'une végétation mixte de feuillus et de persistants, piqué de mas à distance de la route et couvert de vigne qui profite de ces pentes bien drainées et bien exposées au soleil pour s'étendre.
Entre Saint-Gilles et Vauvert, elle est relayée par la RN 572, également en pied de pente jusqu'à Gallician, qui ouvre des vues notamment sur l'étang du Scamandre.  

Le coteau du vallat emprunté par la RN 113.
 
Bellegarde s'est implanté sur le coteau, à la faveur d'un vallat qui facilite le passage de la route reliant Nîmes à Arles (RN 113). Depuis la RN 113, le coteau formé par le vallat constitue un événement remarquable, avec ses reliefs boisés piqués de pins.  

Des villes implantées sur la pente dominant la plaine

 
Bellegarde et la tour de Notre-Dame.
 
Bellegarde vue depuis la colline de la tour de Notre-Dame. La ville autrefois concentrée au pied du coteau s'est largement étendue dans la plaine.
 
De larges vues s'ouvrent sur la Camargue depuis les hauteurs qui dominent Bellegarde, notamment depuis la tour Notre-Dame, héritée du Moyen-Age.
Autour de Bellegarde, les pentes occupées par les vignes produisent notamment un vin blanc mousseux, la Clairette de Bellegarde, classé AOC.  

La colline de Saint-Gilles dominant la plaine de Camargue.
 
Saint-Gilles s'est implanté sur une avancée du coteau dans la plaine de Camargue. Oublié des récents grands axes de développement et de déplacement, il faut resituer le bourg dans une géographie plus large pour comprendre l'importance qu'a pu jouer Saint-Gilles comme port et centre commercial majeur du Languedoc au Moyen-Age. La colline de Saint-Gilles occupe en effet une position centrale au bord de l'espace du delta du Rhône. Elle forme le seul relief auprès duquel passe le Petit Rhône dans son parcours vers la mer. Central, relié à la mer par le Petit-Rhône et hors d'eau grâce au relief, le site était bien favorable à l'existence d'un port avant que les hommes ne soient capables d'investir, d'occuper et de mettre en valeur le delta. Avant son rayonnement du Moyen-Age, il aurait d'ailleurs servi de comptoir phénicien et a été occupé par un oppidum.  

Le portail de l'abbatiale de Saint-Gilles : le plus vaste ensemble sculpté de l'époque romane en Languedoc-Roussillon, et le plus original aussi par son inspiration antique.
 
Aux fonctions commerciales de Saint-Gilles s'ajoutait son importance religieuse considérable dont témoignent les restes de l'abbatiale, cachés au cour du dédale des petites rues de la ville.
Etape majeure sur le chemin de Saint-Jacques, la ville était reliée au centre de la France par la voie Regordane passant par le Puy-en-Velay. La création du port concurrent d'Aigues-Mortes, la fin de la protection des Comtes de Toulouse (originaires de Saint-Gilles) à la suite de la guerre des Albigeois, ont stoppé le développement de la ville.  

Vergers et haies brise-vent de cyprès vers Saint-Gilles.
 
L'irrigation mise en place par la CNABRL a favorisé le développement des vergers de fruitiers et du maraîchage, qui occupent largement le pied de Saint-Gilles aujourd'hui. La vigne reste davantage développée sur les pentes, produisant l'AOC Costières du Gard et le vin de pays Coteaux Flaviens.  

Des canaux qui organisent l'espace agricole

Le port de plaisance de Saint-Gilles et la distillerie en face.
 
Le port actuel de Saint-Gilles sert principalement à la plaisance, développée sur les canaux. Il offre un visage très contrasté entre sa rive plaisancière et sa rive industrielle, cette dernière marquée par les cuves de la distillerie.  

Le canal d'irrigation et les pentes du rebord de la Costière, vers la Petite Cassagne.
 
Créé dans les années 1950-1960, le canal d'irrigation du Bas-Rhône-Languedoc serpente au pied du rebord de la Costière, isolant même la colline de Saint-Gilles des pentes à l'amont. Les eaux du Rhône s'y écoulent par gravité jusqu'à Pichegu, au pied du coteau de la Costière entre Saint-Gilles et Bellegarde. Une station de pompage, la station Aristide Dumont, y a été créée. Le canal d'irrigation de la CNABRL est à l'origine d'une transformation profonde et récente des paysages agricoles du secteur des Costières, en favorisant la diversité des productions, notamment fruitières et maraîchères, face à la monoculture de la vigne.  

Le canal du Rhône à Sète, à gauche, et le canal des Capettes à droite, à Gallician.
 
Comme le canal d'irrigation, le canal de navigation du Rhône à Sète passe également en pied du coteau de la Costière. Non planté, il reste excessivement discret dans le paysage.  

 


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