Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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28. La haute vallée de la Cèze (de Saint-André-de-Roquepertuis à Saint-Gervais)

Valeurs paysagères clefs

Une vallée viticole clairement délimitée par des coteaux de garrigue.

 La vallée de la Cèze depuis Cornillon.
 
La vallée de la Cèze offre un paysage parfaitement lisible et clairement dessiné :
  • ses proportions modestes, avec son fond plat de 1 à 2 kilomètres de large seulement, la rendent appréhendable d'un seul coup d'oil ;
  • ses pentes boisées contrastent radicalement avec son fond, cultivé essentiellement en vigne ;
  • les reliefs cadrent fermement la vallée, dépassant les 300 m d'altitude pour un fond de vallée à 80 m environ.
Petite, protégée, elle forme comme un jardin, incisé en creux dans les massifs calcaires de garrigues.  

Culture de la vigne dans la vallée de la Cèze vers Saint-Laurent-de-Carnols.
 
La vigne occupe presque tout l'espace cultivé, nappant le fond de la vallée et remontant légèrement en terrasses sur les pentes douces vers Saint-Laurent-de-Carnols et Saint-Michel-d'Euzet.  

 La vallée de la Cèze et ses horizons de reliefs complexes ; à droite Saint-Laurent-de-Carnols ; au fond à gauche la-Roque-sur-Cèze.
 
Le paysage de la vallée est enrichi et complexifié par les festonnage des reliefs des pentes, et par les caprices du cours de l'eau qui, entre Goudargues et l'aval de la-Roque-sur-Cèze, s'immisce dans les reliefs, dédaignant son ancien cours glaciaire et ne s'offrant qu'une brève sortie dans l'ancienne vallée que le temps d'une boucle à la hauteur de Saint-Laurent-de-Carnols. Cette dérivation naturelle du cours de l'eau a conduit à la formation du site des cascades de Sautadet, à l'aval de la Roque-sur-Cèze, étonnante chute d'eau d'une dizaine de mètres de hauteur, avec dédale de crevasses, de marmites de géants et de cascatelles.  

Des villages spectaculaires dominant la vallée inondable.

 
La-Roque-sur-Cèze.
 
Cornillon.
 
Saint-André-de-Roquepertuis.
 
Saint-Laurent-de-Carnols.
 
Saint-Michel-d'Euzet.
 
Pour échapper aux crues dévastatrices de la Cèze, les villages restent à distance de l'eau, profitant de points hauts pour s'organiser et composant toujours des sites bâtis de qualité. Plusieurs cas de figures se rencontrent, qui contribuent à l'intérêt des paysages de la vallée :
  • village spectaculairement perché : Cornillon
  • village non moins spectaculairement accroché sur la pente : la-Roque-sur-Cèze
  • villages en pied de pente : Goudargues, les Aubertes, la Bastide, Saint-Gervais ;
  • villages sur des buttes dans la plaine : Saint-André-de-Roquepertuis, Saint-Laurent-de-Carnols, Saint-Michel-d'Euzet, Saint-Gély.
 

Eau et ombrage à Goudargues.
 
Seul Goudargues a " apprivoisé " l'eau, créant une remarquable et rare composition urbaine autour de l'eau d'une source captée et canalisée.  

Un accroissement urbain qui risque de fragiliser la qualité du paysage.

 
Extensions du village de Saint-André-de-Roquepertuis.
 
Urbanisation dans la plaine entre Cornillon et Goudargues.
 
Extension à la fois sur le coteau et en pied à Goudargues.
 
La vallée de la Cèze est sensible aux évolutions de son paysage, à cause de ses proportions modestes et des vues qui permettent de l'appréhender facilement et partout. Or la proximité de la vallée du Rhône et de Bagnols-sur-Cèze, ajoutée à la pression touristique, conduisent à une pression de l'urbanisation qui fragilise ce paysage sensible: taches d'urbanisation du fond viticole de la vallée, erreurs paysagères et urbaines d'extensions de villages, banalité architecturale.  

 


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