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> 31. La plaine perchée de Puivert-Nébias
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31. La plaine perchée de Puivert-Nébias |
Valeurs paysagères clefs |
Le rebord du plateau de Sault : une remarquable toile de fond boisée et rocheuse |
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La plaine de Puivert-Nébias se situe au pied du rebord du plateau de Sault. Les reliefs qui la dominent s'élèvent à plus de 1000 mètres d'altitude et forment des pentes de plus de 500 mètres de hauteur. Ils sont issus du chevauchement Nord-Pyrénéen (voir "Les paysages et la géologie" dans la partie "Fondements des paysages"). Ses escarpements calcaires à la blancheur caractéristique forment une épaisseur considérable de roches au pied desquels des éboulis périglaciaires dessinent pentes inclinées et boisées. Ce rebord constitue une toile de fond spectaculaire mise en évidence par le recul dégagé qu'offre la plaine à ses pieds. Les boisements mixtes de sapins, épicéas, hêtres et chênes pubescents, composent une véritable draperie végétale, notamment en automne avec des couleurs variant du rouge vif au jaune d'or en passant par les bruns et les verts.
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Une surprenante plaine agricole perchée |
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Au pied de cet imposant rebord du plateau de Sault qui la domine au sud, la plaine de Puivert-Nébias forme un remarquable et vaste ensemble agricole. Les grands champs labourés, colorés par une terre aux teintes rouges sombres, composent une singulière marqueterie, véritable présentoir mettant en valeur les pentes boisées et rocheuses du pays de Sault. Jusqu'au XIIIe siècle, un lac s'étendait entre Puivert et Nébias, sur 6 kilomètres de long. A la suite de la rupture d'un barrage naturel, les eaux s'écoulèrent par le Blau et libérèrent une vaste plaine fertile. Le baron de Puivert aurait alors partagé les terres récemment émergées entre ses soldats ; de cette époque subsiste l'occupation du territoire entre les différents hameaux, alors appelé "camps" : Camp Ferrier, Camp Gast, Camp Bonnaure, Camp Marcel, .
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Le château de Puivert, gardien de la plaine |
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Le château de Puivert couronne le coteau qui ferme la plaine au nord et domine le village du même nom. Il est l'une des forteresses érigées à la frontière des royaumes de France et d'Aragon. Elle ne résistera que trois jours à la croisade de Simon de Montfort en 1210. Le château, remanié au XIVe siècle, compose un ensemble élégant et austère au sortir des forêts du Quercorb : les remparts renfermant une cour rectangulaire flanquée de tours, la porte surmontée d'une tour rectangulaire et le grand donjon carré mesurant 32 mètres de haut. L'ensemble compose un site remarquable, les ruines semblant veiller sur toute la plaine qu'elles surplombent, face au rebord du plateau de Sault.
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Un balcon sur la vallée de l'Aude |
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La plaine de Puivert-Nébias se situe à une altitude moyenne de 500 mètres, perchée au-dessus de la vallée de l'Aude : à l'est, un rebord abrupt dessine une marche descendant brusquement dans le vallon du Brézilhou. Depuis la RD 117, un large panorama s'ouvre sur la vallée au col de Portel : la route domine Quillan et la vallée de l'Aude qui s'étire vers le nord. Ce point de rupture du relief constitue un remarquable balcon naturel : l'altitude tombe brusquement de 550 mètres à 300 mètres.
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Des sites bâtis discrets ouverts sur la plaine agricole |
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Les villages de Puivert et de Nébias s'appuient au versant boisé qui délimite la plaine agricole au nord. Ils constituent ainsi des sites bâtis discrets face à la vaste étendue de champs, modestement ouverts sur le panorama des pentes boisées du rebord du Pays de Sault : Puivert, pris dans la vallée du Blau, occupe les bords de la rivière, au-dessous des ruines du château du même nom ; Nébias, à l'est de la plaine, étale ses maisons sur le coteau. Dans la plaine, les nombreux hameaux ou " camps ", sont plus visible parmi les champs labourés : ils constituent des éléments diffus pouvant fragiliser le paysage agricole ouvert. Particulièrement sensible, la silhouette de ces hameaux est à valoriser.
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