Atlas des paysages - Diren Languedoc-Roussillon
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12. Le rebord oriental des Corbières

Valeurs paysagères clefs

Des reliefs arides et rocailleux bien visibles depuis le littoral

Silhouette rocailleuse des Corbières maritimes ; ici depuis le plateau de Leucate
 
Le rebord oriental des Corbières, ou Corbières maritimes, constitue un ensemble massif de roches calcaires du Jurassique. Sur les pentes et petits plateaux, les roches dures et blanchâtres forment des blocs et clapas qui apparaissent entre la maigre couverture de garrigues. Seules quelques dépressions où s'accumulent les marnes sont cultivées. Les cours d'eau qui s'écoulent sur le versant est vers les étangs sont généralement à sec et forment des rivières temporaires, accentuant l'aridité du paysage.
Le versant oriental des Corbières est particulièrement visible depuis le littoral, avec ses pentes qui s'inclinent brusquement dans la plaine littorale vers les étangs. Les passages de l'A9, de la RN9 et de la future ligne de TGV, resserrés par l'exiguïté du couloir littoral, rendent sensibles ces reliefs qui dessinent la toile de fond des infrastructures.  

Un paysage qui évolue des garrigues aux bois de pins

 
Bois de pins d'Alep et de cyprès à Portel-des-Corbières
 
Plantations de pins parasols sur les pentes entre les clapas et terrasses vers Fitou
 
Reboisement en cèdres de l'Atlas vers Treilles
 
Les reliefs du rebord oriental des Corbières sont aujourd'hui couverts par des garrigues basses à romarin ou à chênes kermès. Les nombreuses bergeries, les murets de pierres sèches, les clapas, les capitelles (ou caselles) témoignent de l'activité de l'élevage qui animait ces garrigues il y a encore 100 ans. Aujourd'hui délaissé par le pastoralisme, le paysage évolue : les espaces dénudés et rocailleux des pentes laissent peu à peu la place aux bois de pins. Des tentatives de reboisements s'observent un peu partout mais les jeunes arbres ne constituent pas encore un véritable couvert boisé : plantations de pins parasols, cèdres de l'Atlas, pins d'Alep, cyprès, ... Les affleurements de roches calcaires blanchâtres sont partout visibles et dessinent d'étonnantes marbrures, faites du vert foncé des garrigues et du gris clair des rochers.  

Quelques rares parcelles de vignes, l'unique culture

 
Couleurs et végétations vers Portel-des-Corbières : vignes et amandiers, ripisylve de frênes et cannes de Provence, alignements de cyprès et pentes couvertes de garrigues
 
Plaine viticole sur un replat entre Fitou et Treilles
 
Les parcelles de vignes dessinent de belles mosaïques dans les creux entre les pentes couvertes de garrigues ; ici vers Treilles.
 
Parcelles en friche sur les pentes autour de Feuilla
 
La vigne constitue l'unique culture. Les petites parcelles épousent les reliefs et s'installent dans les rares vallons et creux, parmi les pentes abruptes et rocailleuses. Ces petites parcelles sont partout précieuses en donnant un aspect jardiné aux paysages : elles apparaissent particulièrement importantes aux abords des villages. Elles forment des taches de couleurs, jaunes et rouges en automne, vert vif au printemps et en été, en contraste avec les pentes vert-de-gris couvertes de garrigues. Les aires d'appellations contrôlées des crus Corbières et Fitou parviennent à maintenir une viticulture en difficulté : les friches se développent néanmoins, les parcelles de vignes abandonnées étant vite reconquises par la garrigues et les pins d'Alep. La disparition des vignes dans les vallons entraîne une banalisation des paysages qui se couvrent d'une végétation basse de garrigues ponctuées de pins.  

Quelques rares villages vignerons

 
L'architecture vigneronne : constructions simples, grands porches sur rue ; ici une rue de Portel-des-Corbières
 
Le village de Portel-des-Corbières et le pont sur la Berre ; ici depuis la plaine littorale
 
Le village de Feuilla blotti dans un vallon
 
Seuls les villages de Feuilla et de Treilles occupent le coeur des Corbières maritimes, implantés dans des vallons cultivables sur la route de Caves à Saint-Jean-du Barrou. Les autres se situent sur les abords du massif, tel Portel-des-Corbières, village situé, comme son nom l'indique, aux portes des Corbières dans la vallée de la Berre. Dans ces trois villages, le coeur villageois est composé de maisons de vignerons datant du XIXe et XXe siècle, bâties dans les périodes de prospérité de la vigne. Malgré la proximité du littoral, ces villages font déjà parti de l'arrière-pays avec une population stagnante, connaissant un léger dynamisme depuis quelques années.  

La vallée de la Berre, seule ambiance fraîche des Corbières orientales

 
Le paysage remarquable de la vallée de la  Berre à Portel-des-Corbières
 
Paysage viticole dans la vallée de la Berre
 
La Berre prend sa source à la Serre de Quintillan, longe la plaine de Durban-Corbières puis creuse un passage entre le massif de Fontfroide et les Corbières maritimes. Elle forme ainsi, entre château Gléon et Portel-des-Corbières, un couloir qui connecte le littoral aux Corbières, et dessine un paysage remarquable présentant un contraste entre des pentes abruptes et rocailleuses qui encadrent une étroite vallée plus fraîche et viticole où coule la rivière.  

 


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